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ESSAI - Volkswagen T-Cross restylé (2024) : Cube de jouvence

Volkswagen a opéré un restylage de mi-carrière sur son T-Cross, après 4 ans de présence sur le marché. Le SUV d’entrée de gamme de la marque allemande compte sur une qualité perçue en progression et l’arrivée d’un moteur essence TSI plus puissant pour gratter des parts aux références de la catégorie. Change t’il vraiment ?

A l’heure actuelle, le segment des SUV citadins est l’un des plus encombrés. Renault Captur, Citroën C3 Aircross, Peugeot 2008, Opel Mokka, Nissan Juke, Seat Arona, Ford Puma… difficile de se faire un nom, tant les constructeurs rivalisent d’idées pour attirer les jeunes familles. Avec la perte de vitesse des citadines classiques, au profit de leur équivalent surélevé, Volkswagen se devait de tenter sa chance.

Le Volkswagen T-Cross nait en 2020. Jusqu’ici, les chiffres de vente sont honnêtes, sans être transcendants : environ 100.000 exemplaires en quatre ans de production. Afin de doper les ventes, Volkswagen opère un léger coup de bistouri sur le T-Cross et une revoit la qualité perçue à la hausse.

nouveauté, citadines, volkswagen, t-cross, essai - volkswagen t-cross restylé (2024) : cube de jouvence Le Volkswagen T-Cross se repoudre le nez avec des antibrouillards triangulaires.

Bon à savoir : anticiper l’achat et la revente.

Il est possible de connaitre la valeur de revente ou de reprise de votre véhicule grâce à la cote auto Turbo de votre Volkswagen T-Cross, l’alternative à la côte Argus.

Volkswagen T-Cross restylé : 150 ch de bonne volonté

Sous le capot, Volkswagen profite du restylage de mi-carrière pour épousseter sa gamme de moteurs. Exit, le 1.6 TDI de 95 ch, unique Diesel de la gamme. Le 3 cylindres 1.0 TSI reste au catalogue et gagne 5 ch supplémentaires, pour passer à 115 ch. Notre exemplaire est doté du bien connu 4 cylindres 1.5 TSI de 150 ch, jusqu’à présent indisponible sur le T-Cross, ici associé d’office à une boite automatique DSG7 à double embrayage.

La première étape nous mène à Rouen, à 1h30 de Paris. L’occasion de tester les capacités routières du T-Cross revu. A bas régime, le moteur sait se faire oublier. Silencieux à bas et moyens régimes, ce bloc s’avère être agréable à l’usage en ville grâce à la douceur de sa transmission. Les rapports s’égrènent sans aucune vibration ressentie à bord ou dans le volant.

nouveauté, citadines, volkswagen, t-cross, essai - volkswagen t-cross restylé (2024) : cube de jouvence 5,2 L pour environ 160 km : le Volkswagen T-Cross sait se montrer frugal sur longues distances.

L’IQ Travel Assist regroupe plusieurs systèmes d’aide à la conduite bienvenues : système de maintien de voie, détecteur d’angle mort, système de maintien de la distance de sécurité. A l’usage, toutes ces aides semblent quelque peu intrusives sur les longs trajets. Un ressenti étrange se produit dans la direction, comme si le véhicule forçait automatiquement la main sur son conducteur. Heureusement, elles sont toutes désactivables dans le menu du système d’info-divertissement.

Les 150 ch du bloc TSI assurent des reprises parfaitement convenables pour la catégorie grâce à ses 250 Nm de couple maxi disponibles dès 1.500 trs/mn. Une fois pied au plancher, la boite descend suffisamment de rapports pour mouvoir le T-Cross à la vitesse demandée. Un point rassurant pour les dépassements, et s’insérer dans le trafic francilien.

Seul bémol, le moteur TSI se fait davantage entendre sur voie rapide, notamment sur les relances, à haut régime. Cela dit, la boite fait tout pour calmer le moteur, qui se rendort sous les 2.000 trs/mn, régulateur enclenché.

En cumulant ville, route et autoroute, avec une conduite au régulateur, le moteur s’est avéré particulièrement frugal pour un moteur essence de cette puissance. 5,2 l/100 km, pour 162 km parcourus, un score honorable pour un moteur thermique dépourvu d’hybridation.

nouveauté, citadines, volkswagen, t-cross, essai - volkswagen t-cross restylé (2024) : cube de jouvence La nouvelle teinte Jaune Raisin apporte du peps au Volkswagen T-Cross.

Volkswagen T-Cross restylé : quoi de neuf côté look ?

En plus du facelift, le T-Cross MY2024 reçoit cinq nouvelles teintes à son catalogue. Cette nuance Jaune Raisin (!) s’apparente plus à une balle de tennis qu’à ce merveilleux et si fragile fruit en grappe.

Esthétiquement, le T-Cross change peu. La face avant reçoit un nouveau dessin triangulaire des feux diurnes. La finition Style de notre exemplaire reçoit des jantes de 17 pouces. Il est possible d’opter pour des roues de 18 pouces en option, mais le confort et la qualité de ses suspensions s’en trouvent dégradés. A l’arrière, le diffuseur arbore un nouveau dessin. Les optiques passent de la ligne droite à la croix 3D. Un choix plutôt discutable, bien que subjectif, face à la cohérence du dessin de la carrosserie.

T-Cross, le dernier né polyvalent et citadin de Volkswagen – Extrait TURBO du 31/03/2019

nouveauté, citadines, volkswagen, t-cross, essai - volkswagen t-cross restylé (2024) : cube de jouvence La qualité perçue progresse à bord : la planche de bord reçoit du plastique moussé.

