Auto

Le salon de Munich veut se relancer par la tech

L’IAA Mobility revient du 5 au 10 septembre, après une édition 2021 mitigée. Le salon allemand veut devenir la référence pour la mobilité du futur.

Avec 400 000 visiteurs, l’IAA Mobility se situe au niveau du Mondial de l’Automobile, Munich et Paris restant les deux seuls grands salons internationaux de l’auto en Europe. Les organisateurs insistent sur le fait que 79 % des visiteurs professionnels ont trouvé l’événement bon, voire excellent. Ils considèrent également que c’est une plateforme pour jauger l’orientation du marché. Pour amplifier cette dynamique, l’édition 2023 va donc monter d’un cran.

Du côté des constructeurs, l’IAA peut compter sur la présence de BMW, Mercedes et de Volkswagen (avec Audi et Porsche). Oliver Zipse, qui est le patron de la firme à l’hélice, et qui joue à domicile, promet « un futur plus durable » et « mettant l’accent sur l’humain avec la technologie ».

Quant à Ola Källenius, le PDG de la marque à l’étoile, il salue le rôle du salon, qui permet de mettre en relation les industriels avec les scientifiques, les politiques, les médias et les clients.

À ce jour, à part Renault et Ford (qui pourtant se désengage de l’Allemagne), il n’y a pas d’autres grands groupes. En revanche, les Chinois seront là avec BYD (le plus grand rival de Tesla), la marque Hongqi qui appartient au groupe FAW, et Leapmotor qui lance une citadine électrique. Le fabricant de batteries CATL sera aussi de la partie.

Équipementiers et acteurs de la tech

Le salon annonce par ailleurs la présence de grands équipementiers.

Sans surprise, il y aura Bosch, mais aussi Continental, Forvia (qui est né de la fusion entre Faurecia et Hella), Hyundai Mobis, Magna, ou encore ZF. Ces acteurs ont une grande expérience de la conduite autonome (navettes, service de voiturier automatique, capteurs), de la connectivité et de l’aménagement des cockpits. Ils auront à cœur de montrer leur savoir-faire.

On note également la participation d’entreprises technologiques, telles que Qualcomm (dont les puces et les logiciels sont devenus incontournables dans les voitures connectées et les aides à la conduite), ou encore l’Américain Luminar qui fait des lidars.

Amazon sera aussi de la partie pour montrer comment le cloud (avec son service AWS) permet de faire le lien entre les applications logicielles et les véhicules, avec au passage le traitement des données.

L’IAA Mobility sera aussi l’occasion de découvrir ce que fait pour l’automobile l’institut Fraunhofer (des labos de recherche appliquée dont l’équivalent en France serait les instituts Carnot) et l’institut de recherche allemande sur l’aérospatial (DLR).

Vivre une expérience connectée

amazon, le salon de munich veut se relancer par la tech

C’est le slogan qu’a choisi le salon pour cette édition 2023. Pour vivre cette expérience, les visiteurs pourront faire des essais en extérieur, en suivant les fameuses « blue lanes » (des boucles dans Munich avec divers véhicules, dont certains autonomes).

Les organisateurs reconduisent le principe d’un salon éclaté dans la ville avec l’expo classique au Messe München, des spots dans plusieurs quartiers du centre et une partie professionnelle (l’IAA Summit avec un espace pour les start-ups, des exposants dans le vélo, l’énergie et le software, ainsi que des conférences). Cette dernière réunira des experts et des visionnaires.

Le salon de Munich veut embrasser tous les aspects, de la micro-mobilité (vélo, trottinette) à la smart city, en passant bien sûr par les autos. Un pari qui peut intriguer… Mais, les organisateurs soutiennent que les jeunes adhèrent plus et que les deux tiers des visiteurs avaient moins de 40 ans.

Les grands salons auto se cherchent

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En l’absence de Genève (dont l’édition est délocalisée en novembre à Doha, en même temps que le Grand Prix de F1 du Qatar, et qui ne devrait revenir qu’en 2024 après 5 ans d’absence, Munich devrait reprendre l’avantage en Europe.

Toutefois, il y a sur le continent des événements axés sur la technologie et qui traitent de l’automobile, comme le Mobile World Congress à Barcelone fin février (qui a accueilli l’an dernier Audi, BMW, Mercedes, Porsche, Ford, Renault, Seat, Tesla) et le Web Summit à Lisbonne en novembre (Mercedes est un habitué).

Aux Etats-Unis, le CES a mis une grosse claque au salon de Detroit, décalé à septembre et qui a du mal à se réinventer.

En Asie, il est à noter que des salons ont choisi de se rebaptiser, comme celui de Tokyo qui sera désormais un Mobility Show. Le rendez-vous japonais, qui n’a pas eu lieu depuis 2019 (l’édition de 2021 a été annulée pour cause de Covid) va faire son retour fin octobre. Il entend s’ouvrir aux start-ups et aux acteurs d’autres industries, comme le transport aérien (drones, taxis volants) et le divertissement. Tokyo met en avant une fréquentation d’un million de visiteurs et la vitalité d’un pays très porté sur la tech.

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