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Exclusif – En quête d’un véhicule volé : nous sommes allés à sa recherche avec un détective Coyote

Retrouver un véhicule volé, qu’il s’agisse d’une voiture ou d’un deux-roues, n’est pas une sinécure. Avec un traceur, c’est bien plus simple. La preuve.

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Vous connaissez très probablement Coyote pour son avertisseur de radar, peut-être éventuellement pour son GPS, mais saviez-vous que l’entreprise d’origine française met à la disposition de tous un traceur autonome permettant de localiser le véhicule volé qui en est équipé, et ce, depuis quelques années déjà ? Ledit traceur profite d’une technologie brevetée résistant aux brouillages. A cela s’ajoute une équipe de détectives qui travaillent 7 jours/7 et 24 heures/24 dont la fonction est de retrouver le véhicule volé et de contacter les forces de l’ordre une fois qu’il est localisé.

Cette solution s’appelle Coyote Secure, 400 000 véhicules en sont déjà équipés, et elle permet de retrouver 91 % des modèles volés qui en sont pourvus en seulement 48h. “Et dans 93 % des cas”, précise l’entreprise dans un récent communiqué, “les véhicules récupérés sont restitués à leur propriétaire avec peu ou pas de dégradation”.

Cela a un certain prix (99 € la pose du boîtier et 14,99 € d’abonnement mensuel), c’est indéniable, mais cette méthode est alléchante sur le papier. Pour nous prouver son efficacité, Coyote nous a invités à suivre un détective sur une opération de traque. Chronique d’un scooter retrouvé en quelques heures à peine.

Opération traque activée

Le 7 mars, je reçois un appel des services de Coyote à précisément 15h24… pendant que je suis en pleine interview. Pas de chance ! Heureusement, cette dernière se termine rapidement. Comprenant qu’il s’agit très probablement de l’opération en question, je ne perds pas une seconde et les rappelle sur-le-champ. C’est juste. La personne au téléphone m’explique l’objet de la traque : une Vespa a été volée dans le 20ème arrondissement de Paris, elle est stationnée à présent en Seine-Saint-Denis, aux alentours du Blanc-Mesnil. Un détective va me contacter dans les prochaines minutes afin que nous nous mettions d’accord sur un point de rencontre. Puisque je n’habite pas loin de la zone vers laquelle nous devons nous rendre par la suite, il est convenu qu’il vienne me récupérer directement à mon domicile.

16h35. Nouvel appel, le détective est en bas de chez moi. Je m’attendais à son arrivée. Je prends mes affaires que j’avais soigneusement préparées en l’attendant, sors de chez moi et le retrouve quelques mètres plus loin. Pour des raisons évidentes de sécurité, nous ne révélerons ni l’identité de cette personne ni le véhicule à bord duquel elle circule. Tout ce que je peux vous dire, c’est que sa voiture est tout ce qu’il y a de plus moderne, plutôt discrète dans son genre. Pour passer incognito, il n’y a pas mieux, ou presque. Nous faisons rapidement connaissance, nous nous installons à bord de son auto, moi à l’arrière afin que le détective ait accès à tout son matériel facilement. Pédagogue, il prépare ses instruments méticuleusement tout en m’expliquant ce qu’il fait.

16h40. Son superviseur appelle. Il lui donne quelques précisions supplémentaires sur l’affaire. Des détails qui n’en sont pas vraiment concernant le deux-roues volé : couleur et plaque d’immatriculation notamment. Mais également des indications sur le secteur au sein duquel il est censé se trouver. “J’affine la zone”, lui dit-il.

16h45. C’est parti, nous nous mettons en route. Malgré la grève, la circulation est plutôt bonne. C’est une bonne occasion pour discuter et comprendre un peu mieux le fonctionnement du dispositif. “En fait, nous ne pouvons intervenir qu’à partir du moment où une plainte a été déposée auprès de la gendarmerie ou de la police”. Je comprendrai plus tard pourquoi c’est important d’attendre la formalisation.

17h19. Nous ne mettrons pas bien longtemps à arriver à destination. Enfin, à proximité de la destination. Puisque maintenant que nous sommes sur place, le détective et le superviseur vont devoir travailler “main dans la main” en s’appelant à intervalles réguliers dans le but de réduire peu à peu la zone de recherche. C’est là que les instruments perfectionnés du détective ont toute leur importance.

17h20. Le détective se pose sur le côté. Des arrêts, il en fera régulièrement à partir de maintenant. Pour affiner le signal et ne pas gêner les autres usagers de la route. Citoyen !

17h25. Un bip retentit. “C’est le signe qu’on se rapproche du scooter”, m’explique le détective.

