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Carburants : à quoi va ressembler la nouvelle aide gouvernementale ?

Comme prévu, depuis mercredi l'aide gouvernementale sur le prix des carburants ainsi que la ristourne offerte par Total a commencé à baisser avant de se terminer fin décembre. Pour la remplacer, le gouvernement réfléchit à un soutien aux gros rouleurs. Explications.

prix carburant, carburants : à quoi va ressembler la nouvelle aide gouvernementale ?

Instaurée en avril par l’État, à hauteur de 18 centimes d’euro par litre, puis montée à 30 centimes au 1er septembre, auxquels se sont ajoutés 20 centimes de réduction dans les stations de TotalEnergies, l’aide gouvernementale va progressivement se réduire. Ainsi, depuis ce mercredi 16 novembre, celle-ci passe à 10 centimes offerts par l’État, suivi par celle de TotalEnergies, à 10 centimes aussi, deux aides qui s’éteindront à la fin de l’année.

Dans un contexte de forte inflation, ces ristournes ont été très appréciées par les automobilistes comme on a pu le voir les longues files d’attente lors des derniers jours, mais pour le gouvernement il faut passer à l’avenir. Le gouvernement estime que cela a permis aux consommateurs une économie de 120 euros par mois, auxquels s’ajoutent 40 euros par mois en moyenne avec la remise Total. Néanmoins, le gouvernement veut des aides moins généralistes mais ciblés. Ainsi, l’idée de ce nouveau soutien pour les automobilistes est bien de le réserver à ceux qui ne peuvent pas se passer de leur véhicule pour leur activité comme par exemple les professions libérales, les artisans ou les ouvriers obligés de prendre leur voiture pour se rendre sur leur lieu de travail. Un soutien, oui, mais surtout pour les gens qui travaillent.

Pour en bénéficier, il faudra donc répondre à deux critères : avoir une voiture ou pouvoir justifier de l’utilisation régulière d’un véhicule (en présentant, notamment la carte grise), et ne pas gagner trop de revenus. Bercy évoque la classe moyenne et basse, sans préciser le plafond de revenus (forcément issu d’une activité, qu’elle soit salariée ou libérale) à partir duquel un ménage n’y aura plus droit. Enfin, l’automobiliste devra en faire la demande sur le site des Finances publiques. Bercy travaille à un portail dédié. Ce geste prendra sûrement la forme d’un chèque versé, sur le modèle du chèque inflation, ou fioul, par exemple.

Le montant de celui-ci n’est pas précisément connu, mais celui-ci devrait se situer entre 100 et 200 € avec la possibilité d’une rallonge pour les gros rouleurs. La date d’application reste floue pour l’instant. On sait juste qu’elle interviendra en 2023, mais pas plus de précision pour l’instant.

Pour se défendre face aux critiques de la fin de la ristourne généralisée, l’État explique qu’un gros effort a aussi effectué afin de faciliter la transmission écologique avec la programmation de 1,3 milliard d’euros de primes en 2023 pour électrifier le parc automobile, un « effort incomparable en Europe », selon le ministère des transports, avec notamment une hausse du bonus, lors de l’achat d’un véhicule 100 % électrique, à 7 000 euros pour les ménages les plus modestes.

Enfin, le gouvernement souhaite encourager les initiatives visant à améliorer la mobilité à l’image des billets de train à 1 € en Occitanie ou la multiplication des offres de covoiturage.

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