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Le fourgon CV600 de Carado : un Boxer hyper affûté et économique

le fourgon cv600 de carado : un boxer hyper affûté et économique

Le fourgon CV600 de Carado : un Boxer hyper affûté et économique

Ce n’est pas courant qu’une marque allemande développe un fourgon spécifique pour la France. Et pourtant c’est bien le cas de ce Carado, proposé sur porteur Peugeot afin de garder la ligne en termes de tarif. Ce Boxer, catégorie prix plume, révèle par ailleurs de sérieux atouts dans l’exploitation de ses volumes utiles. De quoi mettre dans les cordes ses rivaux ? C’est ce que nous avons voulu vérifier. Texte : Éric Grandsagne – Photos : Alain Vacheron et auteur Sur le ring des premiers prix, certains semblent toujours mieux préparés que d’autres. C’est certes le cas dans toutes les catégories, mais à vouloir trop alléger le tarif, on finit aussi parfois par trop amaigrir les prestations. Ainsi, précisons-le d’emblée, le Carado CV600 fait partie des champions du genre, en 5,99 m de long, avec une proposition de base des plus intéressantes. À 52.400 € prix plancher, celui-ci n’hésite pas à montrer ses muscles : le moteur de 140 ch, le grand réservoir de carburant de 90 litres, les jantes de 16 pouces (acier + enjoliveurs) comme le capteur de pression des pneus, ou encore le régulateur de vitesse et la climatisation manuelle de cabine sont compris d’origine.

Fiche technique du Carado CV600

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Plan du CV600 de Carado.

  • L x l x h : 5,99 x 2,05 x 2,53 m
  • Porteur : Peugeot Boxer 2.2 BlueHDI 140 ch
  • PTAC : 3 500 kg / charge utile : 642 kg
  • 4 places route / 2 places nuit
  • Couchage : lit transversal de 157/147 x 193 cm
  • Eau propre / eaux usées : 100 / 90 litres.
  • Réfrigérateur : 84 litres (à compression).
  • Chauffage/chauffe-eau : Combi Truma gaz.
  • Prix : 52 400 €euros

Un équipement correct de série, à agrémenter par pack

Et côté équipement “camper”, son jeu est sans équivoque : un réfrigérateur de 84 litres qui suffit aisément pour deux, un Truma Combi 4 pour assurer le chauffage et l’eau chaude, une moustiquaire de porte, diverses prises USB et 230V, des spots déplaçables et amovibles sur rail… Le complément idéal, c’est néanmoins d’y ajouter le pack Confort qui (pour quasiment 850€) enrichit sensiblement les prestations avec des éléments qui semblent même essentiels : un lanterneau panoramique au-dessus du coin repas, tout l’équipement douche (pommeau extractible et support, rideau, rail de guidage), ainsi qu’une baie dans la salle d’eau, un large marchepied électrique pour accéder plus facilement à l’habitacle et une rallonge bienvenue pour le plateau de table. Ce pack Confort est assurément à prendre (+ 845€), avec éventuellement en bonus le caillebotis de douche (+ 90€) pour parfaire l’espace sanitaire et le pare-chocs avant peint (dans les 450€) pour peaufiner le style, comme c’était le cas sur notre version d’essai. Faisons les comptes, avec les options évoquées ci-avant, le Carado CV600 sur Peugeot Boxer de 140ch reste encore sous la barre des 54000€. Pas de doute, il est vraiment bien affûté, ce fourgon !

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Mieux doté mais plus cher sur Jumper ou Ducato

Par comparaison, un Carado CV600 Pro sur Citroën Jumper ou Fiat Ducato (toujours en 140ch) s’élève respectivement à 58890€ et 59490€. Dans ce cas, le véhicule dispose d’origine des jantes alliage, des stores plissés de cabine, du store extérieur, du pack Confort et même du pack Style (volant et pommeau de levier de vitesse gainés de cuir, calandre coloris noir brillant, feux de jour LED…). Avec ces deux autres porteurs, c’est mieux, mais plus coûteux, au-delà de la catégorie prix plume du Boxer en présence.

