- Une version « SUV » pour 1.900 € de plus
- La finition promise « améliorée » n’est pas au rendez-vous
- Rolls-Royce Boat Tail, Ford F150 Lightning, Audi A3 40 TFSIe – Zapping TURBO du 06/06/2021
- Le Diesel encore dans le coup
Audi profite du traditionnel restylage de mi-carrière pour tenter de relancer les ventes de sa compacte. Au programme, les versions Sportback et berline ont droit à de menues évolutions et une offre de motorisations réduite au lancement. On assiste également à l’arrivée d’une nouvelle version surélevée façon SUV et baptisée Allstreet. On en attendait davantage ! Même si la clientèle y trouvera clairement son compte.
La quatrième génération d’Audi A3 n’a pas connu le succès de ses aïeules. Si le calendrier de lancement ne lui a pas été favorable (Covid, crise des semi-conducteurs, etc), il faut bien admettre que la compacte d’Ingolstadt s’est reposée sur ses lauriers. La référence de la catégorie est aujourd’hui devenue bien plus classique en proposant une finition décevante pour le segment, et peu d’innovations face à des concurrentes plus ambitieuses comme la BMW Série 1 notamment. Malheureusement, quatre ans après le lancement de la quatrième génération, le restylage ne change pas vraiment la donne.
Bon à savoir : anticiper l’achat et la revente.
Une version « SUV » pour 1.900 € de plus
Bien décidé à donner un second souffle à sa protégée, Audi dégaine l’A3 Allstreet. Une version crossover purement cosmétique, vendue 1.900 € supplémentaires, habillée de protections spécifiques et surélevée de quelques centimètres. Cette expérience marketing menée en premier lieu avec l’A1 ne s’est pas vraiment montrée fructueuse, mais pourquoi pas.
Les versions les plus vendues dans l’Hexagone, à savoir Sportback (5 portes) et berline, profitent d’un restylage très léger. La principale nouveauté extérieure concerne l’arrivée de feux pixelisés qui autorisent 4 signatures lumineuses (850 €). La calandre moins haute abandonne le dessin nid d’abeilles alors que les anneaux viennent désormais frôler le capot. Les néophytes peineront à distinguer les évolutions face au modèle actuel. Ceux qui affectionnent davantage les lignes de la variante berline devront débourser un petit supplément de 565 €.
La finition promise « améliorée » n’est pas au rendez-vous
Au registre des nouveautés, l’éclairage d’ambiance gagne de nouvelles parties de l’habitacle et deux nouveaux ports USB-C font leur apparition aux places arrière. Bonne nouvelle, l’écran central de 10,1 pouces, fonctionnant très correctement, est désormais de série sur l’ensemble des finitions. Il profite de mises à jour à distance et gagne un store permettant d’ajouter des applications comme Spotify.
En revanche, l’A3 Sportback conserve son sens de l’accueil offrant deux places arrière suffisantes pour deux adultes de grande taille. L’espace aux genoux et à la tête est correct et la banquette, bien creusée et moelleuse, dispense un bon niveau de confort. En revanche, la place du milieu fait toujours office de dépannage. Le coffre se place quant à lui dans la moyenne du marché avec 380 litres à disposition.
Rolls-Royce Boat Tail, Ford F150 Lightning, Audi A3 40 TFSIe – Zapping TURBO du 06/06/2021
Le Diesel encore dans le coup
Côté moteur, le bloc 1.5 TFSI micro-hybride s’apprécie toujours pour sa sobriété. Discret à allure modèrée et onctueux, celui-ci se montre relativement performant sur papier avec un 0 à 100 km/h réalisé en 8,1 s. On préfère néanmoins exploiter sa souplesse intrinsèque pour rouler tranquillement sur le couple. Ce qu’il permet de faire très bien dès le plus bas régimes. On arrive ainsi à une consommation mesurée à 6,5 l/100 km. Très correcte donc !
Malgré des prix en forte hausse, le 35 TDi conserve un attrait budgétaire, notamment pour les gros rouleurs. Premièrement, le 4 cylindres Diesel écope d’un tout petit malus écologique (450 €) pour l’année 2024. Ensuite, il conserve un excellent compromis entre agrément de conduite et faibles consommations. Certes, sa sonorité nous ramène au 20ème siècle (tout comme sa souplesse) à basse vitesse, mais il faut reconnaître qu’elle n’est jamais trop envahissante, y compris lors des relances.
Son niveau de couple bien supérieur à l’essence (340 Nm contre 250 Nm) fait la différence à la conduite. Il assurera des accélérations et des reprises plus rassurantes une fois toute la petite famille embarquée, ainsi qu’un confort élevé à vitesse stabilisée. Il faudra simplement positionner la boîte S-Tronic en mode Sport afin qu’elle puisse donner le meilleur d’elle-même. De quoi séduire les rouleurs, sachant que sa consommation n’excède pas les 5,5 l/100 km sur voies rapides assurant une autonomie de 1.000 km grâce à son réservoir de 50 litres.
Niveau comportement, l’A3 Sportback conserve un bon compromis entre confort et maintien ainsi qu’un train avant particulièrement mordant en courbe. Aussi agile qu’efficace, elle se distingue par une grande facilité d’utilisation et un agréable sentiment de légèreté. Bien directe mais précise, la direction reste quant à elle bien informative malgré une assistance importante. Un positionnement qui ne séduira pas tout le monde en revanche, surtout en comparaison d’une BMW Série 1, bien plus vivante. Ce comportement neutre et équilibré perdure. Pour profiter d’un soupçon d’adrénaline, il faudra cocher la suspension pilotée (option 1.120 €, uniquement sur S Line), mais au volant d’un TDi, est-ce bien nécessaire ? Notre conseil : attendre la très prometteuse version S.
Titre fiche technique Fiche technique Fiche technique
1.5 TFSi 150 | 2.0 TDI 150 | |
---|---|---|
Dimensions L x l x h | 4,35 x 1,81 x 1,44 m | |
Volume mini / maxi du coffre | 380 à 1.200 litres | |
Empattement | 2,63 m | |
Poids à vide | 1.325 kg | 1.410 kg |
Moteur | 4 cylindres en ligne turbo 1.498 cm3 | 4 cylindres en ligne turbo 1.986 cm3 |
Boîte de vitesses | DSG7 | DSG7 |
Puissance | 150 ch | 150 ch |
Couple maxi | 250 Nm | 360 Nm |
0 à 100 km/h | 8,1 s | 8,1 s |
Consommation mixte WLTP | 5,2 – 5,8 l / 100 km | 4,8 – 5,3 l / 100 km |
Emissions de CO2 | 119 à 133 g/km | 126 à 140 g / km |
Tarif, à partir de | 38.080 euros | 40.600 euros |