En étirant sa croupe de 34 cm par rapport au grand Defender 110, le géant Land 130 sait percher huit passagers à bord. Un transporteur de troupes qui atteint aussi des sommets budgétaires, à l'achat comme à l'immatriculation. À moins que…
- LAND-ROVER Defender 130 P400 First Edition
- Au volant du Defender 130 P400
- À bord du Defender 130 First Edition
- Prix et concurrence
- Bilan de l’essai Defender 130 P400
- Prix et équipements de série par finition
- Options
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Prix, fiche technique, essai : retrouvez notre avis sur le nouveau Land Rover Defender 130, carrosserie la plus vaste de la gamme avec 5,36 m de long !
Benjamin Brillante
LAND-ROVER Defender 130 P400 First Edition
- – Moteur : Essence
- – Puissance: 400 ch
- – Lancement : Octobre 2022
- – A partir de 106 300 €
- – 50000 € de malus.
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Puisqu’il dépasse les 2 m de large (et de haut), entraîne ses quatre roues en permanence, sait franchir des pentes quasi verticales ou barboter en eaux profondes de 90 cm, le Defender est né gras. Mais le percepteur français n’a pas l’esprit d’aventure : 50 000 € d’écotaxe plombent les versions essence et diesel quand celles-ci dépassent les 100 000 € (ce qui arrive assez vite, comme détaillé au chapitre des prix). Un plafond tout de même bienvenu pour le plus célèbre des Land Rover, car l’addition des taxes liées à ses rejets de CO2 et à son poids pourrait culmier à 58 000 € si cette limite n’existait pas. Gloups.
Encore plus long et lourd que ses « petits » frères 90 et 110, le Defender 130 hérite logiquement de ce maxi-malus et ne peut le contourner. Il refuse en effet la déclinaison hybride rechargeable du 110 (sa banquette au troisième rang occupe l’espace des batteries), mais aussi la variante utilitaire « hard-top » inaugurée par le 90 (avec juste deux sièges dans 5,36 m de long, vous auriez l’air fin). Foutu pour foutu, le grand Defender 130 limite son offre aux six-cylindres 3.0 l les plus puissants, forts de 300 ch en diesel et de 400 ch en essence.
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Version longue ou pas, le Defender 130 reste un Defender : son bouclier remonte davantage que celui des 90 et 110 pour ne pas trop altérer son angle de fuite en franchissement !
Benjamin Brillante
Seule niche fiscale possible ici ? Celle de la famille nombreuse : à partir de trois enfants à charge, chaque tête blonde rabote 20 g/km de CO2 sur les émissions WLTP et 200 kg sur le poids homologué. Dans le meilleur des cas, soit six enfants au foyer (que ne faut-il pas faire pour rouler en Defender !), notre gentil monstre de 2,5 t et 400 ch verrait son écotaxe 2023 réduite de 50 000 € à… 450 €. L’espoir renaît !
Au volant du Defender 130 P400
Si les six marmots précités foudroient le malus à l’achat, ils ne peuvent en revanche rien contre la consommation à l’usage. La micro-hybridation 12 V (dont la capacité de batterie n’est même pas communiquée) sert tout au plus à fluidifier le redémarrage au feu vert, mais elle échoue à contenir la gourmandise du six-cylindres, prêt à engloutir le moindre litre de sans-plomb qu’on lui offre en sacrifice. L’ordinateur de bord en atteste : 13,5 l aux 100 km minimum en usage routier ponctué de quelques relances, plutôt 15 l sur autoroute à 130 km/h et, s’il vous venait l’idée saugrenue d’engluer cet engin dans les bouchons citadins, le cap des 20 l serait franchi après trois feux rouges.
