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Essai BMW i4 eDrive35 : l’anti Tesla Model 3 par excellence ?

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Ça y est, la nouvelle BMW i4 eDrive35 est de sortie ! Rodage tout juste terminé, c’est sur Automobile Propre que vous pouvez découvrir le premier essai de la berline électrique. Alors, que vaut l’entrée de gamme i4 au quotidien ? Notre essai complet de l’allemande anti Tesla Model 3.

Disponible à la commande depuis le mois de septembre 2022, la BMW i4 eDrive35 se présente désormais à la presse. L’occasion pour nous de vous préparer le premier essai de la berline, fraîchement rodée après quelque 900 km. Pour rappel, l’allemande s’assagit dans cette version moins puissante, mais aussi moins endurante en matière d’autonomie. Les ambitions du bavarois sont on ne peut plus claires : aller chasser sur le terrain de la Tesla Model 3. Mais ne l’oublions pas, les récentes hausses tarifaires devraient calmer les ardeurs des intéressés… C’est parti pour l’essai, les performances, et les consommations de la nouvelle BMW i4.

La BMW i4 eDrive35 côté look : discrétion électrique

Le loup dans la bergerie. C’est ce que nous évoque notre BMW i4 eDrive35 d’essai, et pour cause. Car mis à part les logos extérieurs (capot, hayon, et jantes), pas de bleu « électrique » à signaler. Vous la connaissez déjà, la BMW i4 conserve l’identité visuelle des modèles thermiques de la marque. Une silhouette de Gran Coupé héritée de la première Série 4 (F36), à la fois sportive et élégante. Le look dynamique et racé est donc au rendez-vous, en particulier avec nos jantes bicolores en 18 pouces. Notre modèle de couleur Skyscraper Grau métallisé fait dans la sobriété. Personnellement, votre serviteur préfère largement ce look de « vraie voiture » aux nombreuses électriques dans la tendance à la sur-épuration. Sans surprise, et positionnement premium oblige, le véhicule bénéficie d’assemblages et de finitions impeccables. De l’extérieur, notre i4 est cohérente avec ses ambitions.

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Comprenez par-là qu’on aurait eu plus de mal à trouver une finition M Sport pertinente au vu des performances. Un peu comme une petite BMW Série 1 114d, efficace au demeurant, mais surchargée d’attributs « sportifs » purement esthétiques donc. Et puis, la sobriété se suffit à elle-même sur un tel gabarit. Ses dimensions : 4,78 m de long pour 1,85 m de large (hors rétroviseurs), et 1,44 m de haut. Compter 2,08 m de large avec les rétroviseurs déployés. Pour la petite comparaison avec la Tesla Model 3, on notera simplement +9 cm en longueur. La trappe de recharge électrique se place à droite, rien de nouveau de ce côté-là. Si elle se place en entrée de gamme, la BMW i4 eDrive35 reste tout à fait sérieuse et valorisante. À l’extérieur, aucune concession n’est faite sur la qualité (poignées, calandre, joncs chromés, éclairage, etc).

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À bord : expérience high-tech, confort premium

Heureusement, le soin apporté à l’intérieur ne se limite pas au haut de gamme sportif BMW i4 M50. Bonne nouvelle, la Deutsche Qualität se poursuit bel et bien dans l’habitacle de notre BMW i4 eDrive35. La voiture nous accueille dans un habitacle soigné, tout ce qu’il y a de plus « thermique ». Après tout, l’i4 étant basée sur la plateforme modulaire CLAR du groupe BMW, ce n’est pas une surprise. Cela signifie également que l’espace à bord est moins « libre », comme nous le rappelle l’imposant tunnel central à l’arrière. Le passager du milieu est inévitablement moins bien installé que ses voisins. Les quatre autres occupants sont mieux installés mais confinés. Les habitués de la marque apprécieront la traditionnelle position de conduite sportive mais confortable au volant de la berline. La sellerie en cuir noir participe à l’ambiance sobre mais soignée de cet intérieur.

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En revanche, pas de réglages électriques pour notre modèle d’essai. Le reste n’en est pas moins complet. Console centrale, inserts noir laqué… C’est du propre. À bord, on avouera même une qualité perçue supérieure à l’actuelle grande soeur thermique Série 4 Gran Coupé. Mais le gros morceau, c’est bien évidemment ce double écran particulièrement flatteur, tout en largeur. 12,3 pouces pour le combiné d’instrumentation numérique, et 14,9 pouces pour l’écran central tactile. Ce dernier est non seulement réactif et fluide, mais maximise surtout l’expérience CarPlay et Android Auto. L’affichage étendu est en tout cas confortable à utiliser au quotidien. De son côté, le combiné reprend les interfaces classiques Sport, Comfort, et Eco Pro de cette BMW i4 eDrive35. Mention spéciale à l’affichage tête haute, polyvalent et personnalisable. On veillera tout de même à baisser la luminosité de nuit.

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Performances électriques : suffisantes au quotidien

Seule petite frustration à bord ? Les équipements disponibles en « achat intégré » sur le BMW ConnectedDrive Store. Par exemple, la commande des feux de route automatique est bien là, mais la fonctionnalité n’est pas activée. Une logique de fonctionnement à laquelle il va falloir s’habituer de toute façon. Passons aux performances. La BMW i4 eDrive35 est une propulsion (comme l’eDrive40) de 210 kW / 286 ch pour 400 Nm de couple. De quoi abattre le 0 à 100 km/h en 6 secondes, comme sa rivale californienne à configuration équivalente. Au volant et sous le pied, notre i4 suffit largement au quotidien, avec tous les avantages d’une électrique. Silence absolu, réactivité immédiate au démarrage et lors des insertions/dépassements. C’est vif, c’est réactif, et propulsion oblige, ça conserve même du fun ! Habitué de la marque, j’y retrouve la personnalité inhérente aux roues arrière motrices. Électrique certes, mais toujours « béhème ».

