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Ken Block était une inspiration pour de nombreux champions du sport auto

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Ken Block à Lohéac lors du WRX en 2017. (T. Gromik/L’Équipe)

Le monde du sport automobile dans son ensemble a salué la mémoire de Ken Block, disparu brutalement lundi à l’âge de 55 ans. Une « légende » et un « visionnaire » qui a inspiré de nombreux champions tels que Jenson Button, Esteban Ocon, Sébastien Loeb ou encore Sébastien Ogier.

La brutale disparition de Ken Block, lundi aux États-Unis après un accident de motoneige, a laissé le sport automobile mondial sous le choc. En quelques heures, les hommages se sont multipliés depuis les principales figures des sports mécaniques nord-américains jusqu’à Mohamed Ben Sulayem, le président de la Fédération Internationale de l’Automobile, en passant par les champions français Sébastien Loeb et Sébastien Ogier, qui l’avaient affronté sur les routes des rallyes de WRC au début des années 2010 notamment.

Sur Twitter, ce dernier lui a rendu un vibrant hommage : « Ken était un visionnaire, tellement passionné et inspirant. Il savait comme personne combiner le sport auto et le grand spectacle. Il a vécu sa vie à fond et je n’oublierai jamais son sourire et son rire. » Quant à Loeb, il a partagé une photo des deux hommes lors d’une séance d’autographe en marge de rallye mondial avec un simple « Repose en paix légende ».

Légende et visionnaire, les deux mots sont revenus régulièrement dans les hommages et pas seulement du monde du rallye et du rallycross où Block a fait l’essentiel de sa carrière sportive (en WRC, WRX et Global Rallycross notamment). En Formule 1 aussi, l’émotion est réelle. « Je suis sous le choc, a dit Jenson Button, le champion du monde 2009. C’est un talent qui a tellement fait pour le sport. C’était aussi un visionnaire avec un style unique et un sourire contagieux. Notre sport a perdu un des meilleurs aujourd’hui et surtout un grand homme. » Évoquant une « légende de notre sport », Esteban Ocon a ajouté : « Merci Ken d’avoir partagé la passion du sport auto comme tu l’as fait. »

Ce qui a fait la popularité mondiale de Block, c’est sa façon spectaculaire de mettre en scène et de présenter le sport automobile depuis le premier gymkhana (en 2008). Jusqu’à « l’electrikhana », en octobre dernier, au volant d’une Audi S1 spécialement préparée pour l’occasion et envoyée dans les rues de Las Vegas fermées, plusieurs vidéos ont marqué des générations de fans notamment au début des années 2010.

Parmi elles, on peut retenir Gymkhana Three tourné en France sur l’Autodrome de Linas-Montlhéry (2010, 70 millions de vues sur Youtube), puis Gymkhana Five à San Francisco (2012, 113 millions de vues), peut être la plus spectaculaire avec ses figures au volant d’une Ford Fiesta WRC débridée dans des rues mythiques et vertigineuses de la ville, sur le pont de la baie ou encore au milieu de l’eau sur une barge à peine assez grande pour lancer quelques donuts. L’année suivante, Gymkhana Seven, tourné à Los Angeles avec une Ford Mustang spécialement préparée pour l’occasion, finira d’installer Block dans la culture populaire du sport automobile mondial.

Une image entretenue également par ses couleurs flashy (merci Monster Energy, un de ses sponsors de toujours), ses lignes de vêtements et de chaussures (DC), son concept « Hoonigan », un terme qui englobe la plupart de ses créations dans des domaines variés mais centrés sur l’auto, ou encore sa présence dans plusieurs jeux vidéo populaires depuis la série des Dirt (Codemasters), centrés sur le rallye, jusqu’à celle des Forza de Microsoft en passant par le classique Need For Speed (Electronics Arts).

Toutes ces activités ont permis à Block d’avoir un impact énorme notamment sur les plus jeunes, permettant au sport automobile de sortir de son cadre habituel et de toucher un nouveau public. Le partage et la transmission seront restés des éléments moteurs de sa vie jusqu’au dernier jour. Lundi, quelques heures avant son accident fatal, il avait partagé sur Twitter l’annonce de la publication d’une dernière vidéo (d’une série de quatre) sur l’expérience de sa fille Lia qui a, avec sa complicité, acheté et entièrement retapé une Audi Quattro de 1985. Avec pour but ultime de faire quelques donuts bien entendu.

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