En retour l’agrément culmine, malgré une pédale de droite un poil trop réactive et un timbre grondant vers 2 000 tr/min, évoquant parfois un diesel à six cylindres. La comparaison s’arrête là. Inaudible au ralenti, dénué de toute vibration, toujours partant pour franchir les 4 000 tr/min, où sa poussée s’amplifie graduellement jusqu’à 6 500 tr/min, le « six en ligne » sait tout faire : bercer la marmaille pendant la sieste à bas régimes et lui couper le sifflet à l’approche de la zone rouge. Sur l’instrumentation numérique, à rythme enlevé, mieux vaut afficher la cartographie GPS que la consommation moyenne… plus tard trahie par la descente de la jauge du réservoir de 90 l. En s’amusant, 300 km suffisent à l’aiguille pour rejoindre la réserve.
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Malgré les 90 l de réservoir, l'autonomie peine à dépasser les 600 km en usage mixte. C'est ainsi au pays du Defender P400, à six cylindres essence de 400 ch…
Benjamin Brillante
Gommée par le six-cylindres de 400 ch en ligne droite, la masse revient vite tapoter l’épaule du chef de famille trop pressé : freinage mordant mais peu endurant, mouvements de caisse et inertie marqués dans les changements d’appui, antidérapage vite sollicité pour stopper toute amorce de décollage sur deux roues. L’idéal ? Allouer la jolie réserve de puissance aux cas de force majeure (dépassement express, montée de col à huit passagers, tractage de remorque jusqu’à 3 t…) et n’en convoquer qu’un quart durant les temps morts pour profiter d’une autre qualité : le confort.
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Le Defender sait faire bien plus que soulever la boue des chemins creux. Même en version 130 !
Benjamin Brillante
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Entre autres systèmes dédiés au tout-terrain, un radar sait mesurer la profondeur des gués.
Benjamin Brillante
Hors bitume, il suffit de sélectionner le terrain rencontré sur l’écran central (boue, neige, sable, rocaille…) et de laisser faire les puces électroniques, qui s’activent pour ajuster la garde au sol, le seuil d’intervention d’antidérapage, le verrouillage du différentiel central (et arrière en option) et la gestion moteur/boîte. Il existe même une sorte de régulateur de vitesse tout-terrain qui cale l’auto à une vitesse donnée entre 1,8 et 30 km/h, que votre monture évolue en chemin ou sur une pente de 45° barrée de croisements de ponts. Le Def’ reste un engin pas comme les autres… finalement plus taillé pour traverser le désert du Namib que la France par l’autoroute.
À 130 km/h, ce Land Rover fore goulument son trou d’air et génère quelques bruits aérodynamiques autour de ses rétros d’autobus. Il ne jouit pas non plus d’un réel système de conduite semi-autonome, qui se résume à un régulateur de vitesse adaptatif et reste privé de centrage actif dans la voie (la trajectoire est corrigée seulement si l’on mord sur une ligne au sol). Au moins reste-t-on concentré sur la conduite au cas, improbable, où aucun des six rejetons ne demanderait : « Quand est-ce qu’on arrive ? »
À bord du Defender 130 First Edition
Compteurs « virtuels », écran central tactile et molettes de clim' à affichage numérique, mais plastiques robustes et visseries apparentes : le Defender navigue subtilement entre luxe et rusticité. Benjamin Brillante
Assez intuitif, l'afficheur central de 11,4 pouces possède des menus très détaillés lors d'un usage tout-terrain. Benjamin Brillante
Au quotidien, les caméras panoramiques sont davantage sollicitées. En mode caméra de recul, pensez à tenir compte de la roue de secours, qui dépasse beaucoup du bouclier arrière ! Benjamin Brillante
La commande de boîte est perchée sur une console réduite mais ergonomique. Les fonctions principales s'y trouvent et évitent de recourir systématiquement à l'écran tactile. Benjamin Brillante
Jolie place aux jambes au deuxième rang, dont l'assise coulisse et les dossiers s'inclinent pour bonifier le confort. Benjamin Brillante
L'accueil est plus sommaire au troisième rang, où il vaudra mieux ne voyager qu'à deux passagers. Benjamin Brillante
Le toit panoramique ouvrant est secondé par une vitre fixe au-dessus du troisième rang. Benjamin Brillante
Une fois rabattus, les dossiers du troisième rang forment une petite marche… qui n'altère pas trop le volume en cinq places : 1 015 l sont disponibles jusqu'au pavillon ! Benjamin Brillante
Le volume chute à 290 l (jusqu'au pavillon) en configuration huit places. Un peu court pour aller à la provende… Benjamin Brillante
Prix et concurrence
Taillé pour les États-Unis, le Land Rover Defender 130 et ses 5,36 m de long (roue de secours comprise) pourra croiser quelques rivaux tout aussi égarés de ce côté de l’Atlantique. Citons l’Audi Q7 (5,07 m), le BMW X7 (5,18 m), le Mercedes GLS (5,21 m !) voire, hors du cercle premium, le Ford Explorer (5,06 m), dont l’hybridation rechargeable permet d’échapper au malus maximal (le Q7 aussi). Seulement voilà : ces mastodontes embarquent au maximum sept passagers au lieu de huit et ne présentent pas les mêmes facultés en franchissement (pas de gamme de vitesses courtes, pas de vrais blocages de différentiels, garde au sol bien moindre).
