- « New Edge Design » : Volume et surfaces détonants
- Avant l’heure, c’est pas l’heure …
- … Après l’heure, c’est plus l’heure !
Au cours des années 90, Ford décide de changer son orientation stylistique en profondeur. Leur nouveau courant stylistique, appelé « New Edge Design » a été inauguré en 1996 par la citadine Ka. Afin d’enfoncer le clou, Ford décline sa citadine en deux sous-modèles : la sportive SportKa et le cabriolet StreetKa.
Pour comprendre la genèse de ce duo stylistique, il faut remonter à 1992. La marque au Losange présente une voiture de designer qui marque tout le monde, sur son stand. Le monde se pâme devant la Renault Twingo, révolutionnaire en son genre avec ses formes, ses couleurs et son vaste espace intérieur. Non loin de là, Ford ne souhaite pas laisser son concurrent prendre toute la scène médiatique.
La marque à l’Ovale bleu décide de lancer son nouveau courant stylistique appelé « New Edge Design ». La Ka, une petite citadine qui se veut concurrente de la Twingo, devient le premier véhicule de série à inaugurer cette orientation stylistique en 1996.
« New Edge Design » : Volume et surfaces détonants
L’extérieur prend son inspiration sur un concept inauguré en 1995 au Salon automobile de Milan : la Ghia Saetta. Ce cabriolet bicolore bleu et gris reprend en grande partie le style de la Ka, avec des traits beaucoup plus tendus. L’ensemble séduit la clientèle visée, mais Ford ne donne pas de suite le feu vert pour sa production.
Il faudra attendre 2000 pour voir la mission confiée à Pininfarina de l’industrialiser. Un second showcar, plus proche des formes que nous connaissons, est présenté à Turin. Problème, le modèle de base a déjà 4 ans et la mise au point prend plus de temps que prévu …
Avant l’heure, c’est pas l’heure …
La StreetKa apparaît sur le marché en 2003, en même temps que la SportKa. Entretemps, le style a déjà bien vieilli, les concurrents ont pris de l’avance et l’effet de surprise ne prend plus. Dommage, car ces deux véhicules ne sont pas dénués de qualités.
A l’arrière, la StreetKa reçoit une poupe totalement retravaillée par Pininfarina. Les optiques se fondent dans le prolongement des ailes arrière. Le bouclier intègre des antibrouillards trapézoïdaux et un feu de recul au centre. Ford proposait de série une capote manuelle souple en Alpaga. Il était possible d’opter pour un hard-top, dans le catalogue des options.
A bord, l’habitacle est intégralement repris de la Ka classique. Seuls un pommeau de levier de vitesse en aluminium et un fond de compteur blanc à aiguilles rouges diffèrent de la version de base.
Le comportement dynamique de la SportKa était très appréciable sur routes de montagne, grâce au débattement court de son levier de vitesse. Un vrai petit kart en puissance !
Quant à son pendant à toit amovible, il était préférable de s’en servir à rythme coulé par temps ensoleillé.
… Après l’heure, c’est plus l’heure !
En dépit d’un produit bien conçu, au moteur pêchu et à l’apparence qui marque les esprits, le tandem de la marque à l’Ovale ne s’impose pas. C’est un échec cuisant, pour un modèle qui arrive trop tard sur le marché.
Aujourd’hui, posséder une StreetKa ne revient pas si cher que cela : à partir de 3.000 € pour les exemplaires les plus kilométrés, et jusqu’à 10.000 € pour un modèle en état concours.
Produite à seulement 37.000 exemplaires entre 2003 et 2006, les StreetKa et SportKa sont déjà des collectors avant l’heure.
