La marque au losange a-t-elle dû revoir sa stratégie tarifaire sur les voitures électriques en fonction du positionnement de la concurrence ? Tant mieux, en tout cas, pour les acheteurs des futures Renault 5, 4 et Twingo à zéro émissions.

La toute nouvelle Renault Twingo électrique, dont le modèle de série arrivera en 2026 à moins de 20 000€.
C’est le directeur général de Renault Fabrice Cambolive qui le confiait cet été à des journalistes allemands : « nos équipes travaillent dur pour que la future Renault 5 électrique soit affichée à moins de 30 000€ », lâchait-il en laissant entendre qu’il serait impossible d’aller sous cette barre des 30 000€. Mais dans le communiqué officiel d’hier annonçant le programme du « capital market day » de la marque au losange, surprise : il était écrit noir sur blanc que le prix de base de cette nouvelle Renault 5 -dont la commercialisation doit débuter en 2025- se situera autour des 25 000€. En quelques mois, le constructeur français aurait ainsi réussi à faire baisser le prix de la voiture de 5 000€ sans de gros changements dans le cahier des charges ?
Même le récent Scénic, modèle équipé de batteries de 60 kWh dans sa version de base, doit s’afficher sous les 40 000€ en premier prix d’après les annonces de Renault. C’est-à-dire au-dessous de sa petite sœur la Mégane E-Tech actuelle, facturée au minimum 42 000€ lorsqu’on la configure avec ces mêmes batteries de 60 kWh. Renault a clairement décidé de revoir ses prétentions tarifaires à la baisse sur ses modèles électriques de nouvelle génération.
Trop gourmand sur les marges ?
Ces brusques baisses de prix se retrouvent également au sein du groupe Stellantis, avec l’exemple de la Peugeot E-308 électrique dont le prix de base est passé de 48 000€ à 43 800€ (ou même encore 1 000€ de moins avec les remises permanentes qu’accorde le constructeur) en quelques semaines. Dans ces nouvelles catégories de voitures électriques où tout le monde s’observe, on voit ainsi apparaître deux tendances précises : celle des petites autos urbaines à moins de 20 000€ et celle des citadines à 25 000€. S’inviter dans ces segments avec un prix supérieur paraît donc délicat et certains acteurs devraient ainsi devoir sacrifier une partie de leurs marges pour s’assurer de paraître compétitifs. Le temps où Renault pouvait tranquillement vendre une Dacia Spring à plus de 20 000€ avec des performances médiocres semble d’ailleurs révolu quand on voit les projets en cours chez la concurrence. Tant mieux pour le consommateur, sans doute.
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