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"La jauge baisse et on n'en trouve pas": les chauffeurs VTC des Bouches-du-Rhône désemparés face au manque de carburant

Les chauffeurs VTC aimeraient figurer dans la liste des véhicules dits prioritaires pour pouvoir continuer leur activité professionnelle.

Une semaine très compliquée pour les chauffeurs particuliers bucco-rhodaniens, et des désillusions à la chaîne pour Stéphanie Bernard, chauffeure VTC indépendante. Arrivée à une station-service des Bouches-du-Rhône, elle constate de ses yeux la pénurie qui touche le département depuis le début de la grève des raffineries.

La moitié des stations-essence du département sont à sec. “J’avais entendu dire qu’il y avait du carburant donc je suis venue, mais le temps d’arriver…”, explique-t-elle déconcertée. Demi-tour pour la professionnelle, qui n’a d’autres choix que de trouver du carburant pour continuer son activité.

Une station-service marseillaise en pénurie de carburant le 21 mars 2022 à la suite de la grève des raffineries.

“C’est fatigant de tourner”

La quête de ce plein d’essence est un défi pour tous ces chauffeurs particuliers. Non-prioritaires contrairement aux véhicules de pompiers, ambulanciers ou encore des forces de l’ordre, les VTC ont difficilement accès aux stations-service. Dans le centre-ville de Marseille par exemple, les pompes entièrement à sec s’enchaînent.

“C’est fatigant de tourner, parce qu’on passe beaucoup de temps à en chercher et c’est une forme de stress, parce qu’on voit la jauge qui baisse et on n’en trouve pas”, indique Stéphanie Bernard, désemparée.

Après 45 minutes de recherches, la chance a enfin souri à la conductrice. Un “répit pour une période limitée” pour Stéphanie Bernard.

Elle sait qu’elle pourra continuer encore un peu son activité, jusqu’au prochain plein. “C’est déjà ça”, souffle-t-elle.

Une perte de chiffre d’affaires

Cette lutte pour trouver de l’essence représente un vrai manque à gagner pour ce secteur d’activités, en première ligne face aux pénuries de carburants. “Ça influe sur notre chiffre d’affaires”, confirme la chauffeure.

En conséquence, le nombre de courses est divisé par deux. Le temps consacré à la quête de carburants est du temps en moins pour son activité. Les trajets trop longs sont également déclinés, par crainte de ne pouvoir les assurer.

Si la situation perdure, cela pourrait bien se traduire en “catastrophe” pour les VTC, tout comme les taxis. Les chauffeurs VTC aimeraient ainsi figurer dans la liste des véhicules dits prioritaires. Les taxis conventionnés par l’assurance maladie ont quant à eux déjà un accès réservé à la pompe.

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