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Automobile : fin des moteurs thermiques dans les voitures en 2035

automobile : fin des moteurs thermiques dans les voitures en 2035

Automobile : fin des moteurs thermiques dans les voitures en 2035

Après plusieurs semaines de blocage, l’Allemagne a accepté de voter la fin des moteurs thermiques pour 2035. Objectif : éradiquer toutes les voitures à essence d’ici 2050.

C’est du donnant-donnant. Ce mardi 28 mars, l’Allemagne a finalement donné son feu vert à l’Union européenne pour entériner la fin des moteurs thermiques d’ici 2035. En contrepartie, l’UE a concédé la possibilité pour les voitures de recourir au carburant synthétique, à la demande des Allemands. Alors que dit le texte précisément ? Il stipule que les constructeurs ne pourront plus vendre de modèles neufs émetteurs de CO2 d’ici 12 ans. Cela inclut de facto les moteurs essence, diesel et hybride et impose l’électrique comme la norme. On parle ici de voitures neuves. On ne verra donc pas disparaître les pots d’échappements enfumés du jour au lendemain puisque le marché de l’occasion pourra continuer à écouler des moteurs thermiques.

Pour parvenir à ce compromis, il a fallu plusieurs semaines de négociations car l’Allemagne (soutenue par l’Italie) bloquait le texte depuis le début du mois de mars en réclamant des garanties sur le recours aux carburants synthétiques. Dans le pays, l’enjeu était double : convaincre des Allemands très hostiles à la fin des moteurs thermiques et préserver l’industrie des voitures de luxe incapables de conserver leurs performances avec une alimentation 100% électrique.

Le carburant synthétique, une véritable alternative ?

Le carburant synthétique (ou e-fuel) est devenu le cheval de bataille de plusieurs groupes comme Porsche ou Volkswagen qui lui prédisent un bel avenir. Le e-fuel est un carburant qui n’émet quasiment pas de CO2 et ces prochaines années les efforts vont se concentrer pour faire tomber son bilan carbone à zéro. Ce qui pose problème en revanche, ce sont les conditions de sa fabrication. Un carburant synthétique est obtenu par la combinaison d’hydrogène et de monoxyde de carbone. Ce procédé requiert des quantités énormes d’énergie, en particulier d’électricité notamment pour extraire l’hydrogène de l’eau par électrolyse. Un non-sens pour les associations écologistes.

Du côté des fabricants, le défi consiste à produire non seulement ce carburant à bas coût mais aussi d’avoir recours à une électricité propre, soit par le nucléaire soit par le renouvelable. C’est ainsi que Porsche a inauguré sa première usine de e-fuel au Chili, pays où les éoliennes sont reines.

2050 en ligne de mire

Pour les analystes, le carburant synthétique n’a aucun avenir car les industries qui le produisent sont encore au stade embryonnaire et requièrent des investissements beaucoup trop conséquents. En attendant un potentiel développement, Bruxelles a simplement ouvert la voie aux carburants de synthèses dans son texte. Ils feront l’objet d’une proposition séparée qui sera examinée d’ici l’automne 2024.

L’échéance pour la fin des moteurs thermiques classiques a été fixée à 2035 car une voiture a une durée de vie moyenne de 15 ans. À compter de cette date, les véhicules essence et diesel vont progressivement disparaître de la circulation pour permettre à l’UE d’atteindre la neutralité carbone sur les routes d’ici 2050, c’est l’objectif. Selon le commissariat général au développement durable, les transports constituaient encore, en 2019, l’une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre. Des rejets composés à 97% de CO2.

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