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Ces raisons de penser que le développement d’une 208 PSE ne coûterait quasiment pas un rond à Peugeot.

ces raisons de penser que le développement d’une 208 pse ne coûterait quasiment pas un rond à peugeot.

Peugeot E-208 PSE

Offrir une descendance à la 205 GTi, Peugeot y a songé. Un temps. Avant de jeter l’éponge. Pourtant, à peu de frais, le Lion en serait largement capable, dorénavant. Explications.

L’engagement de Peugeot en championnat du monde d’endurance (WEC) avec la 9X8 restera-t-il lettre morte, d’un point de vue commercial ? C’est malheureusement le chemin que semble prendre la firme sochalienne, alors que ne subsiste à son catalogue qu’une 508 PSE pour offrir des performances sportives. Une berline de niche développant 360 ch qui n’aura jamais trouvé sa clientèle, malgré l’heureux restylage qu’elle obtint l’an dernier, contre toute attente. En effet, dès 2021, en pleine crise mondiale des semi-conducteurs et au moment où Linda Jackson prit les rênes de Peugeot, les projets de développement d’une véritable gamme sportive, voulue par son prédécesseur Jean-Philippe Imparato, furent mis au ban.

Projet avorté

Adieu 208, 308 et même 3008 PSE, un temps envisagées pour raviver la flamme de Peugeot Sport après les départs en retraite précipités des bombinettes estampillées GTi, à la fin des années 2010. Pourtant, trois ans après cette déconvenue, et alors que de nouvelles marques sont venues garnir le portefeuille du groupe Stellantis, croire en la concrétisation, ne serait-ce que d’une 208 PSE, ne relèverait pas de la déraison. Bien au contraire.

Priorité à Lancia

En effet, voilà que, depuis quelques semaines, on assiste à l’attribution d’une généreuse mécanique 100% électrique de 240 ch à la plate-forme e-CMP dont la Peugeot e-208 se prévaut depuis 2019. Mais seulement deux candidates constituées du même soubassement y sont pour l’heure éligibles : l’Alfa Romeo Junior Veloce, en premier lieu, et plus récemment la Lancia Ypsilon, dans sa toute nouvelle déclinaison HF. En jetant leur dévolu sur ce SUV et cette citadine, Stellantis privilégie très nettement ses marques premium, plutôt que ses labels généralistes. Une injustice ?

Une Ypsilon qui se cherche… au risque de se perdre

Qu’Alfa Romeo obtienne la primeur de cet électromoteur pour promouvoir le SUV susceptible de lui sauver la mise peut se comprendre. Mais que Lancia capitalise d’emblée sur une variante sportive de sa nouvelle Ypsilon laisse dubitatif au moment où la marque tente de se reconstruire après n’avoir connu qu’un seul et même modèle à son catalogue, dix ans durant. Difficile en effet de retrouver le lustre d’antan quand la clientèle s’est peu à peu habituée aux tarifs extrêmement bon marché de l’Ypsilon, ces dernières années, sur l’unique marché national où elle était encore commercialisée.

Entre premium, low cost et sportivité, cherchez l’erreur

En se réinventant sous la tutelle de Stellantis, l’Ypsilon cuvée 2024 retrouve bien évidemment des couleurs et entend s’écouler largement au-delà des frontières italiennes. Mais sur ses terres, sa clientèle lui restera-t-elle fidèle en apprenant que la nouvelle venue assume son positionnement résolument chic en réclamant 7 250 € d’effort supplémentaire par rapport à l’ancienne, en entrée de gamme, et même plus du double si l’on considère les très généreuses promotions appliquées actuellement par la génération qui prendra prochainement sa retraite.

Un costume de compétitrice trop grand pour l’Ypsilon

Et comme si cela ne suffisait pas, la nouvelle Ypsilon se revendique à présent sportive, en promettant de déployer 240 ch sous sa robe, en 2025, via sa déclinaison HF. Rien de tel pour brouiller le message auprès du grand public qui l’aura vu passer d’un positionnement quasi-low cost à sportif, en passant par le premium, en l’espace de quelques mois. D’autant que l’Ypsilon peine à légitimer ses ambitions sportives, elle qui n’a jamais connu le grand frisson par le passé, en trois générations. N’est pas la Lancia Delta Intégrale qui veut.

Peugeot et même Opel, plus légitimes pour faire revivre le mythe GTi

Tout cela pour dire que si une citadine issue de la constellation Stellantis mérite plus que toute autre de goûter à nouveau à la sportivité, c’est bien la Peugeot 208, en tant que digne héritière de l’iconique 205 GTi. Même l’Opel Corsa, de notre point de vue, serait plus à même d’incarner ce type de véhicule déluré, eu égard aux badges GSi et OPC l’ayant accompagnée par la passé. Cependant, tout espoir n’est pas perdu.

Une simple formalité

En effet, au cas où cela vous aurait échappé, l’Ypsilon n’est autre qu’une Opel Corsa recarrossée, elle-même étroitement dérivée de la Peugeot 208. Dès lors, on conviendra aisément qu’allouer la cavalerie de 240 ch de l’italienne à ses cousines française et germanique relèverait de l’anecdote, aussi bien d’un point de vue technique que financier. Oui mais voilà, les têtes pensantes de Stellantis en ont décidé autrement, pour le moment. Pas question que ces roturières de Peugeot et d’Opel s’embourgeoisent, sportivement parlant. Priorité est donnée à la Lancia, “autrement” plus premium comme… ne le confirment pas ses tarifs. Hé oui, en épluchant ces derniers, quelle ne fut pas notre surprise d’observer que la prétendue citadine chic italienne se révèle souvent plus abordable que les 208 et Corsa, à motorisation et finition équivalente. Allez comprendre. Mais Stellantis n’est plus à une incohérence prêt pour gérer ses quatorze labels.

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