Critiqué pour le vieillissement de sa gamme et ses mauvaises performances de ventes 2024, Tesla a promis de nouveaux produits en 2025.
La presse économique est sévère en ce matin du 24 juillet 2024. Notre partenaire Zone Bourse titre par exemple « Tesla et LVMH se ratent » au lendemain de la présentation de leurs résultats semestriels de la première partie de 2024. Dans le cas du constructeur américain, les ventes sont effectivement en retrait, et la « magie Tesla » semble s’être évanouie.
Or, le constat est simple : le haut de gamme n’attend pas Tesla. Les très riches clients ne veulent plus d’une marque qui fait le grand écart entre « populaire » et « exclusivité ». D’excentrique, Tesla est devenu banal. Or, les conducteurs à très fort pouvoir d’achat veulent continuer de rêver… et de faire baver leurs voisins. Porsche, Mercedes, Jaguar, demain Lamborghini et Ferrari vont se rebiffer.
Enfin la voiture à 25 000 euros ?
Les marchés financiers ont donc rappelé Tesla à la raison, l’idée du Robotaxi au modèle économique incertain ne leur paraissant pas être l’idée pour répondre à l’urgence du moment. Aussi, lors de sa conférence de presse, mardi 23 juillet 2024, Elon Musk a donc promis l’arrivée, dès 2025, de nouveaux modèles au catalogue.
« Les projets de nouveaux véhicules, y compris des modèles plus abordables, restent sur la bonne voie pour un démarrage de la production au premier semestre 2025. Ces véhicules utiliseront des aspects de la plateforme de la prochaine génération ainsi que des aspects de nos plateformes actuelles et pourront être produits sur les mêmes lignes de fabrication que notre gamme actuelle de véhicules. »
L’ouverture vers les utilitaires ?
L’exposition au risque de Tesla est trop grand avec un tabouret à deux pieds que sont des Model Y et Model 3. Model S et Model X décrochent totalement, tandis que le Cybertruck demeure un produit encore confidentiel et jamais amené à être un produit de masse.
Dès lors, l’attente est grande pour la voiture à 25 000 euros. Elon Musk en avait balayé l’idée d’une arrivée avant 2026. Dans sa déclaration, entend-il « révélation » mi-2025 et commercialisation en 2026 ? Tout est une question de sémantique.
Mais dans les coulisses bruisse la rumeur d’un nouveau genre de produit « nécessaire » (necessary en anglais) pour booster les résultats de l’entreprise : une camionnette électrique ! À l’instar de Rivian par exemple qui équipe Amazon par exemple. Ce serait un comble si Tesla se mettait à copier son plus farouche ennemi fondé par des anciens salariés…
Après tout, un utilitaire pourrait faire sens : il y a bien déjà un tracteur Semi pour tirer des remorques de fret…
Tesla est face à de grands défis. À l’instar de sa fusée SpaceX, Elon Musk doit désormais réussir l’allumage de nouveaux étages Tesla au fur et à mesure que sa marque prend de l’altitude. Ou bien ce sera l’explosion en plein vol.
