Une récente étude portée sur le marché chinois affirme que les aides à l’achat d’une voiture électrique n’aide pas l’environnement. Elles mettraient juste plus de voitures sur les routes et dans les parkings.
Plus d’électriques… mais aussi de thermiques
Le bonus a-t-il réellement permis d’assainir le parc automobile ?© Peugeot
En l’occurrence, pour l’étude menée en Chine, les auteurs pensent que les ventes de VE pouvaient être le fait de deux profils d’acheteurs. D’abord, des particuliers qui n’avaient pas de voiture jusque-là : ils profitaient de l’effet d’aubaine de l’EVSS (bonus en Chine) pour acquérir un véhicule propre. Ensuite, des ménages déjà propriétaires d’un véhicule thermique et assez aisés pour investir en plus dans un VE. « Dans ces deux scénarios d’achat, il n’y avait pas de substitution du thermique par l’électrique ».
Ce qui amène d’ailleurs les auteurs de l’étude à se demander s’il n’y a pas deux marchés au lieu d’un : “puisque les ventes de VE et celles de véhicules thermiques semblent évoluer de manière cloisonnée, faut-il considérer qu’il existe encore un unique marché automobile ? Ou celui s’est-il scindé en deux marchés distincts ?”.
En France aussi, un bonus “pervers” ?
En France, ces dernières années, le marché automobile s’est clairement rétracté, alors que la part de marché des électriques progressait. La part des modèles essence et diesel mais aussi leur nombre ont diminué. Ce qui n’est pas le cas en Chine.
L’étude rappelle toutefois quelque chose de très juste : le bonus, en Chine comme en France, n’est pas conditionné à la mise au rebut d’un véhicule polluant. Vous pouvez très bien bénéficier d’un bonus de 5000 € pour acheter une Zoe tout en conservant une Clio 1 diesel dans votre garage. En revanche, la prime à la conversion, elle, permet bel et bien de se débarrasser d’une voiture trop polluante. Mais cette politique a certainement des limites.