La BMW M3 a toujours eu une place bien à part dans la catégorie des voitures de sport. Pourtant, on peut trouver plus puissant sur le marché. Mais peu importe, c’est bel et bien son histoire et sa philosophie atypique qui ont contribué à forger cette réputation inébranlable, depuis le début de sa carrière.
Sur le marché des voitures sportives, on trouve de tout. Le choix est vaste, il y en a pour tous les goûts. Demandez à n’importe quel passionné de citer un modèle sportif, il y a de fortes chances pour qu’il vous parle de Ferrari ou de Porsche. Mais ces deux marques n’ont pas le monopole en matière d’icônes, loin de là. Dans les années 80, un constructeur allemand a fait une entrée fracassante sur le segment des voitures de sport, avec un modèle en décalage total avec ce qui se faisait à l’époque : la BMW M3.
La première M3, celle qui a lancé la dynastie et qui, au passage, a causé quelques maux de tête chez Mercedes
De la piste à la route, il n’y a qu’un pas
Ainsi, en 1986, le monde découvre celle qui allait devenir la première génération d’une longue lignée, la BMW M3 E30. Là où la plupart de ses rivales adoptaient un look de coupé, avec des lignes fluides et aérodynamiques, l’Allemande était quant à elle carrée, toute en muscle. Elle embarquait un 4 cylindres en ligne 2.3 de 200 chevaux, qui lui permettait d’abattre le 0 à 100 km/h en 6,9 secondes et d’atteindre 235 km/h en vitesse de pointe. Déjà très performante, elle sera améliorée sans cesse avec les 5 générations qui suivront.
Le coupé E92 voit sa cote remonter gentiment, notamment grâce au monstrueux V8 qui se cache sous son capot
En 2007, la génération E90 arrive sur le marché et opère une véritable révolution sous le capot, en inaugurant le V8. C’est d’ailleurs la dernière M3 à avoir été proposée aussi bien en berline, qu’en cabriolet et en coupé. La suivante, arrivée en 2014 et baptisée F80, ne sera plus disponible qu’en 5 portes, le coupé étant renommé M4. La dernière en date, répondant au code G80, a fait beaucoup parler avec son immense calandre à double haricot. Mais comment la détester alors qu’elle offre 530 chevaux, voire 550 dans sa version CS… Rappelons également que c’est la première de l’histoire du modèle à avoir eu droit à une variante break Touring !
Au cours des générations, la M3 n’a jamais dévié de son leitmotiv : offrir des performances de premier plan en prenant soin de coller une banane inamovible sur le visage de son pilote. Peu importe qu’il s’agisse d’une berline ou d’un coupé, qu’elle soit équipée d’un 4, 6 ou 8 cylindres, la feuille de route a toujours été la même. Sans oublier la recette parfaite qui consiste à envoyer toute la puissance à l’arrière. Et si certains critiquent vivement la dernière mouture, c’est tout simplement parce qu’ils ignorent que la transmission intégrale offre tout de même la possibilité de déconnecter l’essieu avant, pour repasser en propulsion standard, dans la plus pure tradition de la M3… et de bon nombre de BMW, à vrai dire !