17h38. Cette fois-ci, c’est un double bip qui retentit. Nous sommes encore plus près.

17h44. Nouvel appel du superviseur. Il y en eu beaucoup depuis le premier. Mais puisque nous sommes vraiment très proches, il nous apostrophe tous deux : « ouvrez les yeux ». L’immersion est totale, je suis moi-même mis à contribution. Et je me prête au jeu, si tant est qu’il s’agisse d’un jeu.

17h54. Toujours rien. La ville dans laquelle nous nous trouvons est un véritable labyrinthe. Quadriller le secteur n’est pas une mince affaire.

18h01. Nous avons tourné et tourné, suffisamment pour que nous soyons à l’évidence : il ne reste plus qu’une seule rue possible. C’est certain, le scooter doit s’y trouver. Le détective gare le véhicule et nous nous y rendons à pied.

Le métier de détective Coyote comporte certains risques

exclusif – en quête d’un véhicule volé : nous sommes allés à sa recherche avec un détective coyote18h06. Après quelques 45 minutes à quadriller le secteur, nous mettons enfin la main sur la Vespa volée.

© Hugo Dupont

18h06. Effectivement, c’était bien là qu’elle se trouvait : après environ 45 minutes de traque, la Vespa est identifiée.

18h19. Le détective a contacté les forces de l’ordre. Plus qu’à les attendre. Nous allons nous installer au chaud dans la voiture. J’apprends que de nombreux détectives sont d’anciens membres des forces de l’ordre. Que s’il n’existe aucune formation à proprement parler pour accéder à ce poste (en même temps, on s’en doute, il n’y a que chez Coyote que cette profession existe), on attend des candidats une expérience dans les métiers de la sécurité de manière générale. J’apprends aussi d’ailleurs que le détective a toujours un gilet pare-balles à sa disposition dans son coffre. Et dire que quelques jours avant l’opération, un des mes collègues me charriait en me disant : “n’oublie pas ton gilet pare-balles avant d’y aller”. Il ne croyait pas si bien dire ! Qu’on se le dise, cette profession comporte des risques mais pas de quoi vivre dans la peur. Notre détective n’a par exemple utilisé son gilet pare-balles qu’une seule fois au cours de sa carrière. Et rares, très rares ont été les fois où il s’est senti en danger.

18h39. L’attente ne sera pas très longue puisque les forces de l’ordre arrivent sur place 15 minutes seulement après avoir été contactées. En même temps, les services de traque de Coyote ont des relations privilégiées avec elles et passent par des centres téléphoniques spécifiques que les citoyens lambdas – comme vous et moi – ignorent. “Elles savent que si on les contacte, c’est qu’on a une piste sérieuse”, ajoute-t-il. Il lui est toutefois arrivé d’attendre 1 heure, 3 heures, voire plus.

60 % des véhicules volés ne sont jamais retrouvés, d’où l’intérêt d’un tel dispositif

19h07. La dépanneuse arrive. Là aussi, nous n’avons pas attendu bien longtemps. Pendant que le professionnel place le deux-roues sur le plateau de son véhicule, nous en profitons pour échanger avec l’officier de police. “S’il y avait plus de voitures équipées d’un tel dispositif, on serait tranquille”, . Et d’ajouter : “Pour nous, en tout cas, c’est royal. Et la victime est contente”. On peut le comprendre.

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19h07. La dépanneuse arrive. Le scooter volé va pouvoir se diriger vers la fourrière. © Hugo Dupont

19h20. L’opération est terminée. Les victimes ont été contactées par les forces de l’ordre, elles vont pouvoir récupérer leur scooter.

Il se sera écoulé un peu moins de 4 heures entre le début et la fin de celle-ci. Bien moins que les 48 heures évoquées précédemment. Certes, nous ne savons pas précisément quand la plainte a été déposée. Mais il est certain que cela n’aura pas duré bien longtemps. Il faut dire qu’il était assez facile de localiser le scooter puisqu’il se trouvait dans la rue.

Or, “dans près d’un cas sur deux, les véhicules volés sont dissimulés”, précise un communiqué de Coyote. Même si les outils du détective dépêché sur place peuvent capter un signal à travers des murs épais, cela rend malgré tout la tâche un brin plus complexe. Et il arrive aussi parfois que les véhicules atterrissent à l’étranger. C’est alors un agent frontalier qui se charge de l’opération. Et dans ce cas-là, il faut faire avec une administration étrangère, ce qui ne facilite pas les choses. Encore que, les détectives Coyote savent faire. Quand on sait qu’en temps normal, retrouver un véhicule volé n’est pas une mince affaire et que 60 % d’entre eux qui ne seront jamais retrouvés, attendre même 48 heures n’est rien en comparaison…

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