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Autoroute A69 : pourquoi les autorités redoutent un week-end sous tension

autoroute a69 : pourquoi les autorités redoutent un week-end sous tension

Un véritable arsenal. Couteaux, haches, cocktails Molotov, serpettes, bouteilles de gaz, boules de pétanque et d’autre matériel de bricolage ont été saisis par les gendarmes jeudi 6 juin dans le Tarn.

D’après BFMTV, plus de 550 personnes ont déjà été contrôlées et 26 objets dangereux ont déjà été confisqués par les forces de l’ordre. Le collectif des Soulèvements de la Terre appelle en effet à se mobiliser contre la construction ? déjà commencée ? de l’A69. Ce projet, contesté par les militants écologistes, vise à relier Toulouse à Castres par une nouvelle autoroute. Plus de 5 000 personnes sont attendues à Puylaurens, dans le Tarn, samedi 8 juin à 13 heures.

Des engins incendiés et des salariés caillassés

D’après une note des services du renseignement territorial dont Le Figaro révèle le contenu, les Soulèvements de la Terre sont soupçonnés de préparer des opérations de sabotage avant la manifestation de samedi après-midi. Plusieurs sites d’Atosca ? l’entreprise qui construit et doit exploiter l’A69 ? et du groupe pharmaceutique Pierre Fabre ? actionnaire d’Atosca et initiateur du projet dans les années 1990. Le collectif exhorte ses soutiens à venir avec le genre d’arsenal de cuisine et de bricolage cité précédemment et en partie saisi par les forces de l’ordre.

Mercredi, Atosca déplorait déjà un total de 262 incivilités, dont des caillassages de ses salariés et 11 engins incendiés sur 15 installations. La société a déposé 115 plaintes.

Toujours d’après le même document, les activistes sont invités à emprunter les routes secondaires afin d’éviter les contrôles des forces de l’ordre. Une fois les militants réunis, plusieurs cortèges devraient s’élancer de points de départ déterminés au dernier moment, afin de tenter de semer les forces de l’ordre. Sur les 5 000 manifestants attendus, les renseignements estiment à 500 le nombre de «  radicaux » et 120 les black blocs.

C’est avec des méthodes similaires que les Soulèvements de la Terre avaient organisé une manifestation ? elle aussi interdite à l’époque ? en mars 2023 à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) pour protester contre l’édification d’une mégabassine. Plusieurs dizaines de personnes avaient été blessées chez les manifestants et les gendarmes. Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, avait alors tenté de dissoudre les Soulèvements de la Terre, mais en avait été empêché par le Conseil d’État.

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