Avant que le concept Inception irradie la gamme de son style flamboyant, dès 2025, la troisième génération de 3008 honorera une dernière fois les jalons posés en 2017 par le design extérieur de l’étude Peugeot Instinct.
- Ultime héritage d’Instinct
- Soucieux du détail
- Un profil plus fastback
- La pression de l’Austral
- Electrifié à tous les étages
- Prix futur Peugeot 3008
Sorti en 2016, l’actuel opus et second du nom avait loupé de peu la révolution de style initiée par les crocs lumineux d’Instinct, concrétisée en série par la 508 en 2018, avant que l’intégralité du catalogue s’empare de ce gimmick devenu un classique pour signer les faciès des Lionnes. Une légère déconvenue qui n’aura aucunement porté préjudice à la carrière du 3008 qui passa le cap du million d’exemplaires produits dès l’été 2020, au moment où celui-ci flanqua enfin sa proue de griffes à LED lors de son restylage.
Ultime héritage d’Instinct
L’an prochain, lors de son renouvellement intégral, le 3008 manquera une nouvelle fois le coche, d’une certaine manière, en faisant l’impasse sur les tendances stylistiques portées par le showcar Inception, préférant boucler la boucle du mouvement initié par l’ex-designer maison Gilles Vidal, à l’origine de Peugeot Instinct. Le nouveau SUV devrait d’ailleurs hissé le mimétisme à un niveau jamais vu jusqu’ici sur les productions sochaliennes, comme le suggère le prototype en phase de test “grand froid” récemment croisés par nos chasseurs de scoops, malgré l’imposant camouflage sous lequel il se dissimule. De face, on distingue aisément des optiques réduites à leur plus simple expression qui contrebalanceront avec des griffes démesurément longues, semble-t-il inclinées à 45°. Deux serres qui formeront une parenthèse enchantée autour de la calandre longiligne frappée du nouveau blason familial. Plus haut, la forme du capot reconduira la découpe enveloppante du modèle actuel, de même que son nœud (base du montant de pare-brise) caractéristique.
Soucieux du détail
Un profil plus fastback
D’autres points de rupture sont à noter concernant l’apparence extérieure de ce 3008, par rapport à son prédécesseur, comme la suppression des barres de toit probablement dictée par l’inclinaison plus prononcée de la lunette arrière, comme si cette nouvelle génération souhaitait se donner des airs d’Arkana, le SUV coupé à succès de Renault qui, depuis quelques mois, taille des croupières au franc-comtois, commercialement parlant. Toutefois la chute de pavillon apparaît moins marquée que sur le modèle du Losange, bien qu’il soit difficile d’émettre un avis définitif à ce sujet, un leurre recouvrant la partie supérieure de la malle du prototype que nos paparazzi ont immortalisé, pour mieux noyer le poisson. S’il tel devait être le cas, ce choix stratégique lui ferait perdre en habitabilité de qu’il gagnerait en dynamisme, laissant ainsi plus de champ libre au futur 5008, sa variante allongée à sept places, pour faire valoir ses aptitudes familiales.
La pression de l’Austral
Concernant l’habitable, il est encore trop tôt pour prédire la teneur de son aménagement intérieur (banquette arrière coulissante pour répondre à l’Austral ?), mais on sait d’ors et déjà que son poste de pilotage i-Cockpit bénéficiera des raffinements numériques étrennés par les Lionnes les plus récentes. On pense notamment à l’écran en trois dimensions logé sous les yeux du conducteur, ou encore à la barre de raccourcis i-Toogles qui remplace les touches pianos sous le terminal tactile. Mais il lui faudra également faire preuve d’innovation, et cela pourrait passer par l’attribution d’une large dalle multimédia regroupant deux écrans, à la manière des productions Mercedes et BMW, selon la rumeur. Une première sur un modèle Peugeot qui permettrait au 3008 de répliquer honorablement au système d’infodivertissement qui fait référence, à ce jour, à bord du Renault Austral, fort d’une résolution 4K et d’un environnement logiciel Google de haute volée.
Electrifié à tous les étages
Prix futur Peugeot 3008
Rebaptisée STLA Medium, elle privilégiera le made in France pour son électromoteur de nouvelle génération (170, 200 et 300 ch) produit près de Metz, de même que pour sa batterie (70 à 87 kWh) fabriquée à Douvrin dans le Pas-de-Calais. De quoi envisager de rallier entre 500 et 550 km pour ce premier opus d’e-3008 qui, comme ses homologues thermiques et hybrides, sera assemblé dans le fief historique de la marque, à Sochaux. Côté prix, on peut tabler sur une entrée de gamme qui s’établira largement au-dessus des 35 000 €.