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Grève dans les raffineries à partir du 6 mars

Consommation

La réforme des retraites vient de quitter, temporairement, l’Assemblée Nationale mais pas le terrain social. La CGT a annoncé mettre les raffineries à l’arrêt dès le 6 mars prochain pour une grève reconductible. Le spectre des pénuries de carburant ressurgit.

D’un palais à l’autre. Du Palais-Bourbon à celui du Luxembourg, l’examen du projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale pour 2023, par lequel passe la réforme des retraites, navigue. Des ors des députés à ceux des sénateurs. Les premiers ont remis le texte vendredi dernier (17 février), à bouts d’arguments plus que de débats et sans aucun vote, c’est au tour des seconds de prendre le relais. Doucement, près de deux semaines seront nécessaires au texte pour parcourir les un peu plus de deux kilomètres qui séparent les vénérables institutions. La faute à la trêve parlementaire qui sonne à la mi-février pour les représentants de la nation, après celle des confiseurs plus tôt et celle de Roland-Garros plus tard.

Embouteillage de grèves

Sans attendre, les trois coups du « nouveau » débat dans la chambre haute, mais en respectant à la fois la trêve ou les vacances scolaires, les syndicats entendent poursuivre leur mobilisation. Le point d’orgue étant annoncé pour le 7 mars prochain, pour une sixième journée d’action, ambitionnant de mettre « la France à l’arrêt ». Toutefois, la fédération chimie de la CGT (Fnic-CGT : pétrole, caoutchouc, plasturgie, industries de santé) a des fourmis dans les jambes. Pour elle, ce ne sera pas le 7, mais le 6 au soir, pour un mouvement annoncé « reconductible ». Ainsi, les raffineries, cesseront leurs activités et fermeront leurs portes jusqu’à… Réveillant le cauchemar des automobilistes en octobre dernier.

Retour à l’octobre noir

L’annonce prématurée de cette grève pourrait profondément désorganiser les chaines d’approvisionnement et si, dans le même temps, les automobilistes inquiets se ruent sur les pompes « au cas où », le fantôme des pénuries de l’automne pourrait se réveiller bien avant. Avec à la clé, ses cortèges de files d’attente monstres aux abords des stations-services, le retour des mots doux entre conducteurs excédés, des jerricans remplis sournoisement et des affichettes « rupture de stock » scotchées à la hâte. Sans compter sur une probable augmentation du précieux combustible, ce qui devient rare devient plus cher.

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