Volkswagen T-Cross restylé : vie à bord

L’intérieur progresse dans sa qualité perçue. La partie supérieure de la planche de bord est en plastique moussé, plus qualitatif au toucher. Bien que réalisées en plastique dur, la plupart des pièces de l’intérieur sont solidement assemblées. Elles ne font « toc » ni à l’œil, ni au toucher. L’insert de la planche de bord arbore un motif à effet carbone. La sellerie en tissu façon “jean” bleu apporte un peu de gaieté dans cet habitacle un poil austère.

Toutes les finitions adoptent une instrumentation Virtual Cockpit de 8 pouces. La finition Style a droit à une version Digital Cockpit Pro plus évoluée. Le volant dispose de toutes les commandes nécessaires pour piloter le véhicule à l’œil et à la voix : commande vocale, régulateur-limiteur de vitesse actif, dispositif Travel Assist. L’écran central de 10.25 pouces trône au sommet de la planche de bord. Enfin, les commandes de chauffage-climatisation deviennent tactiles dès la finition Life Plus de milieu de gamme. Problème, la disparition des boutons physiques (et l’implantation basse des commandes) contraint automatiquement le conducteur à quitter la route des yeux.

nouveauté, citadines, volkswagen, t-cross, essai - volkswagen t-cross restylé (2024) : cube de jouvence Les grands gabarits se sentiront à l'aise à l'arrière du Volkswagen T-Cross.

La silhouette cubique du T-Cross bénéficie directement aux places arrière. Il est aisé de s’installer sur la banquette, même en ayant un grand gabarit. Avec 1,83 m, votre humble serviteur n’a aucun mal à se mouvoir, tant au niveau de la garde au toit que de l’espace aux jambes. En revanche, la sortie du véhicule se fait plus difficilement. Dommage.

Autre preuve d’un habitacle bien pensé, les 385 l du coffre (volume très correct qu vu du gabarit) peuvent grimper jusqu’à 1.281 l grâce à une banquette arrière rabattable 1/3-2/3. Le système de double plancher permet de faire varier la profondeur du coffre, qui passe à 455 l.

nouveauté, citadines, volkswagen, t-cross, essai - volkswagen t-cross restylé (2024) : cube de jouvence Le Volkswagen T-Cross évolue parfaitement à son aise en ville.

Volkswagen T-Cross restylé : comportement, confort

La seconde étape mène à un autre village : Clères. Le trajet se fait essentiellement par des petites routes vallonnées. Le terrain de jeu parfait pour tester le châssis du T-Cross.

Ce dernier se révèle être de très bonne facture. Il est possible d’enchainer les virages sans ressentir une prise de roulis exagérée. Avec seulement 1.326 kg sur la balance, le T-Cross fait partie des SUV citadins les plus légers de sa catégorie. La direction assistée électrique est précise et permet d’enchainer les virages sans effort. Cependant, elle communique assez peu les aspérités de la route.

La côte Ste-Catherine de Rouen offre un exceptionnel panorama de la ville, à plus de 700 m d’altitude. Pour arriver au sommet, il faut emprunter une route particulièrement dégradée. A allure réduite, le T-Cross filtre bien les plus petits nids-de-poule mais peine à encaisser les grosses aspérités. Sans être un véritable bout de bois, le T-Cross filtre tant bien que mal les plaques manquantes d’asphalte et les secousses peuvent être agaçantes à basse vitesse.

nouveauté, citadines, volkswagen, t-cross, essai - volkswagen t-cross restylé (2024) : cube de jouvence Avec 100.000 exemplaires depuis 2020, le Volkswagen T-Cross compte booster ses ventes auprès du public avec ce restylage de mi-parcours.

Avec la suppression de l’unique moteur diesel 1.6 TDI de 95 ch, l’éventail tarifaire est désormais plus réduit. La précédente mouture débutait à 22.415 € dans sa version d’entrée de gamme. Désormais, compte tenu de l’équipement plus fourni, il faudra compter sur un prix d’appel de 25.790 € avec le TSI 95 ch. La hausse reste modérée : environ 300 € d’augmentation à dotation comparable. La gamme s’étale jusqu’à 34.210 € en finition R-Line, mue par le bloc le plus puissant.

L’arrivée se profile, sous un ciel parfaitement dégagé. Il est temps d’apprécier la vue exceptionnelle sur les hauteurs de Rouen. La cathédrale Notre-Dame, les églises de la ville, l’hôpital Charles Nicolle, les six ponts, la tour des Archives… Un panorama qui a séduit de nombreux artistes, à l’image de Claude Monet, et sa célèbre « Vue générale de Rouen ».

Titre fiche technique FIche technique Volkswagen T-Cross (2024) Fiche technique

Modèle essayé : Volkswagen T-Cross 1.5 TSI 150 Style (2024)
Dimensions L x l x h 4,13 x 1,76 x 1,75 m
Volume mini / maxi du coffre 455 / 1.281 l
Empattement 2,55 m
Poids à vide 1.326 kg
Motorisation 4 cylindres essence, turbo, 1.498 cm3
Puissance – Couple maxi 150 ch à 6.000 trs/min / 250 Nm dès 1.500 trs/min
0 à 100 km/h – vitesse maximale 8,5 s / 200 km/h
Consommation (ville/route/autoroute) 7,6 / 6,0 / 5,1 l/100 km
Tarifs A partir de 25.790 € (Modèle essayé : 33.900 €)

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