Essai Lexus RZ : le futur s'invite dans la rue avec la première Lexus 100% électrique

L’étonnante direction à démultiplication variable du Lexus RZ électrique change les habitudes de conduite. Mais il faudra attendre 2025 pour en profiter. © Lexus

Première Lexus 100% électrique, le Lexus RZ 450e débarque en juin en concessions. © Lexus

Avec ses 4,81 m de long, le Lexus RZ 450e électrique s’intercale entre le Lexus NX (4,64 m) et le Lexus RX (4,89 m). © Lexus

Les fauteuils du Lexus RZ 450e électrique sont aussi confortables qu’ils en ont l’air. © Lexus

Le Lexus RZ 450e électrique est lancé avec un volant et une direction classiques… qui font très bien le boulot. © Lexus

Canalisés par la transmission intégrale qui fait varier la puissance disponible sur chaque essieu, les 313 ch passent très facilement au sol. Le Lexus RZ 450e électrique annonce passer de 0 à 100 km/h en 5,3 s. © Lexus

Facile à conduire et assez équilibré, le Lexus RZ 450e électrique impose, en revanche, quelques trépidations de suspension. © Lexus

L’étonnante direction à démultiplication variable du Lexus RZ électrique change les habitudes de conduite. Mais il faudra attendre 2025 pour en profiter. © Lexus

Pour faire le buzz autour du nouveau Lexus RZ électrique, Lexus dégaine une étonnante direction active plutôt convaincante… même s’il faudra être patient pour en profiter.

Les plus

• La direction innovante
• La transmission intégrale “intelligente”
• Habitacle et coffre spacieux
• Les fauteuils accueillants

Les moins

• Réaction de la direction en cas d’urgence à peaufiner
• L’autonomie s’annonce moyenne
• Réalisation moins soignée qu’à l’habitude chez Lexus
• Le manque de rangements

Le volant “papillon” repoussé à 2025

La patience est de mise car les premiers Lexus RZ électrique qui arrivent en concessions en juin se contenteront d’un volant et d’une direction standards. Et, malheureusement, ne comptez pas cocher l’option One Motion Grip – le nom marketing de la direction active, facturée 2 500 € environ – avant 2025. Le système sans colonne de direction physique est pourtant déjà homologué, mais Lexus préfère encore peaufiner son système, officiellement pour “offrir la meilleure expérience possible”, sans détailler les points qui restent à améliorer. En attendant nous avons pu essayer deux Lexus RZ – avec et sans direction active – dans des conditions normales, dans le sud de la France, du côté d’Aix-en-Provence. Nous étions impatients de le faire car la découverte, il y a presque un an déjà, d’un prototype de Lexus RZ sur une piste d’essai à côté de Barcelone nous avait donné l’eau à la bouche.

De nouvelles habitudes à prendre

D’emblée, la prise en mains est enfantine, d’autant que l’absence d’un volant rond dégage une belle visibilité. Toutefois, si les mains trouvent naturellement leur place à “9h15” – imaginer un cadran de montre à aiguilles – il faut s’habituer aux commandes. D’abord au clignotant, solidaire du volant, qu’il faut penser à actionner avant de tourner sinon il s’éloigne quand on veut s’en servir ! Ensuite, aux petits carrés, situés de part et d’autre du logo Lexus, à la fois tactiles et que l’on peut presser. Ils gèrent de nombreuses fonctions via une interface apparaissant dans l’afficheur tête haute. Bon point, on ne quitte pas la route des yeux en les manipulant, mais cela ne les rend pas pratiques pour autant. Toutefois, ces faiblesses passent au second plan tellement la conduite est transformée. Rendez-vous compte : qu’il s’agisse de réaliser un créneau en ville, d’effectuer un demi-tour ou d’emprunter la route la plus sinueuse qui soit, les mains du conducteur ne font jamais plus d’un demi-tour de chaque côté.

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Une direction active convaincante… 95% du temps

Le Lexus RZ électrique© Lexus

Cette économie de mouvement est le but du système et il faut se forcer, au début, à ne pas bouger le volant trop amplement ni trop vite. Car, sinon, comme la direction donne l’impression de “sur braquer”, on risque de tourner trop tôt – au risque de frotter une jante arrière lors des manœuvres. Sur la route, grâce au ressenti assez naturel, une vraie consistance et un point milieu plutôt franc, on n’a pas l’impression de manier un joystick de jeu vidéo et tout va bien… tant qu’il n’y a pas de surprise. En revanche, en situation d’urgence, comme ce virage qui s’est refermé sans prévenir, le constat est moins flatteur : à tourner très rapidement le volant, les roues avant braquent si vite qu’elles peuvent perdre leur adhérence d’un coup, sans prévenir. Les réactions sont bien plus progressives à bord du Lexus RZ électrique à direction classique, où l’on ressent bien mieux les limites d’adhérence du train avant.

Transmission intelligente mais autonomie moyenne

Pour le reste, la première 100% électrique de Lexus n’établit pas de nouvelles références. Sa transmission 4×4 intelligente qui module la puissance entre l’avant et l’arrière en fonction des besoins assure une motricité impeccable, alors que les 313 ch déplacent efficacement ce gros bébé de 2,1 tonnes – 0 à 100 km/h annoncé en seulement 5,3 s. Douceur de fonctionnement et silence à bord sont de la partie. Les fauteuils assurent un excellent maintien tandis que la place ne manque pas à bord, rançon des 4,81 m de long et des 2,85 m d’empattement. Quatre niveaux de freinage régénératifs sont disponibles via les palettes au volant – aucun ne va jusqu’à l’arrêt – et le freinage est plutôt facile à doser pour une électrique. En revanche, l’autonomie de la voiture, à l’instar de son cousin bZ4X, déçoit. Entre la consommation pas spécialement économique – 23 kWh/100 km affiché au tableau de bord durant notre essai – et la batterie de seulement 64 kWh utiles, le Lexus RZ électrique ne semble pas aller très loin entre deux charges, la voiture annonçant entre 404 et 435 km d’autonomie sur le très gentil cycle WLTP.

En manque de rangements

Cela reste à confirmer, d’autant que la voiture va profiter des mêmes améliorations que le bZ4X avant son arrivée en concessions, avec notamment une meilleure utilisation de la batterie et l’ajout, dans l’écran-compteur, d’un indicateur de pourcentage de l’électricité restante. Côté confort, les grosses roues de 18 et 20 pouces sur nos modèles d’essai génèrent des trépidations que les suspensions n’arrivent pas à éradiquer, sachant que le RZ ne propose pas d’amortissement piloté en option. Sinon, ce Lexus n’affiche pas la même (excellente) qualité perçue d’un Lexus RX, les matériaux employés sur nos versions d’essai quasi définitives manquant de cachet dans une voiture facturée au minimum 75 500 € et 85 000 € dans notre variante Executive. Enfin, les espaces de rangement s’avèrent peu nombreux et guère spacieux. A l’image de la boîte à gants aux abonnés absents, à cause de la présence d’éléments d’un chauffage par rayonnement.

Bref, il souffle le chaud et le froid ce premier SUV Lexus RZ électrique à carburer uniquement à la fée électricité. Mais il sert d’abord à la marque à défricher le terrain et Lexus n’a pas d’ambition démesurée, espérant en vendre environ 150 par an dans l’Hexagone. Du moins en attendant le fameux volant “papillon” qui fait tout le sel de la voiture.

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