- Au volant : un compromis confort et agrément appréciable
- Vous ne vous arracherez plus les cheveux au volant
- Une habitabilité toujours bonne
- Plus d’efficience pour répondre à la concurrence
- Une stratégie tarifaire bien rôdée chez Volkswagen
Environ 6 mois après avoir procédé à quelques remises à niveau dans sa gamme ID, Volkswagen a décidé de nous montrer l’étendue des travaux et le résultat. Il faut dire que ces optimisations étaient bienvenues pour certaines, nécessaires pour d’autres. On a pu prendre le volant du Volkswagen ID.5 pour constater les améliorations.
Lorsqu’on est invité à découvrir une nouveauté fin mai, on est en droit de s’attendre à une météo quasi-estivale. Quelques jours avant l’événement, on commence à chercher les spots les plus esthétiques pour les prises d’images. Puis le jour-J arrive et on se retrouve dans le Vexin, par 15 degrés et sous un bon crachin normand qui nous fait rapidement regretter de ne pas avoir prévu de K-way… Les aléas du direct, dirons-nous ! Qu’à cela ne tienne, Volkswagen tient à nous détailler les nouveautés à l’abri, confortablement installés dans des canapés moelleux. La pluie cessera peut-être pendant ce temps… Bien naïfs que nous sommes ! Nous bravons donc le crachin et prenons donc la route au volant d’un Volkswagen ID.5.
De quelle version s’agissait-il ? De la seule qui soit proposée au catalogue, à savoir la Pro 286 en propulsion. L’occasion de faire un bref rappel de la situation. Si l’ID.5 n’est disponible qu’avec cette motorisation, son petit frère l’ID.4 dispose de 2 versions : la Pure 170 et la Pro 286 en propulsion, ainsi que la Pro 4Motion 286 en transmission intégrale. Les plus attentifs se doutent certainement que le bloc des versions Pro est le même que celui de la berline ID.7, et ils ont raison. La batterie de 77 kWh de notre ID.5 d’essai nous autorise un rayon d’action de 556 kilomètres, largement de quoi boucler notre petit tour humide du Vexin.
Au volant : un compromis confort et agrément appréciable
Avec 286 chevaux, pas de doute, l’ID.5 marche plutôt bien. Cela dit, n’oublions pas que l’engin pèse plus de 2 tonnes à vide, cette cavalerie n’est donc pas superflue… Reste que l’ensemble est surprenant, surtout sur les routes tortueuses du Vexin, entre Mantes-la-Jolie et Magny-en-Vexin. La suspension permet de hausser le rythme sans trop d’appréhensions, même lorsque le revêtement de la route se dégrade. La réponse à l’accélérateur est du genre directe, comme souvent avec les voitures électriques. Il est possible de rendre l’ensemble encore plus réactif en activant le mode Sport, via l’écran central.
Toutefois, on n’est jamais malmené. Les sièges offrent un bon maintien et un bon moelleux de l’assise. Cependant, on aurait apprécié un véritable accoudoir central, en lieu et place des pose-coudes qui semblent avoir été empruntés à un car scolaire ou à un Airbus A380…
L'agencement de la planche de bord n'évolue que légèrement, mais l'utilisation est tout de même bien facilitée !
Vous ne vous arracherez plus les cheveux au volant
Volkswagen a également procédé à quelques autres changements dans l’habitacle. Les Touchbars situées sous l’écran, qui permettaient de régler la climatisation, sont désormais rétroéclairées. Ça ne change pas fondamentalement leur fonctionnement, qui n’est toujours pas très intuitif, mais cela les rend néanmoins plus faciles d’accès, notamment lorsqu’il fait sombre. Mieux qu’avant donc, même si une bonne vieille ligne de boutons physiques aurait été encore plus appréciable. Enfin, le sélecteur de vitesses, auparavant situé sur le côté du bloc d’instrumentation numérique, a été replacé plus bas, sur la colonne de direction.
La qualité des matériaux est toujours assez peu flatteuse, notamment sur les parties basses de la planche de bord…
Une habitabilité toujours bonne
Ceci étant dit, revenons sur la route et sous la pluie. Les kilomètres s’enchaînent et notre ID.5 fait toujours bonne figure. Le gabarit de l’engin demande un petit temps d’adaptation, surtout en ville. Pas forcément pour ses mensurations en tant que telles, mais plutôt parce que les ailes avant sont bombées et augmentent la sensation de largeur. Rien de dramatique en soi, on prend vite nos marques à bord. Le toit panoramique de notre modèle d’essai (une option à 1.320 euros) apporte de la luminosité, malgré les nuages noirs qui semblent ne pas dévier de notre itinéraire…
Les places arrière sont accueillantes, le toit incliné n'est pas pénalisant pour la garde au toit
Plus d’efficience pour répondre à la concurrence
Les photos prises, on reprend la route pour la deuxième moitié de notre petit road-trip automnal. Le tableau de bord nous indique une consommation moyenne d’environ 18 kWh/100 km, réalisée sur la première partie de l’essai en adoptant une conduite ni trop énergique, ni économique à outrance. Comme monsieur Tout-le-Monde, en somme. On a de l’énergie en stock, grâce à la batterie de 77 kWh, qui offre une autonomie annoncée à 556 kilomètres WLTP. Le pied droit s’alourdit, on augmente le rythme sur le retour pour voir de quoi cet ID.5 est capable. Ce SUV coupé ne bouge pas lors des phases de freinage et garde le cap en courbe, quitte parfois à virer presque à plat, à notre grande surprise.
Alors que l’essai touche à sa fin, l’heure est venue de dresser un bilan du temps passé avec notre ID.5. La nouvelle motorisation de 286 chevaux apporte davantage de dynamisme, sans pour autant parler de sportivité. Le confort d’utilisation et l’agrément de conduite sont deux de ses gros points forts. Les aides à la conduite sont moins intrusives qu’auparavant, sauf l’alerte de survitesse qui irrite rapidement après environ 2 kilomètres de roulage. Heureusement, il est possible de tout désactiver via l’écran central. Il faut juste penser à répéter l’opération à chaque redémarrage. L’autonomie de 556 kilomètres permet d’envisager les longs trajets sans trop d’arrière-pensées. D’autant qu’il est possible de recharger jusqu’à 135 kW en courant continu.
En définitive, les améliorations vont dans le bon sens. Mais il reste quelques points à corriger.
Une stratégie tarifaire bien rôdée chez Volkswagen
Reste maintenant à évoquer les tarifs. Là encore, bonne nouvelle : Volkswagen a tout prévu. La version d’accès de cet ID.5 s’affiche à partir de 50.500 euros, tandis que la finition Life Max est disponible à partir de 51.500 euros. Des tarifs qui pourraient l’exclure du bonus écologique, accessible pour les modèles affichés sous les 47.000 euros. Heureusement, Volkswagen pense à ses clients et a d’ores et déjà prévu des remises commerciales, qui permettent de baisser le prix et donc de profiter des 4.000 euros de bonus écologique.