La réforme des retraites vient de quitter, temporairement, l’Assemblée Nationale mais pas le terrain social. La CGT a annoncé mettre les raffineries à l’arrêt dès le 6 mars prochain pour une grève reconductible. Le spectre des pénuries de carburant ressurgit.
Embouteillage de grèves
Sans attendre, les trois coups du « nouveau » débat dans la chambre haute, mais en respectant à la fois la trêve ou les vacances scolaires, les syndicats entendent poursuivre leur mobilisation. Le point d’orgue étant annoncé pour le 7 mars prochain, pour une sixième journée d’action, ambitionnant de mettre « la France à l’arrêt ». Toutefois, la fédération chimie de la CGT (Fnic-CGT : pétrole, caoutchouc, plasturgie, industries de santé) a des fourmis dans les jambes. Pour elle, ce ne sera pas le 7, mais le 6 au soir, pour un mouvement annoncé « reconductible ». Ainsi, les raffineries, cesseront leurs activités et fermeront leurs portes jusqu’à… Réveillant le cauchemar des automobilistes en octobre dernier.
Retour à l’octobre noir
L’annonce prématurée de cette grève pourrait profondément désorganiser les chaines d’approvisionnement et si, dans le même temps, les automobilistes inquiets se ruent sur les pompes « au cas où », le fantôme des pénuries de l’automne pourrait se réveiller bien avant. Avec à la clé, ses cortèges de files d’attente monstres aux abords des stations-services, le retour des mots doux entre conducteurs excédés, des jerricans remplis sournoisement et des affichettes « rupture de stock » scotchées à la hâte. Sans compter sur une probable augmentation du précieux combustible, ce qui devient rare devient plus cher.