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Citroën : Des morts liées à des explosions d’airbags

Une vaste action collective au civil et au pénal est en train de se monter, suite au rappel de plusieurs milliers de véhicules par le groupe Stellantis

citroën : des morts liées à des explosions d’airbags

Les propriétaires de véhicules Citroën sont inquiets. (illustration)

DANGER – Une vaste action collective au civil et au pénal est en train de se monter, suite au rappel de plusieurs milliers de véhicules par le groupe Stellantis

Inquiétude maximale autour de la marque aux chevrons. Le groupe Stellantis a lancé un rappel massif et mondial de modèles spécifiques de sa marque ces dernières semaines. En France, il concerne 181.734 Citroën C3 et 65.149 DS3, deux modèles produits de 2009 à 2019 et encore largement en circulation.

Les véhicules ont en effet été montés avec des airbags défectueux de l’équipementier japonais Takata, capables d’exploser sous l’effet d’un léger choc. Plusieurs informations judiciaires ont déjà été ouvertes et une action collective est en train de se monter, rapporte Le Parisien.

Des blessures graves, voire mortelles

Dans un courrier recommandé adressé début mai aux clients, les deux marques ont rappelé que le défaut peut « provoquer des blessures graves, voire mortelles » et ont appelé à « cesser de conduire immédiatement » les véhicules.

Les trois informations judiciaires ouvertes en Guadeloupe, en Guyane et à La Réunion au sujet de cas remontant à 2017 font d’ailleurs état de plusieurs morts et blessés graves, avec des mutilations sévères au visage et aux bras.

Des dysfonctionnements mortels

En France métropolitaine, de nombreux automobilistes concernés se sont tournés vers le cabinet Leguevaques, spécialisé dans les procédures collectives, indique le quotidien francilien. Des accidents mortels ont également été évoqués. « Nous préparons actuellement une action collective au civil dont l’objectif sera d’obtenir des indemnités, liées au trouble de jouissance et aux effets sur la valeur du bien, mais aussi une action collective au pénal, car nous avons été contactés par des personnes dont les proches ont été victimes de dysfonctionnements mortels », explique l’avocat Christophe Leguevaques.

Au-delà, plusieurs conducteurs et leurs proches se sont plaints de la gestion de ces rappels. Il y aurait tout d’abord une mauvaise détection des automobilistes à risque en raison du marché de la revente. En métropole, seules les voitures circulant dans la zone située en dessous de la ligne Lyon – Clermont-Ferrand sont d’ailleurs à risque, puisque le propergol, le gaz incriminé contenu dans les airbags, se dégraderait plus vite en raison de la chaleur et de l’humidité.

Une mauvaise prise en charge ?

Une fois informés, les automobilistes seraient également mal pris en charge. Le numéro de téléphone communiqué pour les rappels n’est parfois pas le bon, et les concessionnaires tarderaient à pouvoir s’occuper des réparations, ce qui contraint certains usagers à devoir continuer d’utiliser leur véhicule dangereux. « Le service client Citroën est même allé jusqu’à me conseiller de contacter Takata, qui a mis la clé sous la porte en 2017 », a souligné la proche d’une automobiliste concernée.

En réponse, Stellantis a indiqué que 200 chargés de relation s’occupent du dossier, et que 180 agents supplémentaires vont être mobilisés. 32.000 véhicules de remplacement devraient être disponibles pour les clients en juin, ce qui reste insuffisant. Au total, 218.000 clients ont suivi le processus d’enregistrement, pour 14.000 véhicules réparés.

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