L’équipementier ZF vient de présenter son système de freinage électrique qui bannit tout système hydraulique et prévoit, grâce à de petits moteurs logés dans chaque roue, de récupérer jusqu’à 17 % d’autonomie en plus pour les voitures électriques.
Si certaines voitures misent sur la recharge solaire pour augmenter leur autonomie, comme la Fisker Ocean qui peut intégrer des panneaux photovoltaïques dans son toit, pour l’heure le meilleur moyen pour tenter de grappiller quelques kilomètres sur une voiture électrique est le freinage régénératif. Mais difficile de jauger à combien la quantité effective d’énergie récupérée s’élève. Et à moins de descendre une montagne, au quotidien, ce n’est sans doute pas énorme.
Plus de connexion mécanique
Contrairement à l’ensemble des voitures actuelles (sauf de nombreuses voitures électriques chinoises comme la Smart #1 qui a déjà un système similaire, ou certaines voitures de course), le nouveau système de ZF ne repose plus sur de l’hydraulique, mais sur de l’électrique. Comprenez par là qu’il n’y a plus de liquide de frein, qu’il s’agit d’un freinage « à sec ». En réalité, la pression de freinage n’est plus générée par la pression des fluide dans le système hydraulique, mais par des moteurs électriques. Et il y en a un logé dans chaque roue.
Meilleure autonomie…
Les avantages tels que présentés par ZF pour son système de freinage électrique sont multiples. À commencer par une distance de freinage plus courte. L’équipementier précise que lors d’un freinage automatique d’urgence, la distance de freinage pourrait être réduite de neuf mètres à une vitesse de 100 km/h, par rapport à un système de freinage conventionnel. C’est énorme.
Autre avantage, celui de la récupération d’énergie. Là encore ZF avance un chiffre précis, celui de 17 %. Il correspond au gain d’autonomie qu’il serait possible d’atteindre grâce à ce système de freinage. Donc sur une voiture proposant 600 kilomètres d’autonomie, on peut imaginer que le système de freinage « by-wire » lui fasse gagner 100 kilomètres (102 pour être précis).
… moins de pollution
De plus ZF nous parle également d’une pollution aux particules en baisse. Car grâce à son système, le contact minimal entre les plaquettes et les disques de frein peut être réduit à « presque zéro » et donc en plus d’économiser de l’énergie, cela permet aussi de réduire les particules dues à l’abrasion des freins. Ce qui, pour rappel, sera pris en compte dans les nouvelles normes Euro 7 (seuil fixé à 7 mg/km, puis de 3 mg/km à partir de 2035).
Enfin dernier avantage avancé, et pas des moindres, celui du coût. Car en raison d’un nombre réduit de pièces, les coûts d’assemblage et de logistiques sont plus bas. Ça c’est pour le constructeur automobile. Et pour le client ça va aussi dans ce sens d’une réduction des dépenses car il n’y aura plus de liquide de frein à changer régulièrement.
Reste maintenant à savoir quand exactement ZF compte équiper son système et quels seront les premiers modèles qui en seront équipés ! On voit sur la photo de une qu’il s’agit d’une BYD Han électrique.
Pas étonnant, lorsque l’on sait que BYD a développé son propre système de freinage by-wire (hydraulique). Celui-ci garde le fonctionnement hydraulique, mais le lien entre la pédale de frein et les freins se font par voie électronique et pas par un câble mécanique.