Chambre à part

le fourgon cv600 de carado : un boxer hyper affûté et économique

L’intérieur du CV600 de Carado vu de l’arrière.

L’aménagement, lui, répond à une organisation connue, mais avec quelques surprises de taille. Sur ce point, évoquons donc tout d’abord la chambre. Un lit transversal est évidemment de mise, mais dans un format assez rare : 157cm de largeur aux épaules (pour 147cm aux jambes) et 193cm de longueur, c’est grand. Dans un fourgon de ce type et de ce gabarit, c’est même très grand ! Le matelas en trois parties est incontestablement confortable et l’environnement direct parfaitement fonctionnel, avec une paroi pleine en tête de lit, agrémentée d’un rail-support pour des spots orientables que l’on peut déplacer à la demande (pareil en pied de lit), une large baie à l’opposé, et même deux autres belles fenêtres situées dans les portes battantes à l’arrière de l’habitacle. La cloison basse de séparation avec la soute intègre une marche pour mieux accéder au couchage (h. 86cm du sol). Un lanterneau (40 x 40cm) surplombe cette pièce nuit, tandis que quatre placards de pavillon très logeables (l. 61 x p. 32 x h. 27cm) la desservent, et ce, sans compter le maxi-coffre dissimulé sous le pied de lit. Bien vu, le gros volume de ce dernier (l. 75 x p. 60 x h. 60cm) est compartimenté en trois sections et apporte de nombreuses solutions de stockage. Sous le sommier, on trouve aussi une soute de bonne taille (l. 90 x p. 138 x h. 68cm), avec quatre anneaux d’arrimage au plancher. En regroupant toutes les parties du couchage transversal, à savoir trois matelas et deux éléments de sommier, sur le flanc gauche, avec une sangle de maintien, c’est une autre hauteur de chargement (176cm) que l’on dégage. Cela vaut pour toute la surface (l. 90 x p. 138cm) allant jusqu’à la petite cloison séparative. Au besoin, comme souvent, celle-ci reste amovible.

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Penderie centrale : un mal pour un bien

Dans le plan de ce CV600, un autre élément de mobilier déroge aussi aux standards habituels. Dans le dos de la banquette du salon, logée dans l’épaisseur de la salle d’eau, une penderie prend ses aises en partie basse (l. 30 x p. 60 x h. 78cm sous tringle). Ceux qui apprécient ce type de rangement loueront la prouesse. Ceux qui n’en ont pas spécialement besoin, car de nombreux volumes existent déjà un peu partout dans ce modèle, regretteront peut-être son emprise. En effet, sa présence contraint autant la profondeur du salon que la surface utile dans le cabinet de toilette. Pour bien comprendre, insistons sur le fait que la penderie est dissimulée sous un plateau d’une profondeur de 32cm, en prolongement du lavabo. Sans penderie, on peut estimer qu’une dizaine de centimètres auraient été gagnés côté salon comme côté sanitaire, principalement au bénéfice d’un espace douche que nous jugeons un brin étriqué (l. 66 x p. 36cm).

Des astuces et des rangements un peu partout

Autre constat, à l’ouverture, la porte de la salle d’eau vient systématiquement heurter le bloc-cuisine situé juste en face, en limitant d’ailleurs un peu l’accès à la pièce. Enfin, pour se laver, pas le choix dans cette configuration d’aménagement, il faut composer avec un rideau de douche. Ce dernier, rappelons-le, est un équipement lié au pack Confort, au même titre que le pommeau de douche extractible de l’évier et la baie de salle d’eau (en plus du petit lanterneau déjà prévu). Bons points, dans ce cabinet de toilette, le séchoir suspendu reste précieux au quotidien et les rangements foisonnent (un placard fermé + quatre niches ouvertes avec rebord antichute). Côté séjour, une légère excroissance de la penderie permet aussi de disposer d’une étagère avec prises USB pour placer les appareils nomades à recharger, tandis que deux patères à vêtements surplombent cette surface. Ça, c’est pratique.

