Le moteur électrique a près de 200 ans, mais il n’a finalement eu que bien peu de considérations des industriels de l’automobile jusqu’ici. Les choses changent ces dernières années, et les évolutions sont encore possibles.
L’électrique ira plus vite que le thermique
L’éclaté du moteur électrique utilisé par Lucid, qui a intégré le différentiel dans le rotor© Lucid
“Je ne m’attends pas à ce que le moteur électrique doive parcourir un si long chemin pour être optimal”, explique Dirk Kesselgruber, le patron d’ePowertrains chez GKN, gros équipementier anglais spécialisé dans les transmissions et moteurs (source : Automobilwoche). Il fait évidemment le parallèle avec le temps qu’il a fallu pour faire progresser les moteurs à combustion.
D’autres contraintes s’ajoutent au bobinage. Un moteur électrique de voiture moderne peut atteindre des vitesses très élevées : plus de 20 000 tr/mn. A ces régimes, il est primordial de gérer les forces centrifuges au niveau des pièces mobiles et du bobinage : “la manière dont les aimants sont maintenus et la manière dont ils maintiennent ces régimes élevés est tout aussi importante que la manière dont un collecteur d’admission est réglé”, commente Tim Grewe, directeur général de la stratégie d’électrification et de l’ingénierie cellulaire de GM.
Les moteurs… et le reste !
L’électronique de puissance va jouer un rôle prépondérant dans les futures évolutions© BMW
Une voiture électrique, c’est une batterie, un moteur mais aussi et surtout toute l’électronique de puissance qui pilote et marie tout ce beau monde. Là encore, les progrès sont importants depuis quelques années. Pilotage toujours plus fin du moteur, utilisation de circuits de plus en plus sophistiqués et une matière qui intéresse désormais les constructeurs : le carbure de silicium (SiC). Ce fameux carbure de silicium que l’on trouve aussi sur certains disques de ponçage ! C’est aussi un semi-conducteur au même titre que le silicium massivement utilisé aujourd’hui par les constructeurs, mais à une grosse différence près : le SiC est bien plus résistant et dégage moins de chaleur. Moins de chaleur, c’est moins de pertes, et donc un meilleur rendement global. “Les semi-conducteurs en carbure de silicium fixent de nouveaux standards en matière de vitesse de commutation, de réduction des pertes de chaleur et de dimensions”, explique Bosch. Et qui dit meilleur rendement, dit meilleure autonomie ! Certains annoncent une augmentation de l’autonomie de l’ordre de 6 % en passant au carbure de silicium. Malheureusement, le SiC reste cher, et en dehors de Porsche et Toyota qui nous ont confirmé utiliser du carbure de silicium, ces semi-conducteurs sont encore peu utilisés en automobile.
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