HVOlution : ENI met l'Italie sur la route du biodiesel

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L’avenir est au tout électrique, disent certains. Mais d’autres ont un horizon plus large. C’est le cas du pétrolier italien ENI qui a concrétisé ce mois-ci plusieurs années d’investissement. Il y a 2 raffineries. L’une dans le lagon de Venise, l’autre à Gela, en Sicile. Elles produisent désormais un carburant 100 % renouvelable, un biogazole, ou un biodiesel comme on dit plus souvent, obtenu à partir d’huiles végétales. Mais attention, c’est soit du recyclé, soit des résidus de l’industrie agro-alimentaire. Absolument rien n’a été pris aux produits agricoles destinés à l’alimentation. Toute une logistique a été mise sur pied, ENI récupère ainsi par exemple des huiles végétales usagées au Kenya, les transforme dans sa raffinerie de Sicile, et vend ensuite le carburant en Lombardie. Ce nouveau carburant est pleinement compatible avec la directive (UE) 2018/2001 du 11 décembre 2018 (RED II).
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Le nouveau carburant s’appelle HVOlution (HVO : Hydrotreatment Vegetable Oil), il répond à la norme EN 15940, comme le Neste MY en Finlande, c’est à dire que la plupart des véhicules à moteur diesel peuvent l’utiliser. Il est d’ores et déjà commercialisé dans une centaine de stations en Italie, et il sera dans 150 stations à la fin de ce mois de mars. Le diesel étant en perte de vitesse dans les voitures particulières, c’est bien sûr la cliéntèle des professionnels du transport lourd qui est visée. Le groupe Spinelli a été le premier à être convaincu. Il dispose d’une flotte de 300 poids lourds, ils rouleront désormais au renouvelable, avec des émissions de CO2 considérablement réduites par rapport à l’usage du gazole.
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Les quantités cependant sont limitées, et il ne serait pas possible de faire marcher tous les diesels avec cet HVOlution, mais toute énergie renouvelable est bonne à prendre, et toute réduction des émissions de CO2 aussi. Pour ce qui est du prix enfin, il est identique à celui de l’ENI Diesel +. 1,90 € le litre à la station de Gênes.

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