Citroën C3 Chrono
Aussi sympathique soit-elle, la nouvelle Citroën C3 s’est sensiblement faite éclipser, ces dernières semaines, par la très inspirée Fiat Grande Panda. Il faut dire que sa cousine, au sein du groupe Stellantis, a mis le paquet côté design en remettant au goût du jour les codes du tout premier opus, apparu dans les années 80. A l’inverse, la Française ne regarde aucunement dans le rétro, exception faite de son logo vintage, préférant inaugurer un langage formel contemporain et robuste pour redonner confiance en la marque, après de trop nombreuses années d’errements stylistiques.
La cerise sur le gâteau
Si la nouvelle Citroën C3 rassure par son design, il lui manque toutefois un petit grain de folie. C’est pour cette raison qu’Auto-Moto a imaginé une variante sportive reprenant les thèmes initiés par la Visa Chrono, son aïeule apparue en 1982. Un modèle déployant 93 ch accueillis plutôt fraîchement, à ses débuts, avant d’acquérir ses lettres de noblesse au fil des ans, notamment aux côtés de la déclinaison GTi rendue célèbre en 1988 par son saut réalisé depuis un porte-avion dans une publicité TV.
Pour la beauté du geste
De cette Visa de tous les diables, notre C3 Chrono hérite la célèbre livrée tricolore chaussée de jantes blanches à écrou central rouge, au même titre que les phares longue portée de couleur jaune. Difficile, bien évidemment, d’imaginer de quel bois pourrait se chauffer cette C3, déjà plus puissante que son arrière-arrière-arrière-grand-mère d’origine, puisque 100 ch ronronne sous son capot, en entrée de gamme. Gageons que le nouveau moteur de 136 ch, hybridé à 48V, d’origine Stellantis, lui permettrait d’afficher des performances correctes, au vu de son poids plume. Reste à savoir si Citroën aurait l’audace de franchir ce pas. Ce dont nous doutons tant les Chevrons se sont détournés de quelque ambition sportive, durant les dernières décennies. Au final, de cette C3 Chrono ne survivra que la “beauté”, toute relative, du geste.
