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Interview – Grégory Bakian, du sport automobile à la musique

Alors que son album « Nouveau Départ » sortira courant 2023, Grégory Bakian, pilote automobile expérimenté, se livre sur ses souvenirs au volant et les ponts entre ce sport et la musique.

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Pilote de course automobile, Grégory Bakian (ou simplement Bakian, de son nom de scène) a côtoyé des pointures de la Formule 1, comme Jules Bianchi, Charles Leclerc ou Pierre Gasly. Quand ces derniers continuaient de limer les circuits, lui a pris le chemin de la musique et des studios, pour collaborer avec de grands noms, comme Charles Aznavour. NOUVEAU service d’annonces
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Alors que son album « Nouveau Départ » sortira courant 2023, il s’ouvre sur son passé en automobile et les ponts entre ce sport et la musique. Un témoignage profond pour ce touche à tout, qui s’est illustré aussi bien en karting qu’en Supertourisme ou au Trophée Andros.

Sa passion pour le sport automobile

Auto-Moto – Comment vous est venue cette passion du sport automobile ?

Grégory Bakian – La passion est venue grâce à un premier contact avec un volant il y a… très longtemps (Rires) ce devait être en 1993, j’avais 6 ans [il est né le 13 juillet 1986, Ndlr], sur une petite piste sur le port de Juan-les-Pins. C’était tout à fait par hasard : mon oncle avait décidé de m’offrir une session de kart. Je n’avais jamais piloté de ma vie et tout de suite, les sensations avaient quelque chose d’incroyable, de magnifique, d’un peu surnaturel. J’étais le plus heureux du monde derrière un volant. Le soir même, j’ai dit à ma maman que j’avais vécu quelque chose d’extraordinaire. C’était une révélation pour moi.

Quelques temps après, mes parents m’ont inscrit à une école de pilotage de karting du côté d’Antibes, sur une piste dirigée par un certain Monsieur Philippe Bianchi [le père de Jules Bianchi, Ndlr]. J’ai passé un premier test de pilotage en 1994 et ai rencontré un petit pilote, qui avait environ cinq ans, avec sa petite combinaison bleue ou rouge, son petit minikart. Il m’était rentré dedans dans la voie des stands. C’était un tout petit coup très léger, rien de méchant, et j’étais sorti du baquet pour demander des explications. C’était ma première rencontre avec Jules Bianchi ! Il est devenu mon petit chouchou, on prenait tous les goûters ensemble. On était les plus rapides toutes les semaines, j’ai encore gardé précieusement toutes les feuilles de temps de l’époque. C’était une rencontre extraordinaire, je n’oublierai jamais ces moments-là. Nous nous sommes retrouvés lors de mes débuts en compétition, en 2000.

Bianchi, Leclerc ou Gasly, amis et farouches concurrents

Vous citez Jules Bianchi mais avez roulé avec nombre de grands noms du sport automobile, comme Charles Leclerc ou Pierre Gasly. Quels souvenirs gardez-vous de cela ?

Charles, je l’ai connu quand il était dans la poussette, puisqu’Hervé Leclerc [le père de Charles Leclerc, Ndlr] et Philippe Bianchi étaient amis de longue date. La différence d’âge de quasiment dix ans fait que nous n’avons pas roulé ensemble en compétition. Mais nous avons fait quelques courses d’exhibition, notamment en 2017 en mémoire de Jules (Bianchi). J’ai aussi roulé avec Pierre Gasly en 2016 pour l’association Grégory Lemarchal, dans un cadre similaire. Rouler avec ces pointures, cela reste comme d’excellents souvenirs.

interview – grégory bakian, du sport automobile à la musiqueGrégory Bakian avec Romain Grosjean (© Grégory Bakian)

Avez-vous toujours des contacts avec ce milieu et avec ces pilotes ?

Bien sûr. On se parle forcément un peu moins, puisque nous sommes tous pris par nos activités respectives. Mais on se voit chaque année avec Charles (Leclerc) sur le match de foot la semaine du Grand Prix de Monaco, par exemple. Il m’arrive aussi de croiser Pierre (Gasly) au Parc des Princes.

Musique et sport auto, deux activités plus proches qu’on ne le croit…

Y a-t-il des similarités entre la préparation d’une chanson, d’un album, et celle d’une course auto de haut niveau ?

