Dans une lettre envoyée à ses usagers niçois le 20 mars, Cityscoot annonce la fin de son service dès la fin du mois. Contactée par Numerama, la Ville de Nice explique avoir décidé de faire jouer la concurrence.
2 millions de trajets, 30 000 utilisateurs et 500 scooters, c’est le bilan de Cityscoot à Nice en cinq ans. Le service, qui permet de louer des scooters électriques dans une application, s’arrêtera définitivement le 31 mars. Dans un mail envoyé à ses usagers niçois le 20 mars, Cityscoot explique ne pas avoir été « retenu comme l’acteur qui opérera à Nice pour proposer des scooters électriques en libre-service ».
Le parc existant n’a pas suffi à convaincre la Mairie, qui souhaite introduire un nouvel entrant, dont le nom sera dévoilé prochainement (un communiqué de presse doit arriver dans la journée, mais se fait attendre).
Le mail envoyé par Cityscoot à ses utilisateurs niçois. // Source : Numerama
Une mauvaise nouvelle pour Cityscoot… et pour les Niçois
Alors que les Parisiens s’apprêtent à décider du sort des trottinettes électriques par référendum, qui pourraient être bannies de la capitale, le sort de Cityscoot à Nice rappelle à quel point la question du « free floating » est sensible dans les grandes villes.
Cityscoot sur la Place Massena, c’est fini. // Source : Cityscoot
Pourquoi interdire Cityscoot ? Si certains Niçois ont d’abord pensé qu’il s’agissait d’une conséquence aux mauvais comportements de certains utilisateurs du service, qui se garent n’importe comment, la décision de la Mairie d’introduire un nouvel acteur est purement économique. Cityscoot a perdu les enchères sur le versement de la redevance, face à un concurrent qui a proposé de donner plus lors d’un appel d’offre commencé en décembre 2022. Ce n’est pas plus compliqué que ça, l’ancienneté et le parc existant n’ont pas pesé dans la balance.
Interrogée par Numerama, la ville de Nice dit avoir décidé de « faire jouer la concurrence » et explique ne pas avoir retenu la proposition de Cityscoot. Son communiqué de presse devrait détailler la situation, notamment en dévoilant le nom du nouveau service à Nice. Également contacté par Numerama, Cityscoot regrette de son côté que « si le critère principal devient la redevance et la distribution aux collectivités, aucun acteur ne pourra tenir ».
Que va-t-il arriver aux 500 scooters de Cityscoot ? Ils seront dispatchés dans les autres villes où est présente l’application, comme Paris, Milan et Turin (ou revendus sous la marque Toocs). Ce n’est pas la première fois que Cityscoot doit quitter une ville après avoir perdu un appel d’offre, la marque avait déjà quitté Bordeaux dans le passé et se désole de cette situation dans le contexte économique actuel. Espérons pour les Niçois que son remplaçant soit à la hauteur, puisque les concurrents de Cityscoot, comme Yego, ont souvent été jugés décevants. L’autre option pour les accros à Cityscoot est d’acheter leur propre scooter électrique, mais c’est de suite plus coûteux.
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