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Formule 1, Max Verstappen, la passe de deux

Deuxième couronne pour le néerlandais à l’issue d’un Grand Prix de Suzuka chaotique, alors qu’il reste encore quatre courses au calendrier. Un nouveau sacre qui marque le début d’une nouvelle ère en Formule 1.

Max Verstappen est tombé dedans quand il était tout petit. Dans le sport mécanique. Pas vraiment de sa faute, papa était pilote et surnommé « Jos the boss » et maman championne de karting. À l’âge où la plupart des bout de choux court après leur doudou, Max s’installe derrière le volant d’un karting. Il n’a que 4 ans et se fait gagner par le virus de la vitesse, des enchainements de virages au cordeau et surtout des podiums qu’il hante avec une régularité qui laisse pantois les observateurs les plus aguerris.

Le gamin collectionne les victoires dans les courses locales, puis les championnats régionaux, puis nationaux, puis européens alors qu’il est tout juste adolescent. Un talent qui ne pouvait pas échapper à Helmut Marko, le grand manitou de Red Bull, au flair quasi-infaillible quand il convient de dénicher un virtuose en devenir. Et comme souvent, la décision d’enrôler le jeune néerlandais, ne fait pas l’unanimité. Surtout pour propulser le jeune pilote dans la discipline reine, lui qui n’a aucune expérience du grand cirque et de ses contraintes.

Max, monstre de précocité

Marko, pourtant, avait vu juste. C’est sous les couleurs de Toro Rosso que Verstappen fait ses premiers tours de roues en F1 (2015), devenant pour l’occasion le plus jeune pilote à prendre la piste dans la discipline. Pas pour faire de la figuration ou rester sur la ligne de statistiques « pilote précoce ». Il montre rapidement – très rapidement – d’encourageantes aptitudes et marque quelques semaines plus tard ses premiers points au championnat. Des dispositions qui séduisent au sein du groupe à la boisson ailée, suffisamment pour le transférer dans l’écurie star, Red Bull Racing. Bingo ! Première course et première victoire. Et accessoirement, plus jeune vainqueur d’un Grand Prix.

Le début d’une longue série. Jusqu’au premier titre, la saison dernière, décroché lors de l’ultime course de la saison à Abu Dabi, lors de l’ultime tour. Un scénario « hitchochien », avec son lot de polémiques, divisant admirateurs et détracteurs  dans des débats sans fin. Cette saison aura été plus « paisible ». Lewis Hamilton ne bénéficiait pas d’une monture lui permettant de lutter pour le titre, et les Ferrari de stratégies suffisamment élaborées.

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Verstappen partit pour longtemps

Le deuxième sacre du néerlandais sonne comme le début d’une nouvelle ère en Formule 1. Celle des champions qui s’accrochent aux premières marches des podiums et collectionnent les titres. Verstappen a prolongé en mars dernier son contrat avec Red Bull Racing jusqu’en 2028, avec l’ambition de « garder le numéro 1 sur la voiture à long terme ».

Seule ombre, l’affaire des dépenses excessives présumées de l’écurie l’année dernière. Un audit de la FIA est en cours, ses conclusions sont attendues demain. Une menace pour Max ? En théorie, il pourrait être privé de son premier titre. Chose peu probable malgré la cabale dans le paddock (Sir Hamilton en tête, « l’intégrité de la F1 est en jeu »), qui n’aime rien tant que de titiller ses champions.

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