Il peut y avoir du doute, du stress de ne pas trouver l’inspiration mais ce n’est pas le même stress que celui d’une course. Ce n’est pas celui du danger, de l’accident. Il y a un stress de la performance, en étant inspiré, en abordant des thèmes avec un angle novateur, avec un phrasé efficace, percutant mais aussi pour être en forme le jour J. Il y a des aspects de performance mais ce n’est pas le même stress.

Avoir fait du sport auto à haut niveau aide-t-il à gérer ce stress de la musique ?

Complètement. Cela aide à gérer, le stress, la pression, les coups durs. Si je ne m’étais pas forgé un mental de gagneur, de compétiteur à cette époque-là, j’aurais arrêté la musique depuis un petit moment…

En quoi le frisson au moment de monter sur scène est-il similaire ou différent à celui d’une course ?

Il y a un sentiment d’adrénaline avant de monter sur scène. Ce sentiment qu’on va devoir « combattre » devant plusieurs milliers de personnes. Mais ce qui diffère, c’est qu’en pilotage, on est casqué, on est coupé du monde. Avant un départ, on fait le vide, on est concentré sur son sujet. Quand on monte sur scène, on est très concentré mais il faut rester en connexion avec le public. C’est un exercice différent, car il faut avoir sa concentration mais aussi rester en connexion avec le public. Sur une scène, on ne risque pas non plus de se faire mal. L’erreur de la fausse note ou de l’oubli d’une parole est la hantise du chanteur mais ce n’est rien pas rapport à sortir d’un circuit à 250 ou 300 km/h.

Chanter sur un Grand Prix de Formule 1, est-un objectif ?

J’ai chanté à Abu Dhabi en 2013 et en 2014, dans des événements en marge du Grand Prix. Mon amie Sophie Tapie a interprété La Marseillaise au Castellet en 2022. J’étais très heureux pour elle. Ce serait super d’avoir cette opportunité, un jour. Avec mon passé, mon histoire, chanter La Marseillaise sur un Grand Prix de Formule 1, ce serait forcément extraordinaire.

Connaissez-vous d’autres musiciens ou chanteurs intéressés par le sport automobile ?

Honnêtement, il n’y en a pas beaucoup. Il y a Paul Belmondo bien sûr, Stéphane de Groodt (tous deux comédiens) ou mon pote David Hallyday mais aussi Benjamin Biolay, que j’ai mis en contact avec le père de Jules (Bianchi), à la demande de ce dernier. Mais des artistes qui ont vraiment le feu sacré en eux du sport automobile, je vous avoue qu’en 15 ans, je n’en ai pas croisé.

interview – grégory bakian, du sport automobile à la musiqueKarting, Supertourisme ou Trophée Andros, Grégory Bakian s’est illustré dans de nombreuses catégories au fil des ans (© Grégory Bakian)

Et inversement, y a-t-il des pilotes qui aimeraient se lancer dans l’univers de la musique ?

J’avais croisé Jacques Villeneuve, qui a même fait un album. Charles (Leclerc) aime beaucoup le piano, il a une sensibilité artistique. Il persévère les cours de piano. Tout comme Lewis (Hamilton) possède également une grande sensibilité. Adrian Sutil était aussi un très, très bon pianiste. Il avait fait des cours de piano au conservatoire, donc avait un très gros niveau. On avait même discuté de faire un truc ensemble mais avec le planning de pilote de F1, c’est très compliqué.

Un nouvel album en préparation

Quels sont vos futurs projets musicaux ?

Mon album, qui sera finalisé au début de l’année, sortira au printemps 2023. Il s’appellera « Nouveau Départ », ce qui sera également le titre d’une chanson. C’est une référence à un nouveau départ artistique, car cela a complètement changé par rapport à mon précédent projet, sorti en 2014. C’est également un nouveau départ, puisqu’il y a eu un arrêt contraint et forcé pour les artistes et pour le monde, pendant quasiment deux ans. C’était une période très compliquée. Il y aura une tournée qui passera dans plusieurs villes de France à partir du printemps et de l’été 2023. En attendant, il y aura en particulier une grande date parisienne au Casino de Paris, le 12 décembre.

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