Quelle est la meilleure des BMW M5 ? Certains apprécient les sensations brutes de la génération E34, avec son 6 cylindres, quand d’autres préfèrent la folie du V10 de la génération E60 de 2005. Et tout le monde aime le V8 5 litres de la génération E39, mais s’il y a une M5 qui ne fut pas au niveau des autres, ce fut assurément la F10 de 2011. Et la suivante aussi. Parce que les M5 avaient toujours eu des mécaniques originales. Un 6 cylindres de 3,8 litres, un V8 de 5 litres, et même un V10, c’étaient des moteurs différents, distincts de ceux des autres BMW, jusqu’à 2011, où BMW s’est contenté d’une mécanique existante pour sa M5. Le moteur était certes plus puissant, mais c’était le même bloc que la 550i, simplement avec une suralimentation plus forte, et tous les réglages moteur optimisés.
Elle ajoute 145 kW et 280 Nm de couple, et au cumul avec l’essence, le conducteur a 727 ch sous le pied, avec 1000 Nm de couple. Et cela pousse fort avec une accélération de 0 à 100 km/h en 3,5 secondes, et le 0 à 200 km/h en 10,9 secondes. Cela alors que BMW est souvent pessimiste dans ses valeurs d’accelération. Et côté vitesse de pointe, avec l’option M Driver’s Package, cette nouvelle M5 atteindra les 305 km/h.
Reste que certains seront insatisfaits, et ils auront une solide raison de l’être, parce que si cette M5 peut se targuer d’un groupe propulseur original avec une motorisation hybride rechargeable, elle est… Moins performante que l’ancienne, qui accélérait de 0 à 100 km/h en 3,4 secondes, et même en seulement 3,0 secondes dans la version CS. Pour compenser (mais est-ce ce que les clients de M5 recherchent ?), la M5 a désormais la faculté de rouler en mode électrique.
Cette nouvelle M5 sera t-elle plus rapide que l’ancienne sur un circuit, cela n’a rien de garanti, mais elle sera une voiture de très grand luxe, avec un intérieur richement présenté, et superbement fini. Et en étant zéro émission sur demande, la BMW M5 acquiert une respectabilité inédite. Oui, elle est plus lourde, mais il faut vivre avec son temps.