Stellantis procède à des millions de rappels de voitures en raison d’airbags défectueux.
En plus des centaines de milliers de véhicules C3 et DS3 rappelées en mai par Stellantis en raison d’airbags jugés dangereux, le géant de l’automobile a également entamé le rappel des C4, DS4 et DS5 équipées du même modèle. D’autres marques du groupe, comme Opel, pourraient également être concernées. Au total, huit millions de véhicules devraient être rappelés en Europe, selon « Le Parisien ».
Ces airbags sont connus depuis plusieurs années pour avoir causé des morts et des blessés en explosant, notamment en Outre-Mer. D’autres modèles seraient concernés, ce qui, selon Le Parisien , devrait porter à huit millions le nombre de voitures à rappeler.
Des rappels progressifs
C’est le cas des C4, DS4 et DS5 produites entre 2009 et 2019. Et pour cause : ces dernières sont elles aussi équipées des airbags défectueux. Des courriers auraient déjà commencé à être envoyés aux propriétaires situés sous la ligne imaginaire formée entre Lyon et Clermont-Ferrand, comme lors du premier rappel.
D’autres marques du groupe présentant des modèles équipés d’airbags Takata, comme Opel, devraient également être concernées par ces rappels.
Interrogé, le constructeur semble vouloir agir progressivement, privilégiant d’abord les campagnes les plus urgentes. Concernant le rappel des C4, DS4 et DS5, « nous ne sommes pas dans une situation d’urgence telle qu’on la vit actuellement sur C3 et DS3 », a-t-il affirmé, laissant ici la possibilité aux conducteurs de continuer à rouler le temps que l’équipement soit changé.
Quant aux autres voitures, elles ne sont pas toutes équipées du même modèle d’airbag Takata. « Nous préférons faire preuve de prudence », a toutefois indiqué Stéphane Coquant, le vice-président en charge des rappels et de la gestion des crises chez Stellantis.
Avec huit millions de véhicules à rappeler, Stellantis est dans tous les cas contraint d’agir graduellement, alors que les pièces de rechange commandées auprès du repreneur de Takata manquent parfois.
Au-delà des lignes de production à lancer, il faut par ailleurs organiser la campagne de rappel. Le groupe doit d’abord identifier les propriétaires concernés, puis envoyer des notifications en parallèle de campagnes média. Il faut ensuite prendre en charge les clients au téléphone et leur fournir, pour les C3 et DS3, un véhicule de rechange le temps des réparations.
Selon les chiffres du constructeur, 32 000 véhicules de remplacement ont été mis à disposition au mois de juin pour 55 000 changements d’airbags déjà réalisés depuis le début de la campagne. Au siège à Poissy (Yvelines), 40 personnes s’occupent en continu du dossier. « C’est de loin la campagne la plus difficile que j’ai eue à gérer », a souligné Stéphane Coquant.
D’autant que pour le groupe, les rappels concernent le monde entier. Au total, 941 millions d’euros ont déjà été débloqués par le géant pour faire face à cette crise d’ampleur internationale.
Pour en savoir plus : lire l’article du Parisien .