MG4
Il y a presque un an jour pour jour, Emmanuel Macron présentait pour la toute première fois son projet de loi “industrie verte” ratifié après de multiples discussions en octobre dernier. Parmi les grandes annonces faites ce jour-là, l’une d’entre elles a fait grand bruit dans le secteur automobile, il y avait la volonté de la part du chef de l’Etat de réserver le bonus écologique aux modèles produits en Europe avec pour objectif notamment de freiner l’irrésistible ascension des constructeurs chinois.
Pour ne pas être taxée de mesure protectionniste, les membres du gouvernement ont longuement planché sur la question et ont concocté une formule savante permettant d’exclure les voitures produites à l’autre bout du monde. Les résultats sont tombés le 14 décembre dernier. Pari réussi sur le papier puisque aucune voiture électrique d’origine chinoise n’apparaît dans la liste finale. Mais cela a-t-elle véritablement freiné leur développement ? Le syndicat Mobilians s’est penché sur la question.
Les modèles européens désormais privilégiés par les Français
Seulement, la dynamique n’est pas du tout la même. Les modèles zéro émission venant d’Espagne ont bondi de 290 %, ceux construits en Allemagne de 123 % quand ceux assemblés en Chine ont chuté de 33,8 %. La France, quant à elle, n’arrive que 4e avec un résultat bien plus faible, 12 234 unités.
Une part de marché en chute libre
Plus parlant encore, si l’on regarde le détail mois par mois, la part de marché des électriques venant de Chine est en chute libre. Alors qu’elle a pu atteindre à deux reprises l’année dernière un à peine croyable 43 % et évoluait régulièrement entre 30 % et 40 %, elle a plongé à 28 % en janvier, à 19,9 % en février, à 15,7 % et à un très médiocre 8,8 % le mois dernier.
Malgré des promotions nombreuses et généreuses pour compenser la disparition du bonus, MG est à la peine avec des ventes en recul de 15 %. Tesla subit également un revers avec -8,6 %. Explication principale : sa Model 3 chinoise. Enfin, il y a bien pire, mais nous aurons l’occasion d’en parler dans un prochain article.