Cette combinaison unique permet au Defender 130 d’afficher des tarifs intimidants : 93 200 € minimum pour le diesel D300, 96 400 € pour l’essence P400 avant malus (50 000 € maximum, plafonné à 50 % du prix de la voiture). Notre Defender P400 First Edition d’essai démarre lui à 106 300 € et offre, en plus du niveau de base SE, les feux Matrix LED, le pratique rétroviseur intérieur par caméra, la sellerie cuir Windsor, les sièges chauffants (tous) et ventilés (jusqu’au deuxième rang), etc. Quant à la version haut de gamme X, elle est perchée à 125 900 € ! Par rapport au Defender 110, l’écart de prix atteint 10 000 € en moyenne, voire un peu moins en considérant sa banquette d’appoint à deux places facturée 2 463 € en option. Celle-ci est hélas incompatible avec la version P400 « e » hybride rechargeable, qui éradique les 50 000 € de malus grâce à son autonomie électrique de 51 km maxi en cycle mixte WLTP.
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Cette élégante teinte Sedona Red est spécifique à la déclinaison 130.
Benjamin Brillante
Bilan de l’essai Defender 130 P400
- Vous avez six enfants à charge ? Félicitations : le malus de votre Defender 130 chutera d’emblée de 50 000 à 450 €. Vous pourrez ainsi disposer du seul véhicule à huit places capable de franchir des sommets (ou des rivières, ou des déserts) dans un confort inégalé. Mieux vaut d’ailleurs l’utiliser à cette fin, la finition quelconque et l’agrément perfectible sur longue étape risquant de rebuter les amateurs de SUV de luxe vendus 100 000 € et plus. Et si votre famille n’est pas si nombreuse, le Defender 110, moins cher et plus maniable, offre davantage de choix : hybride rechargeable de 404 ch pour bouter le malus ou, quitte à s’en moquer, V8 compressé de 525 ch. Sacré Defender.
On aime
- L’espace généreux au deuxième rang et correct au troisième
- L’agrément du six-cylindres essence
- Les capacités en tout-terrain à peine écornées
On regrette
- Les malus et tarifs délirants
- La finition intérieure quelconque à ce niveau de prix
- L’encombrement peu adapté à nos contrées
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… et 29 cm en position haute, permettant de franchir des gués profonds de 90 cm.