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Cuisine ouverte

L’absence de penderie haute, comme on en trouve parfois dans des versions 600 plus classiques, libère la perspective du plan. La cuisine est alors ouverte, sans paroi venant masquer l’arrière de l’habitacle. Le bloc meuble qui s’étire sur 126cm loge tout en partie basse : un réfrigérateur à compression en bout (également accessible de l’extérieur), un ensemble réchaud deux feux + évier, un tiroir à couverts (35 x 35cm), un premier volume de rangement (l. 27 x p. 40 x h. 76cm) divisé en trois niveaux et un second volume d’un autre format (l. 43 x p. 40 x h. 57cm), lui aussi à trois étagères. Pour ces deux placards bas vraiment logeables, signalons les bonus, à savoir des trappes dissimulées au sol pour cacher des objets de valeur comme un ordinateur (voyez notre photo). En partie haute du bloc meuble, on profite en outre d’une généreuse surface de plan de travail (l. 50 x p. 46cm), juste au-dessus du réfrigérateur, de deux prises 230V, d’un filet élastique contre la paroi, d’un rail avec crochet de suspension, d’une réglette lumineuse orientable et d’un beau placard de pavillon. Si, de base, c’est un simple lanterneau (40 x 40cm) qui assure l’aération de la pièce à vivre, le précieux pack Confort avec lanterneau panoramique Midi Heki de 70 x 50cm optimise la donne (en complément de la grande baie ouvrante de porte coulissante). Ce qui reste inchangeable en revanche, c’est l’interrupteur de l’éclairage qui se situe directement sur le plafonnier central. Un va-et-vient relié à la chambre aurait été idéal, mais à prix serré, il y a forcément des compromis au programme. Dans ce modèle, pas d’ouverture de cabine non plus, le rangement transversal a été maintenu au-dessus du poste de conduite, en lieu et place de l’ouverture intégrale qui fait désormais règle sur le secteur fourgon. Reste que cette niche fourretout a toujours ses adeptes et son utilité au quotidien, même si le passage des sièges avant vers le séjour est alors moins fluide.

Salon standard

le fourgon cv600 de carado : un boxer hyper affûté et économique

L’intérieur du Carado CV600

Le coin repas demeure sans doute l’espace le plus standard du CV600. Comme déjà évoqué, le plateau de table (86 x 50cm) ne bénéficie d’une rallonge qu’en mode « Confort ». Et avec l’intégration de la penderie derrière la banquette, la surface au sol face-face est légèrement contrainte, affichant moins de 60cm entre le caisson et la base du siège conducteur. Au registre des prestations, citons le système Isofix des assises, une prise 230 V sur le flanc gauche, un rail-support pour spot orientable repositionnable, un éclairage indirect en pied au niveau de l’entrée (sympa !) et encore ici un grand placard de pavillon (l. 90 x p. 23 x h. 30cm). Sous l’assise de banquette, le coffre est condamné par le Truma Combi gaz, mais dans le double plancher, ce sont deux autres coffres entièrement exploitables que l’on trouve.

En conclusion : un fourgon futé et optimisé

Décidément, au-delà de son prix, ce Carado de moins de 6m s’illustre particulièrement au chapitre rangements. À leur façon, d’ailleurs, les quatre étagères vide-poches intégrées dans l’épaisseur des portes, juste au-dessus des baies, y participent aussi. Avec le choix d’un porteur signé du lion sur son capot, étonnamment spécifique au marché français, la marque allemande retrouve ici sa griffe initiale, celle du tarif contenu, tout en proposant un modèle séduisant, bien motorisé et réussi dans son agencement, du maxi-couchage aux grands rangements. En bonus, nous attribuons une mention bien à l’harmonie intérieure, douce et lumineuse, servie par cinq baies et trois lanterneaux ouvrants. Si l’atout prix prévaut, il y a donc bien plus à apprécier. Pour ses concurrents sur le créneau, on s’approcherait presque du KO.

Vous apprécierez

  • Le tarif très bien placé
  • Le vaste couchage double
  • Les volumes de rangement
  • Les divers coffres cachés
  • La cuisine fonctionnelle
  • L’esthétique harmonieuse
  • L’habitacle lumineux

Vous ferez avec

  • L’espace douche étriqué
  • La porte de la salle d’eau qui bute sur la cuisine
  • La commande d’éclairage unique du plafonnier

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