Jordan Bardella, patron du Rassemblement national, critique les mesures compliquant la vie des automobilistes. Notamment l’interdiction de vente des moteurs thermiques en 2035.
Jordan Bardella fustige les mesures compliquant actuellement la vie des conducteurs. Le patron du RN s’érige contre « la persécution permanente des automobilistes ». Ceci alors qu’il décrit l’évolution de la mobilité comme devenant un luxe :
«Ã‚ La mobilité aujourd’hui est en train de devenir un luxe. Quand vous avez les carburants à2 € le litre avec 60% de taxes, des péages qui augmentent, des zones àfaibles émissions (…) qui excluent les Français de banlieues et de la ruralité, qui ont besoin de leur voiture pour travailler et l’interdiction des moteurs thermiques, c’est la persécution permanente des automobilistes. Celui qui pollue, ce n’est pas l’automobiliste français. »
L’interdiction de la vente des moteurs thermiques aura un coût considérable, selon Bardella
«Ã‚ Je pense qu’on est en train de s’infliger des contraintes qu’on est les seules puissances au monde às’infliger. Je pense que l’interdiction des moteurs thermiques en 2035 va avoir des conséquences très lourdes pour l’emploi en France. Qu’elle va avoir un coût social considérable. »
«Ã‚ L’industrie automobile, c’est entre 12 et 13 millions d’emplois en Europe. Il y a certains patrons, notamment celui de Ford, qui indiquent que le passage àl’électrique pourrait coûter leur emploi à40% des employés de l’automobile. Quand vous créez un emploi dans l’automobile en tout électrique, vous en supprimez deux, selon des chiffres de Cetelem. »
«Ã‚ Je pense que ça a un coût économique. Beaucoup de Français ne peuvent pas s’acheter de véhicules électriques. Monsieur Tavares (patron de Stellantis) lui-même a indiqué que le coût de construction d’une voiture électrique est supérieur de 50% àcelui d’une thermique. »
Fin des moteurs thermiques en 2035, pas une priorité écologique ?
L’homme politique fustige également le coût écologique de cette mesure. La faute à la demande en électricité qu’elle représenterait, ainsi qu’au manque d’investissement dans la filière nucléaire :
«Ã‚ Parlons du coût écologique. Passer le parc automobile français en tout électrique d’ici 2035 nécessiterait de multiplier par deux la production électrique française. Les gens qui viennent nous dire qu’on va interdire les moteurs thermiques sont les mêmes que ceux qui, depuis 10 ans, ont organisé le sabotage de la filière nucléaire en France (…) La première des mesures àprendre pour engager la planification écologique, ce n’est pas l’interdiction des moteurs thermiques, c’est de renouer avec une souveraineté énergétique. »