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Cette moto Ducati Diavel V4 est démoniaque et vous allez adorer ça

Le diable de Bologne est de retour. Lancée il y a 12 ans, la Ducati Diavel est un modèle qui fait bande à part sur le marché aujourd’hui. Mélange de roadster et de cruiser, la moto est animée par un moteur digne d’une superbike qui vous arrache les bras à la moindre accélération. Et le succès est au rendez-vous avec 45.000 exemplaires vendus pour les deux premières générations. Le printemps 2023 verra arriver une troisième génération qui conserve la même philosophie, non sans lui apporter son lot de nouveautés.

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© M.Cavadini

À commencer par sa motorisation. Après le V2 qui tire sa révérence, place au V4 Granturismo de 1 158 cm3 qui équipe déjà la Ducati Multistrada. Un quatre cylindres musclé qui développe 168 chevaux à 10.750 tr/mn et 125 Nm de couple. Plus puissant avec ses 6 ch supplémentaires par rapport à la Diavel 1260 S de génération précédente, ce moteur se veut également plus économe tant en matière des couts d’entretien (le réglage du jeu des soupapes passe à 60.000 km et l’intervalle de révision à 15.000 km ou tous les deux ans), que de consommation. Car en 2023 le diable se fait frugal grâce à son système qui désactive les deux cylindres arrière en dessous de 4 000 tr/mn. À faible régime, le quatre pattes se transforme en bicylindre avec une transition automatique qui s’opère en seulement 200 ms. Imperceptible pour le motard.

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© Ducati

Un look d’enfer

La Diavel a toujours été une moto exubérante qui est loin de passer inaperçue. La nouvelle Diavel V4 ne change pas la donne bien au contraire. Musclée, elle en impose avec ses écopes d’air à l’avant, son énorme réservoir et son pneu arrière impressionnant monté sur une belle jante inspirée de celle du X Diavel S. L’éclairage Matrix LED en forme de C lui confère une signature lumineuse inédite sur le segment, notamment à l’arrière. Le tout en offrant une excellente visibilité pour la conduite de nuit. Mais c’est surtout la sortie d’échappement qui en met plein la vue. À tel point qu’on en oublierait presque les nombreux éléments en plastique sur le bloc moteur, appendices imposés par la norme Euro 5 afin de limiter les émissions sonores de la bête.

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© Enrico Schiavi

Au moment de prendre le guidon, le diable se montre finalement très accueillant avec sa selle profonde et confortable haute de 790 mm (les petits gabarits apprécieront), et le guidon rapproché de 20 mm. La position de conduite est donc naturelle et confortable, d’autant que les 211 kg (c’est 13 kg de moins par rapport au Diavel 1260 S) se font toute de suite oublier. Le tableau de bord tout numérique affiche moult informations et se pilote depuis une commande sur la gauche du guidon. C’est dense mais quelques minutes suffisent pour se familiariser. Surtout qu’il est possible de sélectionner l’un des quatre modes de conduite en roulant : Sport, Touring, Urbain et le nouveau mode Wet conçu pour les surfaces à faible adhérence. On ne va pas se mentir, les premiers tours de roues se font en mode Urbain sur l’incroyable route de Jebel Hafeet entre les Émirats Arabes Unis et Oman. Long de 12 km, le tracé qui grimpe à plus de 1200 m d’altitude en plein désert, compte 60 virages et a été fermé pour l’occasion.

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Le Diavel V4 met vite en confiance et on ne résiste pas à passer en mode Sport pour profiter des accélérations canon. Pour autant, le diable semble s’être quelque peu assagi. Moins bruyant, il est désormais plus civilisé mais aussi plus accessible. Ce qui ne veut pas dire que cela n’accélère pas fort avec un 0 à 100 km/h en moins de 3 secondes. Plus creux en bas, le V4 Granturismo est associé à un shifter up/down pour offrir une réponse instantanée à la poignée et atteindre des vitesses proscrites en un clin d’oeil. Mais qu’importe, nous sommes sur route fermée après tout. Avec un angle de chasse modifié de 2°, le Diavel V4 est encore plus agile, affichant même un caractère joueur et finalement très rassurant qu’on ne lui connaissait pas forcément.

Il faut dire que l’électronique veille avec notamment le Traction Control et l’ABS en virage, ou encore le Wheelie Control. Quant au système de freinage, Ducati a opté pour des étriers Brembo Stylema et deux disques avant de 330 mm. Du sérieux.

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© Alberto Cervetti

En revanche l’interface de l’écran couleur de 5 pouces manque de lisibilité, notamment au niveau du compteur de vitesse qui gagnerait à être un peu plus gros. Modernité oblige, la Ducati Diavel V peut être connectée à un smartphone pour afficher les appels et les messages, ou contrôler la musique. Et si besoin, un système de navigation Turn-by-turn est disponible en option via l’application Ducati Link.

Ducati Diavel V4 : moteur V4 Granturismo 1 158 cm3, 168 ch (124 kW) à 10 750 tr/min, 126 Nm à 7 500 tr/min, châssis monocoque en aluminium, fourche de 50 mm et amortisseur mono-amortisseur entièrement réglables, double disque de 330 mm et étriers monobloc Brembo Stylema, ABS Cornering, Ducati Quick Shift up/down. Ducati Red ou Thrilling Black à partir de 27 490 euros.

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