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Alpine A5 (2025). Les petits secrets de la bombinette électrique

À partir de 2025, le « Dream Garage » d'Alpine se concrétisera avec la sortie dans un premier temps d'une citadine sportive électrique. L'argus vous dévoile les petits secrets de cette bombinette de 218 ch qui sera produite dans l'usine Renault de Douai.

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Par ses ailes gonflées, ses boucliers spécifiques et ses flancs retravaillés, la citadine sportive d’Alpine marquera sa différence avec la Renault 5.

Didier Ric

Depuis son arrivée à la tête du groupe Renault, à l’été 2020, Luca de Meo a pour ambition de pérenniser la marque sportive. Celle-ci ne peut vivre avec la seule berlinette, dont le 10 000e exemplaire est sorti de l’usine de Dieppe en juin 2021. L’Italien n’en est pas à son coup d’essai, lui qui a relancé Abarth et créé le blason Cupra lors de ses passages chez Fiat et Seat. La nouvelle stratégie d’Alpine s’inspire de ces recettes en devenant la marque premium du groupe Renault et en misant sur une gamme élargie dans le but d’accroître les volumes de vente et la notoriété de la firme française. De plus, à partir de 2025, elle négociera un nouveau virage serré en commercialisant des véhicules 100 % électriques. Pour réussir son pari, Alpine a présenté son « Dream Garage », composé de trois modèles : la remplaçante de l’A110, qui sera développée avec Lotus pour 2026, un crossover (code DZ110) qui sera assemblé à Dieppe en 2025 et une citadine sportive qui sera produite à Douai commercialisée en 2025.

“« La Renault R5 est mignonne, l’Echo 5 Alpine c’est une tuerie. » Gilles Le Borgne, directeur de l’ingénierie du groupe Renault“

La cousine technique de la Renault 5

À l’image de la 500 Abarth, la future petite Alpine aura pour objectif d’accélérer les ventes et de démocratiser la marque. Mais à quoi ressemblera t-elle ? Dans une interview début 2021, Antony Villain, le directeur du design, déclarait : « Notre approche est celle de plates-formes communes avec Renault, mais pas avec la philosophie de modèles dérivés. Nous allons créer un modèle Alpine à part entière sans verser dans la nostalgie. »

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Lors d’une conférence du groupe Renault en juin, Alpine a dévoilé la silhouette de ses prochains modèles, et notamment celle de sa citadine.

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De profil, la Renault 5 Electric (à 98 % proche de la série), affiche clairement de nombreuses similitudes avec sa future cousine Alpine.

Pour des raisons de coûts et de prix de vente, ce petit véhicule sportif sera conçu sur la plate-forme CMF-B EV de la Renault 5. Et même plus puisque la cellule centrale sera commune. En revanche, toute la peau de la carrosserie sera spécifique. Ainsi, les ailes, feux, capot, boucliers, hayon et flancs sont intégralement redessinés par les designers maison pour distinguer les deux modèles. Les projets sont d’ailleurs déjà bien avancés selon une source interne. L’image teaser dévoilée en juin lors de la conférence eWays Electropop va dans ce sens. Si la silhouette affiche des similitudes avec celle de la R5 E-Tech Electric, l’Alpine arbore un regard à quatre phares, comme la berlinette A110. Il y a même des projecteurs additionnels en prime pour donner à l’auto un look de voiture de rallye ! Selon des sources internes qui ont vu les premiers dessins, la petite Alpine est une version bodybuildée de la future R5.

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La plate-forme et la cellule centrale seront communes avec la R5, mais la peau de la carrosserie sera spécifique à l’Alpine.

Le moteur électrique de la Mégane

Pour la partie technique, l’Echo 5 Alpine (nom en interne) adoptera la base CMF-B EV. À son sujet, Gilles Le Borgne, directeur de l’ingénierie du groupe Renault, nous a livré quelques détails sur les différences avec la CMF-B de la Renault Clio : « Le train avant est conservé, tout comme l’auvent, les points de brancard et le poste de conduite sauf la planche de bord. Nous avons dû refaire le soubassement pour loger la batterie alors que le train arrière est redessiné à cause de sa masse. » Les ingénieurs châssis d’Alpine mettront leur grain de sel au niveau des réglages de suspension et des trains roulants afin d’« offrir de bonnes sensations », comme promis par Laurent Rossi, le patron de la marque. Sous le capot, l’Alpine jouera aussi la communauté puisqu’elle partagera son moteur électrique de 160 kW (218 ch) avec la Mégane E-Tech Electric. C’est autant que le quatre-cylindres 1.6 turbo de l’ancienne Clio R.S. Trophy, qui développait 220 ch ! Idem pour le couple : 300 Nm pour l’Alpine contre 260 à 280 Nm pour la Clio. Sur le papier, la relève est assurée…

Une batterie de 52 kWh

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La batterie sera assemblée dans l’usine Renault de Douai, qui prépare actuellement le lancement en production de la Mégane E-Tech Electric. Les cellules seront fabriquées localement par Envision.

La machine électrique sera alimentée par une batterie de 52 kWh selon Gilles Le Borgne. Les cellules NMC (nickel-manganèse-cobalt) seront produites sur le site de Douai par l’entreprise sino-japonaise Envision AESC, puis assemblées à quelques encâblures de là dans un atelier spécifique chez Renault. La commercialisation de l’Alpine arrivera dans le meilleur des cas en 2025, sachant que Renault lancera la R5 dans le cours du second semestre 2024. À cette échéance, elle aurait dû affronter la Peugeot 208 PSE, propulsée par le nouveau moteur électrique Nidec de 200 ch. Malheureusement, le projet est passé sous les fourches caudines de la rentabilité au mois d’octobre 2021.

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