Après l’enquête de la NHTSA, l’Autopilot de Tesla fait à nouveau parler de lui et c’est cette fois-ci le secrétaire d’État américain chargé des Transports qui qualifie son nom de problématique.
Tesla lui-même est d’ailleurs finalement très clair sur le sujet puisque voilà ce que l’on peut lire juste en dessous du bon de commande : « les fonctionnalités actuelles exigent une surveillance active de la part du conducteur et ne rendent pas le véhicule autonome ». Le second niveau de l’option est donc, littéralement, une « capacité de conduite entièrement autonome » qui « ne rend pas le véhicule autonome », tout le flou se concentrant dans le mot « capacité ». Personnellement, je suis capable de courir un marathon en moins de deux heures, mais pas maintenant.
Au-delà de la simple signification des mots et du respect de leur sens, le problème est surtout que cela place les conducteurs dans une fausse impression de sécurité totale pouvant mener à des comportements dangereux allant du simple manque d’attention jusqu’à faire une sieste au volant ou s’installer sur les sièges arrière, comme cela a été observé.
« C’est une question de bon sens »
Le mois dernier, la NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration, l’équivalent de la Sécurité Routière outre-Atlantique) a en effet annoncé que Tesla rappelait 360 000 véhicules, car le FSD Beta (Full-Self Driving, ce qui est appelé « capacité de conduite entièrement autonome » en France avec plus de fonctions débloquées) augmenterait les risques d’accident. Suite à ce rappel, l’ajout de l’option n’est plus possible pour les nouveaux acheteurs ou ceux n’ayant pas encore reçu la mise à jour, mais ceux qui l’ont déjà peuvent continuer à l’utiliser.
De plus, la NHTSA recherche d’éventuels défauts du système et souhaite notamment vérifier les méthodes utilisées par Tesla pour s’assurer de l’attention du conducteur, tandis que le Département de la Justice américain enquête sur d’éventuelles déclarations trompeuses que le constructeur de voitures électriques aurait pu faire sur ses systèmes d’aide à la conduite.