Audi présentera au public du concours d'élégance de Pebble Beach le concept skysphere. Une étude électrique offrant deux physionomies : une longue GT autonome et un roadster plus court entièrement tourné vers le plaisir de conduire. Découverte.
- Un concept développé grâce au numérique
- Audi se projette vers le très haut de gamme
- Le skysphere n’est pas le futur TT !
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Audi présente au concours d’élégance de Pebble Beach un concept de roadster inédit, le skysphere.
Audi
Trois ans après le concept AI:RACE, aussi connu sous le nom PB18 e-tron (Pebble Beach 2018), Audi présente le skysphere. Cette étude de style, qui sera exposée le 13 août prochain au même concours d’élégance californien, fait partie d’un groupe de trois concepts prévus par le constructeur allemand avec le grandsphere et l’urbansphere. Ces trois modèles, appartenant au projet Artemis, préfigurent la future gamme Audi qui sera électrique, connectée et autonome.
Un concept développé grâce au numérique
L’empattement évolue sur 250 mm, de 4,94 m pour le roadster court à 5,19 m de long pour la version à conduite autonome.
Alors que le grandsphere, star du prochain Salon de Munich, annonce une grande limousine, le skysphere se positionne plus sur le plaisir de conduite. « C’est un roadster à deux places autonome reposant sur un long empattement » annonce Gaël Buzyn, directeur du centre de design Audi à Los Angeles. C’est en effet dans ce lieu baptisé Audi Design Loft que le projet est né et qu’il a été développé entièrement en numérique. Les éléments ont ensuite été transmis en Allemagne pour la réalisation du concept à l’échelle. « Cela nous a permis d’optimiser le temps de développement avec les équipes de design basées en Allemagne, avec lesquelles nous étions en contact permanent », explique le responsable français du site californien.
Audi se projette vers le très haut de gamme
À l’avant, le concept skysphere adopte une calandre Singleframe revue et illuminée.
Le moteur électrique est placé à l’arrière.
Le moteur électrique placé à l’arrière développe la bagatelle de 465 kW, soit l’équivalent de 632 ch. Le couple est lui porté à 750 Nm, offrant de belles accélérations : le 0 à 100 km/h serait plié en à peine 4 secondes. La répartition du poids (1 800 kg sur la balance) est quant à elle donnée à 60 % sur l’essieu arrière. Côté châssis, l’Audi skysphere dispose d’une suspension pneumatique adaptative et de roues arrière directrices pour favoriser l’agilité. Enfin, les modules de la batterie placés au dos des sièges ont une capacité supérieure à 80 kWh, offrant ainsi plus de 500 km d’autonomie sur une seule charge dans le mode GT économique selon la marque.
Le skysphere n’est pas le futur TT !
Le skysphere affiche aussi une similitude de taille avec un autre concept français, le Renault Morphoz. Comme celui-ci, l’Audi s’étire en longueur puisque l’empattement s’allonge de 250 mm. « Ce fut notre plus grand challenge : conserver les bonnes proportions dans la version courte, sportive, et dans la version allongée, GT autonome », assure le designer. L’étude mesure ainsi 4,94 m de long dans sa version courte et passe à 5,19 m en empattement long. Notre homme assume également s’être inspiré du PB18, dont il est à l’origine du design, pour la partie arrière de ce concept.
… ou totalement effacée lorsque le skysphere se transforme en GT autonome.
La climatisation se commande grâce à des panneaux tactiles installés sur les portes.
À l’intérieur aussi une différence de taille apparaît. Lorsque l’auto bascule en mode empattement long, elle devient une GT autonome et fait disparaître les commandes de conduite sous le tableau de bord. Inspiré de l’univers Art déco, le mobilier élégant mélange le tissu microfibre et la teinte bleu-vert des sièges au similicuir et au bois d’eucalyptus des inserts de l’habitacle. De grands écrans tactiles (141,5 cm de large, 18 cm de haut) permettent, selon les modes, d’afficher des informations de conduite ou du contenu provenant d’Internet comme des films en streaming. La climatisation se pilote quant à elle sur des panneaux tactiles placés sur les portes.
Quant à savoir ce qu’il restera du skysphere dans la série, Gaël Buzyn affirme que « de nombreux éléments apparaîtront en production », sans pouvoir bien sûr en dire davantage. Toutefois, le skysphere n’annonce pas un véhicule en tant que tel et il ne préfigure en aucun cas un éventuel TT.
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