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En conduite dynamique, la BMW i4 eDrive35 sait se montrer précise et verrouillée. Il y a de la marge avant de prendre du roulis sur un rond-point. En mode Sport, puissance disponible et cartographie ont de quoi nous faire chasser de l’arrière sans trop forcer. Toutefois, cela ne l’empêche pas de rester sécurisante et très saine sous la pluie. Direction très facile, amortissement un poil ferme sur chaussée dégradée mais confortable dans l’ensemble, la berline est agréable au quotidien. Merci les jantes en 18. L’i4 sait se montrer agréable en ville, on évolue avec sérénité tout en appréciant la visibilité depuis le poste de conduite. On restera tout de même attentif à notre environnement lors des demi-tours. Car avec un diamètre de braquage de 12,5 m, il faudra un peu plus de vigilance qu’en compacte. En particulier avec une position de conduite relativement basse.

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Consommation et autonomie : jusqu’à 400 km ?

Mais ce qui nous intéresse surtout, c’est son autonomie. Surtout après les mesures de l’eDrive40 lors du Supertest de notre spécialiste. La BMW eDrive35 s’équipe d’une batterie de 68 kWh (70,2 kWh bruts) et revendique 483 km d’autonomie. Durant notre semaine d’essai, nous avons privilégié le mode Eco Pro avec récupération d’énergie réglée sur « Adaptive ». D’ailleurs, on aurait aimé des palettes au volant pour gérer directement le niveau de régénération. Sur certains parcours urbains, le mode B nous permet de passer en « one pedal » de temps à autre. En ville comme sur voies rapides, le régulateur adaptatif est de mise pour une gestion optimale des montées en régime, et des décélérations en douceur. Du reste, nos bonnes pratiques d’écoconduite se limitent à modérer nos accélérations et à anticiper nos freinages pour minimiser la demande et maximiser la récupération.

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Au volant, on note une sensation de lourdeur lors des démarrages très « éco » cependant, imputable aux quelque 2 065 kg de la bête. En réunissant ces différents critères, notre premier cycle mixte nous autorise une autonomie de 400 km. Ce qui correspond à une consommation moyenne de 17 kWh/100 km tout rond. En usant et en abusant du mode B en ville, on atteint les 425 km soit 16 kWh/100 km. Les routes parfaitement plates n’étant qu’un doux rêve, voici quelques mesures de consommation dont l’impact est loin d’être négligeable. En particulier sur voie rapide, du périphérique parisien à l’autoroute.

Vitesse (régulateur) Conso (plat) Conso (faux plat)
50 km/h (constants) 12,8 kWh/ 100 km 15,2 kWh/ 100 km
50 km/h (ville) 16 kWh/ 100 km 16 kWh/ 100 km
70 km/h 14,5 kWh/ 100 km 18 kWh/ 100 km
90 km/h 17,8 kWh/ 100 km 20 kWh/ 100 km
110 km/h 18,5 kWh/ 100 km 23 kWh/ 100 km
130 km/h 24 kWh/ 100 km 30 kWh/ 100 km

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Expert sur ses moteurs thermiques, BMW nous prouve sa maîtrise des consommations sur ses motorisations électriques. Si les 483 km promis restent optimistes sans non plus être un fantasme absolu, un usage mixte au quotidien nous autorise environ 400 km. Sur un long parcours autoroutier, les 24 kWh/100 km à 130 km/h autorisent 283 km entre deux recharges.

Conso Autonomie
24 kWh/ 100 km 283 km
19 kWh/ 100 km 357 km
17 kWh/ 100 km 400 km
16 kWh/ 100 km 425 km

Pour finir, la BMW i4 eDrive35 est tout aussi bonne élève en matière de recharge. Et ce même si sa puissance plafonne à 180 kW contre 205 kW pour ses homologues eDrive40 et M50. Avec la carte BMW Charging Pass fournie, nous avons exploité les stations Electra (pic à 75 kW), et Ionity (pic à 180 kW), toutes deux en CCS. Voici nos différents temps de charge.

Recharge Temps de charge
10 à 80 % (pic 75 kW) 46 min
10 à 80 % (pic 180 kW) 33 min
100 % (pic 75 kW) 2h20

BMW i4 eDrive35 : à partir de 57 550€

Si la BMW i4 eDrive35 est efficiente et efficace pour un usage quotidien, reste la question du prix. Il y a quelques mois, les 53 550€ de départ avaient de quoi attaquer la Tesla Model 3. C’était sans compter la hausse tarifaire début 2023, qui porte le ticket d’entrée à 57 550€ ! Sur un plan personnel cependant, votre serviteur choisirait sans hésiter cette i4 et ses qualités dynamiques. Une électrique cachée parmi les thermiques, agréable de par son approche traditionnelle. Mais à 4 000€ de plus désormais, et sur un plan plus pragmatique donc, la Model 3 conserve de sérieux arguments. Et c’est sans compter ses récentes baisses de prix ! Une chose est sûre, en restant dans cette fourchette tarifaire, il y a plus que match ! Notons toutefois que notre modèle d’essai adopte des jantes, une peinture, et des options embarquées qui font grimper la facture à 64 415€. Et vous, que préférez-vous ?

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