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Japon: Toyota et quatre autres constructeurs confessent des falsifications dans les tests de leurs véhicules

japon: toyota et quatre autres constructeurs confessent des falsifications dans les tests de leurs véhicules

Le président du conseil d’administration de Toyota Motor Corporation, Akio Toyoda, s’incline lors d’une conférence de presse à Tokyo le 3 juin 2024. Toyota a déclaré le 3 juin qu’elle avait suspendu les livraisons nationales de trois modèles de voitures après avoir enfreint les règles de certification du gouvernement, tout comme ses rivaux japonais Honda, Mazda, Suzuki et Yamaha.

Toyota et quatre autres fabricants japonais d’automobiles ou de deux-roues (Honda, Suzuki, Mazda et Yamaha) ont fraudé sur des tests de certification de certains de leurs modèles au Japon, a annoncé lundi le ministère nippon des Transports. Un nouveau scandale dans le secteur de l’automobile nippon, qui a provoqué l’ouverture d’une enquête.

 

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Les chaînes de télévision japonaises ont diffusé en direct les images de ce qui compose le nouveau scandale de l’automobile au Pays du Soleil levant. On y voit les fonctionnaires du ministère des Transports envoyés au siège de Toyota, dans la région de Nagoya, afin d’ouvrir une enquête.

La raison ? Le géant Toyota, ainsi que Honda, Mazda, Suzuki et Yamaha, des grandes entreprises fabricantes de voitures ou de deux roues, ont admis avoir commis des irrégularités ou falsifié des tests de certification de leurs voitures et de leurs motos durant des années. Cette nouvelle affaire rappelle celle qui avait déjà forcé, fin 2023, Daihatsu, une filiale de Toyota à suspendre sa production au Japon après avoir fraudé sur des tests d’homologation de ses véhicules. Le constructeur avait falsifié des procédures de crash-test. Ses usines avaient été fermées pendant près de deux mois. À la suite de ce scandale, le ministère des Transports avait demandé à 85 entreprises du secteur automobile de vérifier leurs pratiques de certification. Cinq d’entre elles avaient signalé des irrégularités.

 

Ces révélations « sapent la confiance des utilisateurs »

Dans ce nouveau dossier, le ministère des Transports a ordonné aux cinq fabricants de voitures et de motos de suspendre la vente de plusieurs de leurs modèles au Japon. Il souhaite vérifier la régularité de leurs procédures de certification. Toyota a reconnu avoir utilisé des « données inadéquates » pour les tests de protection des piétons et des occupants des véhicules sur sept de ses modèles, parmi lesquels les berlines Corolla, Yaris et une Lexus de haut de gamme. De son côté, Mazda avoue avoir modifié le logiciel de contrôle du moteur lors d’essais de puissance. Quant à Honda, la marque a avoué avoir des irrégularités dans des tests de bruit.

Après l’affaire Daihatsu « il est extrêmement regrettable que d’autres actes répréhensibles aient été découverts, car les actions frauduleuses liées aux demandes de certification de modèles sapent la confiance des utilisateurs et ébranlent le fondement même du système de certification des véhicules », a commenté le ministère dans un communiqué.

 

« Toyota n’est pas parfait », a déclaré Akio Toyoda, le PDG du groupe. « Il n’y a pas de problèmes de performance contrevenant aux lois et règlements. Par conséquent, il n’est pas nécessaire d’arrêter d’utiliser les véhicules concernés », a encore ajouté l’entreprise. Depuis des années, le groupe automobile fait l’actualité pour des tests frauduleux similaires. Jusqu’à perdre la confiance de ses plus grands actionnaires. Des pratiques douteuses qui ne remettent pas en cause la sécurité des véhicules. Leurs utilisateurs peuvent continuer à les conduire.

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