Benjamin Brillante
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Grâce à la suspension pneumatique, la garde au sol est évolutive. Elle atteint 22 cm en position basse…
Benjamin Brillante
| Fiche technique Land Rover Defender 130 P400 | |
| Dimensions et poids | |
| Longueur | 5,36 m avec roue de secours |
| Largeur sans rétroviseurs | 2 m |
| Hauteur | 1,97 m |
| Empattement | 3,02 m |
| Garde au sol | 22 à 29 cm |
| Volume du coffre 8 / 5 / 2 places | 290 / 1 015 / 1 876 l |
| Capacité du réservoir | 90 l |
| Pneus sur modèle d’essai | 275/45 R22 |
| Poids à vide | 2 582 à 2 603 kg |
| Moteur et performances | |
| Type de moteur essence | 6 cylindres turbo |
| Cylindrée | 2 996 cm3 |
| Puissance | 400 ch dès 5 500 tr/min |
| Couple | 550 Nm dès 2 000 tr/min |
| Transmission | intégrale permanente |
| Boîte de vitesses | automatique à 8 rapports |
| 0 à 100 km/h | 6,6 s |
| Vitesse maximale | 191 km/h |
| Consommation – CO2 – Malus | |
| Mixte WLTP | 11,4 à 12,3 l/100 km |
| Rejets de CO2 | 259 à 280 g/km |
| Malus CO2 – 2023 | 50 000 €* |
| Malus au poids – 2023 | non (plafond malus atteint) |
| Puissance fiscale | 28 CV |
| Garantie | 3 ans ou 100 000 km |
| Pays de production | Slovaquie |
* malus limité à 50% du prix d’achat facturé
À lire aussi Essai Land Rover Defender : vous êtes plutôt V8 ou hybride rechargeable ?
Prix et équipements de série par finition
Defender 130 P400 SE : 96 400 €
- Phares à LED Premium avec signature LED
- Rails de toit noirs
- Jantes de 20”
- Sièges avant électriques
- Écran tactile de 11,4” avec Pivi Pro
- Tableau de bord virtuel
- Système audio Meridian de 400 W avec 10 HP
- Boîte de transfert double gamme
- Caméras panoramiques 3D
- Suspension pneumatique avec système Adaptive Dynamics Terrain Response
Defender 130 P400 X-Dynamic SE : 100 700 €
En plus
- Toit panoramique coulissant couleur contrastée noir
- Poignées de porte couleur carrosserie
- Rétroviseurs extérieurs chauffants rabattables électriquement
- Rétroviseur intérieur photosensible
- Jantes de 20” noir Satin et pneus 4 saisons
- Détection de passage à gué
Defender 130 P400 X-Dynamic HSE : 107 500 €
En plus
- Volant en cuir
- Pack cuir étendu
- Colonne de direction à réglage électrique
- Sièges en cuir Windsor avec sièges avant chauffants
Defender 130 P400 X : 125 900 €
En plus
- Phares à LED Matrix avec signature LED
- Capot et toit couleur contrastée noirs
- Toit panoramique coulissant
- Étriers de frein orange
- Œillets de remorquage arrière
- Jantes de 20” diamantées noires
- Rétroviseur intérieur ClearSight
- Sièges avant chauffants et ventilés en cuir Windsor
- Sièges arrière chauffants (rangs 2 et 3)
- Affichage tête haute
- Système audio Surround Meridian de 700 W avec 14 HP
- Différentiel actif électronique Terrain Response 2
- Contrôle de progression en tout-terrain (ATPC)…
Defender 130 P400 First Edition : 106 300 €
En plus de SE
- Régulateur de vitesse adaptatif jusqu’à l’arrêt
- Toit panoramique coulissant couleur carrosserie
- Rétros extérieurs photosensibles chauffants et rabattables électriquement
- Badge First Edition
- Vitres arrière fumées
- Cache de roue de secours couleur carrosserie
- Jantes de 20” argentées
- Réfrigérateur dans la console centrale avant
- Volant chauffant en cuir
- Climatisation automatique 4 zones
- Capteur de qualité de l’air
- Système audio Meridian de 400 W avec 10 HP
- Écran tactile de 11,4” avec Pivi Pro et tableau de bord virtuel
- Recharge sans fil
Options
- Peinture métallisée premium : 1 419 €
- Pack tout-terrain avec prise 220 V dans le coffre et blocage de différentiel arrière actif : 1 380 €
- Pack tout-terrain avancé avec contrôle de progression en tout terrain et Terrain Response configurable : 857 €
- Pack attelage avec pack tout-terrain avancé, crochet d’attelage amovible et assistance au remorquage : 1 879 €
- Jantes de 22” : 3 452 €
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