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Audi A5 : Audi se perd et nous perd ...

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La nouvelle Audi A5 marque un tournant pour la marque aux anneaux en remplaçant à la fois les anciennes versions de la berline A4 et A5. Attendue en France à partir de novembre 2024, cette A5 sera disponible en versions Sedan et Avant avec un prix de départ d’environ 45 000 €. Cependant, plusieurs aspects du design et des fonctionnalités de cette nouvelle A5 laissent penser qu’Audi s’est trop inspirée de Mercedes, ce qui pourrait susciter des critiques.

A5, A4 ? Audi nous perd encore plus …

Décidément, ces derniers temps la marque semble vouloir nous perdre dans un labyrinthe sans queue ni tête … On connaissait les ambiguïtés liées à la gamme E-Tron et aux moteurs qui avaient perdu leur cylindrée (ex : 35 TFSI au lieu de 1.5 TFSI par exemple), mais là on peut dire que la marque dépasse toutes les bornes. En effet, quoi se plus logique que de décréter que les modèles au nom impair seront des thermiques et ceux au nom pair seront des électriques … Si vous n’êtes pas un amateur d’automobile, alors il vous faudra sans doute du temps avant de déceler cette subtilité par vous-même ! Bref, vous voilà informé de cette aberration totale.

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Une A5 qui a mangé l’A4 ? Où en sommes-nous ?

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PAs besoin d’être un expert pour constater que les A4 ont disparu au profit de l’A5 dans les rues françaises … Et vu la proximité entre les modèles, on peut quasiment parler de cannibalisme, ce qui est foncièrement le cas. L’A5 est à la fois très proche en termes de gabarit, de gamme tarifaire et de style (une A4 en plus sexy certes), avec en plus un hayon qui la rend en plus plus pratique ! Bref, l’A5 Sportback a tué littéralement l’A4, dont la  dernière version était véritablement ennuyeuse.

Résultat, l’A5 Sportback devient A5 “tout court” puisque l’A5 coupé ne semble pas vouloir revenir (il faut dire qu’elle a floppé de manière assez intense). La version Break est toutefois une nouveauté sous le blason A5, et on peut donc remarquer avec étonnement que la déclinaison de l’A5 Sportback n’est plus un coupé mais un break utilitaire !

L’A4 devrait toutefois revenir, mais sous une forme électrique si on suit la nouvelle logique nominative de chez Audi. On peut donc anticiper une sorte d’A5 qui serait électrifiée, avec quelques distinctions stylistiques modérées (ce n’est toutefois que spéculations).

Un style controversé ?

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Le design de la nouvelle A5, bien qu’élégant et sans bavure (cette A5 est même particulièrement désirable même si certaines proportions de trois quarts peuvent être critiquables et que les deux entrées d’air du bouclier font clairement too much et disgracieuces), montre une ressemblance frappante avec les modèles récents de chez Mercedes dans la manière d’agencer certaines choses. Le capot est intégré de manière similaire, les optiques rappelant celles des véhicules à l’étoile, et la face avant globalement influencée par les codes stylistiques de Mercedes soulèvent des questions sur l’originalité de cette nouvelle Audi. Bien que la calandre “Singleframe” reste une signature d’Audi, elle se révèle ici très étirée et va encore une fois rappeler les calandres Mercedes, et enfin la grille moins ajourée et les lignes plus fluides rappellent fortement le design de la marque à l’étoile.

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Échappements authentiques

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Un point à saluer est l’inclusion de véritables pots d’échappement, une caractéristique qui se fait rare dans une époque où les sorties factices sont monnaie courante. Les versions standards de l’A5 disposent d’une sortie d’échappement rectangulaire, tandis que la version S5 est équipée de doubles pots ronds, ajoutant une touche sportive authentique (cette fois pour de vrai) au modèle allemand.

Un badge trompeur ?

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À côté du nom du modèle, on trouve de manière très étonnante un badge qui évoque les versions S et RS d’Audi, même pour les variantes à plus petit moteur, ce qui pourrait être vu comme relativement trompeur pour les consommateurs. Cette stratégie marketing pourrait déplaire à certains puristes de la marque qui voient dans ce badge une promesse de performance non tenue par les moteurs de base …

Intérieur

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L’intérieur se révèle à l’image de l’extérieur, sans faute de goûts même si encore une fois beaucoup de choses sentent les économies. L’excès d’écrans devra être suivi de fonctionnalités avancées, car ils ne servent à rien si c’est uniquement pour se balader dans l’ordinateur de bord … On note aussi l’apparition de tissus, comme c’est tant à la mode en ce moment. La console centrale est aussi très conventionnelle, encombrante et peu logeable.

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Elle emploie donc un tableau de bord emprunté et mutualisé avec le Q6 e-tron (mutualisation logique et rationnelle), comprenant un combiné numérique de 11,9 pouces et un écran central de 14,5 pouces. La commande vocale est désormais secondée par ChatGPT, permettant une gestion de jusqu’à 800 fonctions à bord du véhicule. Cependant, cette focalisation sur la technologie semble avoir été faite au détriment de la qualité des matériaux. Les plastiques noirs laqués de la console centrale semblent par exemple mal choisis pour une premium. D’autant plus que les premiers observateurs notent que l’ensemble des matériaux sonne un peu creux. Je tiens toutefois à ajouter que c’est un phénomène qu’on retrouve aussi chez Mercedes et BMW : ce qu’on gagne en élégance et modernisme, on le perd en qualité intrinsèque des matériaux.

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Motorisations

Sous le capot, la nouvelle A5 propose des motorisations micro-hybrides et hybrides rechargeables. Le moteur 2.0 TDI de 204 ch et le V6 3.0 TFSI de 367 ch bénéficient d’une assistance électrique de 24 ch, réduisant ainsi la consommation de carburant et surtout les émissions de CO2 (le but premier). Cependant, les versions de base à essence de 150 ch et 204 ch ne profitent pas de cette électrification. Sachant qu’elle débute à 45 000 euros, on peut dire que le tarif est salé pour une auto aussi dénuée de moteurs performants, d’autant plus à l’époque de la généralisation de la voiture électrique (un 1.5 TFSI ne peut plus rimer avec premium aujourd’hui, et pour ma part je suis désormais choqué de voir des voitures chères et prétentieuses se trimbaler des groupes motopropulseurs à la fois vibrants, fumants et dotés de creux immenses en bas régime. Ca ne pourra pas perdurer trop longtemps, du moins jusqu’à ce que l’ensemble de la clientèle premium teste une voiture électrique).

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