Pour ses 70 ans, la Chevrolet Corvette s’offre une cure de jouvence avec l’arrivée d’une inédite motorisation hybride (non rechargeable). Devenant la version la plus performante de la supercar américaine, elle déçoit tout de même en ce qui concerne son autonomie électrique vraiment faible.
Les temps changent et aucun constructeur n’est épargné. On pense par exemple à Cadillac et Buick, qui développent à leur tour des modèles électriques, tandis que même les constructeurs de supercars veulent mettre fin aux moteurs thermiques. À l’image de Lamborghini qui lancera une électrique d’ici à la fin de la décennie ou encore de Porsche avec sa Taycan, entre autres. Mais un autre constructeur a décidé de prendre un virage, un peu timide : Chevrolet.
Une supercar hybride
Dans un communiqué, Chevrolet annonce en effet la révélation d’une inédite version hybride, baptisée E-Ray. Une grande première pour la sportive, qui reprend donc la silhouette de la variante Z06, en coupé ou cabriolet. Quelques éléments esthétiques permettent de distinguer cette variante, dont les bandes Electric Blue ainsi que les jantes de 20 pouces à l’avant et 21 pouces à l’arrière. Celles-ci sont chaussées de pneus toutes saisons Michelin Pilot Sport. À noter que cette version est élargie de 9 centimètres par rappport à la Stingray.
Cette version inaugure également une toute nouvelle teinte pour son intérieur, incluant des touches de vert sur certaines parties. Les clients peuvent toutefois choisir parmi de nombreuses possibilités de personnalisation, avec plusieurs styles de sièges et de couleurs, ainsi que des éléments en fibres de carbone.
La plus puissante des Corvettes
Mais ce qui nous intéresse le plus se cache sous le capot de la supercar. En effet, si celle-ci conserve son V8 atmosphérique de 6,2 litres de cylindrée développant 502 chevaux, il est désormais associé à un moteur électrique de 163 chevaux installé sur le train avant. Résultat, la Corvette E-Ray revendique 654 chevaux répartis entre les quatre roues. Le couple se divise quant à lui ainsi : 637 Nm pour le V8 et 165 Nm pour le moteur électrique.
Celle-ci embarque alors une petite batterie de 1,9 kWh, qui ne permet évidemment pas de rouler longtemps en mode 100 % électrique. Et pour cause, Chevrolet annonce alors une autonomie de seulement 6 kilomètres sans utiliser la moindre goutte d’essence. On est encore loin de la future version électrique ! D’autant plus qu’elle ne peut alors pas dépasser les 72 km/h si elle ne fait pas appel au moteur thermique. La recharge s’effectue quant à elle à la décélération et au freinage, tandis que la consommation n’a pas encore été homologuée.
Au total, six modes de conduite sont proposés sur cette Corvette E-Ray, également équipée de série de la suspension adaptative Magnetic Ride 4.0 et de freins en carbone-céramique. La supercar est également dotée de l’aide au maintien dans la voie ainsi que du freinage automatique d’urgence. En revanche, toujours pas de trace de conduite autonome, alors que le constructeur affirmait en 2017 au site GM Authority que la Corvette serait la dernière voiture à en être équipée.
Il faudra alors compter au moins 104 295 dollars (environ 96 287 euros) pour s’offrir cette Chevrolet Corvette E-Ray aux États-Unis. Il ne reste plus qu’à savoir si celle-ci sera bien commercialisée chez nous, ce qui est très probable, alors que la version standard l’est déjà. De plus, on sait que General Motors souhaite faire son grand retour en Europe avec des modèles électriques dans le futur. Chevrolet travaillerait également sur un SUV électrique basé sur la Corvette.
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