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Lamborghini, le bolide ultrarentable de Volkswagen

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Lamborghini, le bolide ultrarentable de Volkswagen

Lamborghini ne suivra pas pour l’instant le destin de Porsche, autre filiale du géant allemand Volkswagen. « Nous n’avons aucun projet d’introduction en Bourse en l’état », explique Stephan Winkelmann, le PDG de la marque de voitures d’exception aux yeux bleus, cheveux gris à la raie à gauche. Il affirmait pourtant il y a quelques mois à l’agence Bloomberg : « Une introduction en Bourse est exactement ce qu’il faut faire pour montrer au public à quel point vous êtes solide et vous croyez en l’avenir. » Un changement de braquet dû peut-être à un environnement difficile et des conditions de marché moins favorables. Le groupe italien pourrait peser environ 15 milliards d’euros en Bourse.

Lamborghini bâtit aujourd’hui son succès sur ses trois modèles : l’Urus, un « super SUV », qui est le modèle plus vendu du groupe (plus de 5 000 unités en 2022), le Huracán (plus de 3 000 ventes) ainsi que le supercar Aventador, équipé d’un V12 (753 unités) et dont la production a été arrêtée en septembre dernier. Avec moins de 10 000 ventes, la marque au taureau affiche une rentabilité plus proche de l’univers du luxe que de l’industrie automobile. Sa marge opérationnelle atteint 26 % en 2022, pour un chiffre d’affaires qui dépasse 2 milliards d’euros pour la première fois de son histoire. « Ces bons chiffres nous permettent de célébrer le soixantième anniversaire du groupe et d’entamer la seconde phase de notre programme Direzione Cor via des investissements sans précédent pour accroître notre croissance et améliorer notre performance financière », poursuit le dirigeant revenu à la tête de l’entreprise en 2020, après un premier passage entre 2005 et 2016.

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Quid du mythique V12 ?

Le constructeur doit s’adapter à un nouvel environnement électrique en raison de l’interdiction, en 2035, de la vente de moteurs thermiques actée par la Commission européenne. « Nous acceptons les nouvelles règles du jeu et allons mener une transition vers l’électrique et la performance émotionnelle », indique Stephan Winkelmann. La filiale de Volkswagen va investir 2,5 milliards d’euros sur quatre ans. La première Lamborghini 100 % électrique devrait être disponible en 2028.

Pour les amateurs de l’emblématique V12 qui équipe l’Aventador, le son du moteur va être redessiné. « Nous devons opter pour un son très électrique ou artificiel reproduisant le son actuel », convient le dirigeant de l’entreprise de Sant’Agata Bolognese. L’Aventador hybride avec son nouveau V12 est attendu d’ici à la fin de l’année, ainsi que des Urus et Huracán déclinés en versions hybrides d’ici à la fin de l’année 2024. Une GT, quatrième modèle 100 % électrique, suivra en 2028. Le patron de la marque, qui se refuse à dévoiler des objectifs de vente, assure scruter avec attention cette année l’inflation, les taux d’intérêt et la croissance de la Chine. « Jusqu’à maintenant, les marchés américain et européen restent stables et ne montrent pas de signes de faiblesse », ajoute-t-il.

Il n’est pas question pour Lamborghini de devenir un fabricant de gros volumes. Il s’agit plutôt de rester dans la crème de la crème de l’automobile, aux côtés d’une marque comme Ferrari, du groupe Stellantis. « Nous ne souhaitons pas dépasser les 10 000 ventes par an. Nous préférons rester exclusifs avec un bon équilibre entre les commandes et les temps de production », explique Stephan Winkelmann.

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