L’équipe de test de Honda va travailler sur un nouveau châssis Kalex lors d’essais privés à Jerez, début avril, soit à temps pour que celui-ci puisse éventuellement être utilisé dès le Grand Prix des Amériques.
Honda prévoit de mener une première évaluation d’un nouveau châssis conçu par Kalex avant le Grand Prix des Amériques, troisième manche de la saison MotoGP qui se déroulera mi-avril. Le test est prévu dans moins de deux semaines à Jerez, avec le pilote essayeur Stefan Bradl.
Pour le constructeur japonais, il s’agit toujours d’essayer de sortir la tête de l’eau après une saison 2022 vierge de toute victoire, la deuxième en trois ans à afficher un tel palmarès. Alors que le championnat reprend cette semaine au Portugal, Honda n’apparaît clairement pas au niveau espéré pour redresser la barre. Son leader, Marc Márquez, a beau avoir retrouvé une bonne condition physique, il est le premier à admettre que la RC213V actuelle devrait tout au plus lui permettre de se battre entre la cinquième et la dixième place, encore loin de ses attentes.
Son utilisation était initialement prévue pour le Grand Prix d’Espagne dans le cadre d’une wild-card confiée à Stefan Bradl, après quoi il devait être évalué par les pilotes de course à l’occasion de la journée d’essais post-course, le 1er mai. Cependant, il apparaît désormais que ce châssis va être testé par le pilote essayeur sur la piste de Jerez lors d’un test privé organisé du 4 au 6 avril. L’Allemand y sera présent avec le test team désormais dirigé par Ramon Aurín, ainsi que le nouveau directeur technique Ken Kawauchi. Si ces essais se révèlent positifs, le châssis pourrait alors être envoyé directement à Austin, où se disputera le troisième Grand Prix de la saison, du 14 au 16 avril.
Notons que ce test réunira également Yamaha, Aprilia et KTM, Jerez ayant été choisi par tous les constructeurs engagés en MotoGP parmi les trois pistes pouvant accueillir leurs essais privés dans le courant de la saison. Ces trois jours durant lesquels le circuit a été réservé correspondent à la première courte pause dont bénéficiera le championnat après son coup d’envoi ce week-end au Portugal, dans la foulée de la deuxième manche qui se tiendra en Argentine.
Cette ouverture à un groupe européen n’est pas anodine non plus, alors même que le MotoGP vit une phase de bascule depuis le début de la crise du COVID-19. Les trois marques européennes ont pris l’ascendant sur leurs concurrentes japonaises, lesquelles remettent en question leur fonctionnement même et tentent d’aller chercher l’aide nécessaire en dehors de leurs frontières. Chez Yamaha, cela s’est traduit par un partenariat avec la société de Luca Marmorini, ancien motoriste réputé en Formule 1.
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