Pierre Coppey, patron de Vinci Autoroutes, rappelle que la fiscalité représente 43% du chiffre d’affaires des sociétés gestionnaires de ces tronçons, ce qui rapporte cinq milliards d’euros par an à l’Etat.
Les tarifs et la rentabilité des autoroutes sont souvent pointés du doigt. Reste que ces tronçons rapportent à l’Etat, en matière de fiscalité. Pierre Coppey, patron de Vinci Autoroutes, a détaillé la fiscalité des autoroutes dans une interview donnée ce mercredi 15 mars au Parisien :
«Ã‚ Si les concessions sont longues, c’est parce que les investissements sont importants. Arrêtons l’hypocrisie. Les péages sont assujettis àla TVA et les concessionnaires d’autoroutes acquittent un impôt sur les sociétés très élevé. Chez Vinci Autoroutes, la fiscalité représente 43% de notre chiffre d’affaires, ce qui rapporte cinq milliards d’euros par an àl’Etat àl’échelle du secteur autoroutier en concession. »
Cinq milliards pour l’Etat, 2,2 milliards pour Vinci Autoroutes
«Ã‚ Une concession, c’est un contrat de financement àdurée indéterminée qui commence par des investissements très importants – les sociétés d’autoroutes ont investi 30 milliards d’euros depuis 2005 – et donc de grosses dettes. Ensuite, oui (…) ces montants sont remboursés grâce àdes profits très élevés. Il faut arrêter de feindre de découvrir que nous faisons des profits aujourd’hui, alors qu’ils sont conformes àce qui était prévu pour rembourser les investissements. »
Et cela pourrait ne pas s’arrêter à l’avenir. En effet, les augmentations des tarifs des péages devraient se poursuivre. Ceci pour lutter contre les effets de l’inflation, selon le patron de Vinci Autoroutes :
«Ã‚ Oui (les tarifs vont continuer àaugmenter). Dans le calcul de compensation des investissements est prévue une loi d’indexation des tarifs, qui sera appliquée. »
