Présenté le mois dernier par la Commission européenne, le projet de loi qui fixe les contours de la future norme Euro7 concernant la pollution et les émissions des véhicules vendus en Europe à partir de 2025 fait grincer des dents du côté des constructeurs.
La future norme Euro7.
À partir de 2025, la norme Euro7 viendra remplacer Euro6. Présenté en novembre dernier par la Commission européenne, le projet de loi encadrant cette future norme suscite actuellement quelques levées de boucliers de la part des constructeurs auto et poids lourds.
Un mois après la présentation du projet de loi, les industriels dénoncent l’absence de concertation, et un calendrier difficilement tenable. Président de l’Association des constructeurs automobiles européens, la puissante ACEA, le directeur général de Renault, Luca de Meo prévient déjà : « Les propositions de normes Euro 7 détourneraient massivement des ressources humaines et financières nécessaires à l’électrification, au moment même où d’autres régions du monde créent un environnement attractif pour la mobilité zéro émission. »
Un des autres griefs avancés par les industriels contre ces nouvelles restrictions concerne le surcoût qu’elles engendreraient sur la facture finale. Si la Commission européenne l’évalue entre 90 et 150 €, du côté des constructeurs on l’estime plutôt entre 600 et 1 600 €. Et cela pour des « bénéfices environnementaux marginaux » selon les industriels. Selon l’ACEA, « Pour les camions, les normes Euro 7 vont réduire les émissions de NOx de seulement 2 %, après une réduction des émissions de 80 % pour tout le transport routier entre 2020 et 2035. »
Une situation finalement bien paradoxale.