De l'avis de beaucoup d'experts, la série de Netflix consacrée à la F1 dénommée "Drive to survive" a permis à vulgariser la Formule 1. Pourtant, une récente étude jette un pavé dans la marre en affirmant que cette série offre aux géants du tabac un moyen efficace de faire leur promotion malgré les interdictions en vigueur.

De nombreux pays dont la France ont interdit la publicité mettant en avant les marques de cigarettes. Aujourd’hui, c’est justement cette notion qui est mise en cause lors d’une récente étude dénommée Formula Money, qui recueille des chiffres sur la F1 et l’organisation ONG anti-tabac STOP. Selon elle, “1,1 milliard de minutes d’images ont été diffusées dans le monde entier montrant du contenu lié au tabac” pendant la quatrième saison de la série.
La moitié des épisodes de cette saison contiennent des marques liées au tabac dès la première minute, selon ce rapport. Philip Morris International (PMI), sponsor de Ferrari, et British American Tobacco (BAT), sponsor de McLaren, ont été “très présentes dans la série”. Les recherches suggèrent que ces deux cigarettiers atteignent “de nouveaux publics grâce à la série, y compris auprès des personnes qui ne regardent pas les courses de F1”, une audience généralement plus jeune.
Interrogé par l’AFP, le vice-président de la communication de PMI, Tommaso Di Giovanni, a répondu que le partenariat entre Netflix et la F1 “n’a rien à voir avec nous”, affirmant que la société a cessé d’apposer sa marque sur les voitures et les vêtements des pilotes depuis 2007. Toutefois, avec la reprise d’images historiques, les fabricants de cigarettes continuent apparemment de tirer un large avantage de la situation.
À l’heure où le championnat du monde de Formule vient de recommencer et que Netflix a commencé la diffusion de la 5e saison de Drive to survive depuis fin février, nul doute que ce débat risque de revenir sur le devant de la scène.