Dans son bilan annuel, l’Union Routière de France explique que les investissements pour l’entretien de nos routes ont baissé ces dix dernières années.
Déséquilibre avec le ferroviaire
Photo d’illustration.© Yayimages
En effet, 57 % des dépenses de fonctionnement et d’investissement de nos administrations ont été consacrées au ferroviaire. Contre seulement 15 % pour la route selon les chiffres de l’URF. Et puisque l’on est dans les contrastes, toujours selon l’association, ce sont 15,7 milliards d’euros qui ont été dépensés dans les routes en 2022. Sur quelques 47,8 milliards d’euros de recettes la même année, provenant notamment des taxes sur les carburants, des assurances ou encore des cartes grises.
Baisse des investissements
Ces chiffres traduisent également une baisse très significative au cours des dix dernières années des dépenses dans les routes : – 10,4 % depuis 2012. L’URF pointe du doigt un sous-entretien de la route qui risque de se répercuter dans le futur avec des investissements qui exploseront pour rattraper le retard pris. Pourtant la route, avec 1,1 million de kilomètres de réseau, pèse pour 80 % des kilomètres parcourus par les voyageurs. Et même 88 % pour le transport de marchandises.
Alors bien sûr l’idée de l’URF n’est pas d’opposer le train à la route. Au contraire même puisque si le ferroviaire est considéré comme un moyen de locomotion plus vert que la route, pour l’URF, la route reste un bon moyen de décarbonation des transports. Comme avec le développement du covoiturage par exemple. Ou d’un point de vue technique, des enrobés qui émettent moins de CO2. Reste maintenant à espérer que l’Etat remette la main au porte-feuille, comme il l’a fait depuis quelques années avec le ferroviaire, pour moderniser celle qui permet à 10 millions de personnes de se déplacer au quotidien.
Notez cet article Publié le 09/02/2024 Mis à jour le 09/02/2024