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Mitsubishi ASX

Essai Mitsubishi ASX : l’attaque du clone

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Alors que la gamme Mitsubishi s’est réduite comme une peau de chagrin en Europe, l’ASX fait son retour en Europe en 2023 et entend bien faire redécoller la firme aux 3 diamants. S’il pourrait être facile de le résumer à un clone du Renault Captur, ce SUV compact veut prouver qu’il a toute sa place sur le marché.

Pour voir quels sont les vrais atouts du nouveau Mitsubishi ASX, nous avons donc pris la direction de Biarritz, pour un essai entre terre et mer, sur les routes du pays Basque.

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Essai nouveau Mitsubishi ASX

Non, Mitsubishi n’est pas mort !

Qu’il semble loin le temps où Mitsubishi (Mitsu pour les intimes) faisait rêver les amateurs de sports mécaniques en général, de rallyes et de rallyes-raids en particulier, avec ses Lancer WRC et Pajero… En juillet 2020, on a même cru que le coup de grâce avait été donné par Mitsubishi Motors Corporation, avec l’annonce du gel des investissements et des lancements produits en Europe. Certains en ont conclu un peu trop rapidement que le constructeur nippon se retirait purement et simplement du Vieux Continent… au mieux !

Pourtant, depuis 2016, Mitsubishi appartient à l’alliance RNM, Renault-Nissan-Mitsubishi. Alors, à quoi bon faire partie d’un tel groupe si aucun usage n’en est fait ? « On a vite compris que si le dégel devait intervenir, ce serait précisément en tirant profit de cette alliance », explique aujourd’hui Patrick Gourvennec, président de Mitsubishi Motors France.

Aussi, puisque le SUV est vu comme un « élément constitutif » de la firme japonaise et que ce segment reste ultra-porteur (bien que concurrentiel), Mitsubishi s’est montré intéressé pour « faire évoluer le Renault Captur, l’un des leaders du marché ». C’est ainsi qu’à l’automne 2022, la nouvelle génération de l’ASX a été dévoilée : pionnier des SUV compacts au début des années 2010, le modèle avait pris du plomb dans l’aile, ces derniers temps. Il avait même disparu du catalogue Mitsu, la Space Star et l’Eclipse Cross demeurant les seules références encore vendues chez nous. Résultat : la marque aux diamants a immatriculé 3500 voitures en France en 2022.

L’année 2023 sera-t-elle donc celle du renouveau ? Chez Mitsubishi, on veut y croire. Notamment parce que 16 000 ASX d’ancienne génération circulent encore sur nos routes et que leurs propriétaires pourraient être intéressés par cette version modernisée (et électrifiée). Ensuite, parce que la stratégie de volume va se poursuivre dans les mois à venir, avec le lancement de la Colt, soeur jumelle de la Renault Clio, à l’automne 2023, puis avec le retour de l’Outlander PHEV en 2024.

En attendant, c’est au volant de l’ASX que nous avons pu expérimenter le « nouveau départ » de Mistubishi. Redécollage réussi ou crash en vue : direction le Pays Basque et la région de Biarritz pour le vérifier…

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Nouveau Mitsubishi ASX

Quels sont les atouts du nouveau Mitsubishi ASX ?

Copier-coller. Clone. Jumeau. Tout a déjà été dit et redit au sujet du cru 2023 de l’ASX, conçu sur la base du Renaut Captur. De fait, il est très tentant de jouer au jeu des 7 différences entre les deux modèles (qui sortent des mêmes chaînes de montage à Valladolid, en Espagne)… et il paraît même très ambitieux d’aller jusqu’à 7 !

Comme un Captur bien équipé

Les diamants remplacent le losange à l’avant, sur une calandre peut-être un peu plus expressive grâce à la présence d’inserts chromés. A l’arrière, le lettrage Mistubishi permet d’afficher clairement le retour de la marque, alors que le profil permet de remarquer l’ajout d’une mention EV sur cette version hybride et la présence de nouvelles jantes bi-ton spécifiques. Pour le reste, impossible de distinguer l’ASX du Captur, mais qu’à cela ne tienne !

A l’intérieur, le constructeur applique la même recette : sans originalité, mais avec une efficacité certaine, l’ASX reprend l’habitacle du SUV français dans les grandes lignes, avec une présentation soignée. Les sièges sont confortables, l’espace est honnête et la modularité est au rendez-vous, notamment grâce à la présence de multiples rangements et à la banquette arrière coulissante. A défaut d’être hyper-réactif, l’écran central offre une interface assez pratique et le véhicule bénéficie de la compatibilité avec Android Auto et Apple Car Play (avec ou sans fil).

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Le niveau d’équipement est d’ailleurs l’un des points forts de cet ASX. Dès le premier niveau de finition, les principales aides à la conduite sont disponibles de série et les versions les plus premium pourront en outre bénéficier d’un toit ouvrant, d’un chargeur à induction, des sièges et du volant chauffants ou encore d’un système de conduite autonome de niveau 1, toujours de série.

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Coffre du Mitsubishi ASX

L’hybride simple… mais efficace

Sous le capot, Mitsubishi a fait en sorte de simplifier sa gamme au maximum, avec seulement 4 motorisations : le petit 3 cylindres essence de 90 chevaux permet de proposer un prix d’appel, mais ne devrait pas représenter le gros des ventes, contrairement à l’hybride HEV de 143 chevaux que nous avons pu essayer. L’offre est complétée par un 4 cylindres avec micro-hybridation de 140 chevaux et par un hybride rechargeable PHEV de 160 chevaux. Certains y verront un air de déjà vu et pour cause : ce sont, là encore, les mêmes blocs que l’on retrouve chez Renault (mais avec des noms différents).

La direction est précise en dépit de suspensions un peu souples, mais l’ensemble est agréable à conduire et surtout très efficient. Comptez une consommation de 5l/100km à peine avec une conduite « normale » sur un parcours alternant routes côtières et montagne, entre Biarritz et San Sebastian (un chiffre capable de descendre à 4l/100km sur la version PHEV, en comptant une quarantaine de kilomètres parcourus en mode 100% électrique).

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Les caractéristiques du modèle essayé

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Essai Mitsubishi ASX hybride 2023

En résumé, notre avis sur le Mitsubishi ASX hybride (2023)

Vous l’aurez compris, la nouvelle génération de l’ASX n’a rien à voir avec la précédente, tant en termes de gabarit que de style ou de performance. Et à défaut de briller par son originalité, cette évolution du Renault Captur s’inscrit dans une stratégie intéressante pour Mitsubishi. Les plus chafouins pourront rappeler que ce sont les « vrais » 4×4 qui ont fait la renommée de la marque et qu’il est dommage de voir ce SUV compact se passer de transmission intégrale. Mais est-ce vraiment un manque sur ce genre de véhicule ?

Confortable, agréable à vivre et à conduire, le Mistubishi ASX hybride HEV de 143 chevaux offre une alternative intéressante aux Ford Kuga, Suzuki Vitara, Toyota Yaris Cross et Nissan Juke, ses rivaux désignés. Le modèle pourra compter sur la belle image dont semble encore jouir la marque (notamment en termes de fiabilité), d’autant qu’il est garanti 5 ans / 100 000 km. Il lui faudra bien ça pour réussir à trouver son public, avec un prix d’appel fixé à 24 990€ pour le 3 cylindres (1000€ de plus que le Captur) et une addition qui grimpe à près de 39 600€ pour la version essayée.

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Mitsubishi ASX HEV et PHEV 2023

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