Citroën C3 : retour aux sources
C’est peu de dire que Citroën a de grandes ambitions pour cette nouvelle C3, quatrième génération d’une lignée de citadines qui représente le gros de ses ventes depuis son lancement en 2002 avec 5,6 millions d’exemplaires écoulés ? contre 5,1 millions pour la mythique 2CV dont la carrière s’est pourtant étendue sur plus de quatre décennies ?, soit un record historique pour la marque aux chevrons. Des chevrons qui ont justement été redessinés pour l’occasion à la manière du logo originel de 1919, comme s’il s’agissait de signifier un retour aux sources.
Citroën C3 © Adrien Cortesi
Avec le 1.2 Puretech de 100 ch sous le capot, bien secondé par une boîte manuelle 6 rapports rapide et précise, la Citroën C3 se montre agréablement nerveuse sur route. © Adrien Cortesi
Le style du reste de la voiture est pourtant, lui, bien dans l’air du temps, avec un profil haut (L x l x h : 4,01 x 1,76 x 1,58 m) et les attributs esthétiques d’une baroudeuse taillée pour la jungle urbaine tels que des boucliers à protection intégrée et des élargisseurs d’ailes noirs. Mais la vraie nouveauté est ailleurs. Pour réussir, enfin, à rivaliser avec Dacia sur le plan des prix, Citroën a en effet complètement repensé sa façon de concevoir ses modèles d’entrée de gamme avec sa nouvelle plate-forme baptisée « smart car ».
Le petit volant ovale permet de voir le combiné d’instrumentation placé le plus loin possible à la base du pare-brise, pour faciliter sa lecture. © Adrien CortesiÀ LIRE AUSSI Renault condamné à s’entendre avec les Chinois
Constituée d’un nombre de pièces réduit de 30 % par rapport au modèle précédent, cette nouvelle C3 passe ainsi 25 % de temps en moins sur la ligne de montage de l’usine de Trnava en Slovaquie. La gamme moteur est aussi simplifiée, avec seulement deux propositions pour le lancement du modèle dont les livraisons commenceront en septembre prochain : une C3 essence de 100 ch à 14 990 euros et une électrique ë-C3 de 113 ch pour 320 km d’autonomie à 19 300 euros (bonus déduit). Elles devraient être suivies en 2025 d’une version hybride 48V de 100 ch dont le prix n’a pas encore été annoncé et surtout d’une seconde ë-C3 se contentant d’une batterie plus petite n’autorisant que 200 km de rayon d’action à moins de 16 000 euros (bonus déduit) afin de réellement démocratiser ce type de propulsion.
Citroën ë-C3 © Adrien Cortesi
Deux niveaux de finitions seulement sont proposés, le premier, « You », proposant déjà un équipement très complet : climatisation manuelle, régulateur limiteur de vitesse, station d’accueil pour smartphone, etc. Il faut passer au niveau « Max » pour disposer de la navigation et des sièges « Advanced Comfort » plus moelleux.
Les nouveaux chevrons s’inspirent du logo originel de Citroën. © Adrien CortesiÀ LIRE AUSSI Ferrari Dodici Cilindri, une Daytona de 830 ch
Dans tous les cas, l’habitabilité est très bonne pour la catégorie tandis que les amortisseurs à butées hydrauliques progressives garantissent un bon confort de suspension. Si la version 1.2 turbo essence se montre agréablement nerveuse sur route grâce à son poids très raisonnable, l’ë-C3 électrique fait logiquement merveille en ville par son silence et sa facilité de conduite. Les Dacia Sandero et Spring n’ont qu’à bien se tenir.
La première version de l’ë-C3 dispose d’une autonomie de 320 km. © Adrien Cortesi
