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La faible demande pour les voitures électriques remet en question des projets d'usines de batteries

Coup sur coup, deux grands projets d’usines de batteries en Europe tombent à l’eau. La faute à une baisse générale de la demande en voitures électriques.

Avec un coût de l’énergie et surtout du gaz bien supérieur en Europe (face aux conditions américaines, notamment), les projets de “giga” usines n’avaient de chance d’aboutir que si la viabilité économique était présente. Celle-ci conditionnée par une bonne dynamique des ventes de voitures électriques. Mais elle est moins prégnante en 2024. Les commandes et livraisons d’électriques se tassent et remettent en question deux projets d’usine. Et l’un d’eux devait se trouver tout proche de la France, à la frontière allemande en Sarre.

Un marché de l’électrique trop volatile ?

la faible demande pour les voitures électriques remet en question des projets d'usines de batteries

Stellantis, client principal des usines d’ACC© DR

A cause d’un marché de l’électrique en plafonnement depuis quelques mois, les patrons de ces grands projets se posent des questions. A commencer par celui d’ACC, la co-entreprise de Stellantis et TotalEnergies, qui met en pause ses constructions d’usine à Kaiserslautern et en Italie, chez Fiat. Officiellement, il s’agit d’attentisme : ACC se demande désormais quelle est la chimie de batterie qui prédominera : “avant d’investir, et nous parlons de milliards, nous devons répondre à la question de savoir de quel type de technologie de cellules de batterie le marché a besoin”, commente le secrétaire général d’ACC. En clair, le secteur des batteries évolue vite, notamment en Chine. Peut-être trop vite pour les Européens qui étaient encore un peu trop ancrés dans la philosophie “NMC” alors que la chimie LFP, moins coûteuse, commence à prendre le dessus pour les modèles les plus accessibles.

Si ACC met en pause, le chinois Svolt jette carrément l’éponge. De l’autre côté de la frontière franco-allemande, à Überherrn, devait voir le jour un grand projet à 2 milliards d’euros pour fabriquer ces éléments essentiels aux véhicules électriques. 2020, le géant asiatique annonce vouloir implanter sa première usine en Europe, en Sarre. Trois ans plus tard les ambitions grimpent : Svolt précise ses plans, constitués cette fois de 5 usines européennes. La période d’euphorie semble passée puisque la première usine pourrait déjà être compromise. Svolt aurait perdu un gros contrat avec un client qui n’a pas été divulgué, et la trop grande “volatilité” du marché de l’électrique pousserait le chinois à revoir ses plans.

Notez cet article Publié le 05/06/2024 à 09:00 Véhicules d’occasion

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